C’est via son compte Twitter que les fans de Fire Force ont découvert en premier le long trailer (3 minutes !) de l’adaptation anime à venir. Une manière de rappeler qu’Atsushi Ohkubo est un mangaka aussi généreux que cool.
Né en 1979, Atsushi Ohkubo grandit avec la pop-culture des eighties et des nineties, qui influenceront inconsciemment son œuvre. Dès son adolescence, il préfère gribouiller ses marges qu’écouter assidûment les cours, contrairement aux parfaits petits élèves que sont les Japonais. Son choix est donc vite trouvé une fois le lycée terminé : il intègre une école de manga ! Il y fait la connaissance de Rando Ayamine qui l’embauche comme assistant une fois diplômé, à 20 ans : durant deux ans, Ohkubo se fait la main sur Get Backers. Fort de cette expérience, il postule alors à un concours organisé par Square Enix et son manga B.Ichi, lauréat, est publié à partir de 2001 dans le Monthly Shônen Gangan. Avec le nouveau siècle commence la carrière d’un nouveau mangaka.
Si B.Ichi ne dure que quatre tomes, Atsushi Ohkubo en profite pour développer une autre série à partir d’un postulat très simple : pourquoi ne pas axer son histoire autour d’une héroïne, et ainsi attirer un public féminin à lire son shônen, les garçons étant supposément conquis d’avance ? Avec Soul Eater (éditions Kurokawa) resurgissent également toutes les influences de l’auteur : un soleil et une lune au rictus narquois tirés de Dr Slump, une ambiance gothique digne des films de Tim Burton, et un aspect horrifico-comique rappelant les slashers à la Vendredi 13 qu’il regardait en boucle, adolescent. Le succès, considérable, dépassera rapidement les frontières du Japon, porté par une adaptation animée en 51 épisodes produite au studio Bones.
Deux ans avant la fin de son manga, en 2011, Ohkubo lance sa suite Soul Eater Not ! (éditions Kurokawa) en parallèle, toujours dans le Shônen Gangan ! En publiant simultanément deux séries, il double sa productivité, se préparant ainsi à un rythme non plus mensuel, mais hebdomadaire. Il effectuera le grand saut en 2015, en changeant d’éditeur par la même occasion : c’est dans le mythique Shônen Magazine de Kôdansha que débute Fire Force (éditions Kana), qui approche la vingtaine de tomes actuellement au Japon. Malgré ce rythme et sa célébrité, l’auteur reste aussi cool qu’à ses débuts, participant ainsi en toute discrétion au Comitia pour une conférence croisée avec Tony Valente sur leur vision du shônen ! Avec la diffusion prévue dès juillet 2019 de l’adaptation animée de Fire Force, Atsushi Ohkubo n’a pas fini de nous mettre le feu !
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