Petite surprise, le mangaka Kentaro Miura a répondu à quelques questions posées par son éditeur français, Glénat. Une démarche qui accompagne les sorties du tomes 40 et du roman de Berserk le 17 avril prochain. Voici la première partie de ses réponses. Il faudra attendre demain pour lire la suite.
— La dark fantasy est relativement rare dans l’univers du manga mais néanmoins très populaire en Europe. Pourquoi avoir choisi d’explorer ce genre ? Comment expliquez-vous le succès de votre série ?
— Kentarô Mira : “Je n’utilise pas de baguette magique, alors cela va être dur de trouver la raison concrète du succès de ma série.
En ce qui concerne la dark fantasy, ma première influence vient de Conan the Great ; je ne voyais pas la dark fantasy comme un genre à part entière, mais plutôt comme l’équivalent de la fantasy en général. En dehors du Japon, des oeuvres majeures de fantasy comme Le Seigneur des Anneaux contiennent des éléments dark. Au Japon, par contre, la fantasy a été popularisée par des jeux vidéo comme Dragon Quest, destinés aux enfants et donc expurgés à la source de leurs éléments dark. Mais j’avais déjà reçu l’influence des romans avant celle de ces jeux, aussi me suis-je naturellement tourné vers la dark fantasy.
Pour revenir sur les raisons du succès de ma série, je pense qu’elle proposait quelque chose de nouveau au public japonais. En devenant adolescents, les lecteurs qui jusqu’alors s’amusaient dans un monde de fantasy pour enfants, se sont mis à chercher d’autres histoires de ce genre qui correspondaient à leur âge ; et je pense qu’en lisant ma série, ils ont découvert des éléments nouveaux, empreints d’amertume par exemple, qui ont retenu leur attention, en plus de trouver rafraîchissant le fait d’aborder une oeuvre destinée à des lecteurs plus âgés qu’eux. Quant au succès à l’étranger, il s’explique peut-être par un public déjà intime avec ce type d’histoires ?”
Notez enfin que le manga Berserk reprendra sa pré-publication le 26 avril au Japon.
Source : Glénat
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