Produite par des fans de science-fiction pour des fans de science-fiction, la série d’OAV a enthousiasmé les Japonais il y a vingt-cinq ans. Avant de devenir pionnière sur le marché français.
En 1991, sort dans les salles obscures un long-métrage de science-fiction, Zeiram. Réalisé par un champion du tokusatsu, Keita Amemiya, il suit la chasseuse de primes Iria (incarnée par une starlette de l’époque, Yûko Moriyama) dans sa traque du Zeiram, un être destructeur reconnaissable à sa tête étrange en forme de chapeau. Joli succès en salles, le film gagne une deuxième vie en VHS. De quoi inciter la production à mettre une suite en chantier, Zeiram 2 : sorti le 17 décembre 1994, il remportera d’ailleurs le Seiun Award du meilleur film SF, après Jurassic Park. Et, puisque le marché vidéo est profitable à la franchise, une série d’OAV est produite pour appâter les fans avant la sortie du film live. C’est ainsi qu’apparaît le 23 juin 1994, dans les rayons des vidéo-clubs, le premier des six épisodes d’Iria – Zeiram The Animation, mis en vente mensuellement jusqu’en novembre.
Aussi jolie que téméraire, Iria reste cependant la débutante du trio de chasseurs de prime qu’elle forme avec son grand frère Glenn et son acolyte Bob. Sur les ordres de leur boss Fujikuro, ils partent en mission de sauvetage sur le vaisseau Karma. Une fois sur place, ils réalisent avec effroi que l’équipage entier a été décimé par une créature apparemment invincible, le Zeiram ! Durant leur expédition, Glenn disparaît et Bob, grièvement blessé, a tout juste le temps de transférer sa conscience dans un ordinateur avant l’arrêt de ses fonctions vitales. Iria ne peut désormais plus compter que sur elle-même pour affronter la plus grande menace que l’univers ait portée !
Alors qu’Iria – Zeiram the Animation était à l’origine un plus-produit destiné à promouvoir les films live, la série d’OAV a bien mieux vieilli en un quart de siècle (Bruno de la Cruz a testé pour vous), à commencer par sa structure narrative. Certes influencée par la saga Alien et la compagnie Weyland-Yutani, elle glisse doucement du huis-clos horrifique vers le complot à échelle spatiale. Mais c’est surtout par sa direction artistique que l’anime reste encore étonnamment contemporain, donnant corps à un univers futuriste crédible. Enfin, comment passer à côté de l’évidence ? Fan acharné de science-fiction (Zetman) et expert pour dessiner les jolies adolescentes (Video Girl Ai), Masakazu Katsura offre avec le chara design d’Iria une héroïne tellement marquante qu’elle inspire encore des cosplays aujourd’hui ! D’ailleurs, c’est le nom du mangaka, plutôt que celui du réalisateur Tetsurô Amino (Macross 7) que Kaze mettra en avant pour vendre l’un des premiers anime disponibles en VOST sur notre marché, avant le boom du DVD.
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