#TBT : Sergent Keroro

0

Voilà déjà vingt ans qu’une grenouille extra-terrestre essaye de conquérir notre monde… et échoue pour notre plus grand plaisir ! En revanche, Sergent Keroro a remporté le cœur des otaku.

Venu de la planète Keron, dans le système planétaire Gamma, l’escadron Keroro a traversé l’espace pour envahir notre planète. Dans ce quintette de batraciens aliens, chacun a sa spécialité ! Dororo est un ninja hors-pair, Kururu maîtrise l’informatique comme personne, et Giroro connaît toute arme à feu jamais inventée. Quant au timide Tamama, il n’a d’yeux que pour leur supérieur, le sergent Keroro aussi paresseux que distrait ! Quand elle découvre la pop-culture japonaise, la grenouille oublie son objectif militaire pour… monter des maquettes Gundam ! Abandonnée par sa planète, et dirigée par un otaku compulsif, l’escouade n’est pas près de conquérir la Terre. D’autant plus que chaque membre tisse peu à peu des liens avec la famille humaine qui l’a adopté…

C’est à l’adolescence, dans les années 80, que Mine Yoshizaki se passionne pour les jeux vidéo, en pleine expansion. Il s’en inspire pour ses premiers dôjinshi et, en les créant de A à Z, découvre et apprend chaque étape de la conception d’un manga. Cet apprentissage sur le tas lui permet de devenir professionnel dans les années 90, en adaptant des licences vidéoludiques (Detana!! Twin Bee) ou animées (VS Knight & Lamune 40). A la fin de la décennie, il peut lancer en parallèle deux séries axées sur sa passion, Arcade Gamer Fubuki et Sergent Keroro, dont le premier tome relié sort fin novembre 1999 dans les librairies nippones.

Ce dernier remporte l’adhésion des otaku, puis d’un plus large public. Mine Yoshizaki sait en effet exploiter toutes les ficelles pour varier son humour sans jamais lasser : interactions des aliens entre eux ou avec les humains, jeux de mots, gags visuels, références et clins d’œil. A l’image de sitcoms comme Les Simpsons, le manga se renouvelle avec les tendances du moment, et estompe son ironie constante par des passages touchants. En témoignent les 358 épisodes et 5 films produits entre 2004 et 2011 par Sunrise : le studio ayant les droits de Gundam, il a conservé toutes les blagues sur cette licence ! Bien que, depuis la fin de la série animée, le rythme de publication du manga soit descendu à un volume annuel, Sergent Keroro continue de faire rire les otaku japonais… et français, grâce à Kana qui continue vaille que vaille son édition en VF. Après un (trop) bref retour en 23 épisodes en 2014, on espère revoir la grenouille sur nos écrans pour ce vingtième anniversaire !

Parlez-en à vos amis !

A propos de l'auteur

Matthieu Pinon