Pour célébrer les trente ans de carrière du mangaka, une exposition inédite se prépare pour 2019 au Japon. Un joli cadeau pour le cinquantième anniversaire de Takeshi Obata !
Passionné par le dessin, fan absolu de Shôtaro Ishinomori, un adolescent de 16 ans remporte en 1985 le prix Tezuka pour son one-shot réalisé en parallèle des cours. Il n’en faut pas plus au Shônen Jump pour embaucher Takeshi Obata, qui apprend les ficelles du métier en assistant Makoto Niwamo. En 1989, le jeune homme de 20 ans se lance dans sa première série, Cyborg Jii-chan G, délirante comédie avec un papy-androïde interrompue au bout de quatre tomes.
Avec humilité, Obata accepte la réalité : autant son dessin est déjà un exemple de maîtrise et de talent, autant il n’arrive pas à créer un scénario solide. Il s’associe alors avec Yumi Hotta pour concevoir Hikaru no go en 1999 : au tournant du 21e siècle, les 23 tomes cartonnent à travers le monde, et attirent un nouveau et jeune public dans les écoles du jeu millénaire de go ! Désormais devenu une référence, Obata enfonce le clou avec un mystérieux scénariste dissimulé sous le nom de plume Tsugumi Ohba.
Ensemble, ils imposent entre 2003 et 2006 leur polar fantastico-gothique Death Note (qui aura droit à son adaptation US Netflix quinze ans plus tard), avant de disséquer de l’intérieur l’industrie du manga avec les 20 tomes de Bakuman, parus entre 2008 et 2012. La route pavée de succès marque cependant un premier arrêt avec le semi-échec de Platinum End : débutée en 2015 dans le mensuel Jump Square, la série souffre des défauts récurrents du duo (diégèse constamment modifiée, machisme latent…). Qu’importe : de nombreux jeunes talents se battent pour pouvoir assister Obata, l’homme qui a formé des stars comme Nobuhiro Watsuki (Kenshin) ou Yusuke Murata (Eyeshield 21) !
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