De nombreuses séries issues du Shônen Jump ont remporté un succès international. Midori no Makibaô, en revanche, n’a jamais franchi les frontières du Japon malgré son triomphe ! A l’occasion de ses 25 ans, AnimeLand revient sur cette pépite.
C’est l’histoire d’un petit cheval blanc, tous derrière et lui devant. Malgré son petit gabarit rondouillard qui le rapprocherait plus d’un bébé hippopotame que d’un étalon de courses, la petite mule blanche Midori Makibaô réussit, grâce à son courage et son abnégation, à remporter les courses hippiques les plus prestigieuses ! Si sa motivation ne cède jamais malgré les obstacles, c’est pour deux raisons. Tout d’abord, récolter l’argent nécessaire pour racheter sa mère, vendue à un autre haras ; et ensuite, mettre la pâtée à Cascade, véritable roi de la compétition. Déjà soutenues par son amie la souris Chuubei, les ambitions de Midori seront renforcées quand elle fait la connaissance d’un nouveau jockey, capable de communiquer avec elle…
La France et le Japon partagent la passion de la gastronomie… et des paris hippiques ! La Japan Racing Association, l’équivalent nippon du PMU, est la première entreprise de turf au monde avec 7 millions de joueurs. Le dada des papas se transmet dès le plus jeune âge à leurs fistons : parmi les jeux d’arcade analogiques des années 70/80, on trouve souvent des courses hippiques mécaniques ! Après le succès de sa comédie simiesque Monmonmon en 1992, le mangaka Tsunomaru se tourne donc vers l’univers équestre pour sa nouvelle série dans les pages du Shônen Jump. Midori no Makibaô joue ainsi la carte de l’humour, renforcé par le décalage entre la représentation réaliste de chevaux de course et le graphisme Super Deformed du canasson-héros, mais se rapproche de la ligne éditoriale du Jump avec sa toile de fond, celle d’un fils prêt à tous les sacrifices pour retrouver sa mère.
Contemporaine de Yu-Gi-Oh, I’’s ou Kenshin le vagabond, Mirodi no Makibaô parvient néanmoins à tailler des croupières à ses rivaux pour s’offrir un joli succès dès la sortie de son premier tome, le 4 juin 1995 ! Les aventures de la petite mule blanche s’étaleront sur 16 tankôbon, et seront portées à l’écran par le studio Pierrot à partir de mars 1996. La série de 61 épisodes retranscrit à merveille le mélange d’humour et d’action du manga, grâce au talent de Noriyuki Abe, révélé par Yu Yu Hakusho et futur réalisateur de GTO, Bleach et Black Butler. Elle ne franchira pourtant jamais les frontières du Japon, en raison d’une thématique beaucoup trop nippone (et, localement, du récent embargo sur les « mangasses »). Petit bijou du Jump méconnu à l’international, Midori no Makibaô a atteint au Japon la dimension d’autres titres mythiques de l’hebdomadaire. Pour preuve, le canasson a fait son grand retour en 2007 avec Taiyô no Makibaô ! La série, découpée en deux cycles qui s’étalent sur 36 volumes, aura duré dix ans dans les pages du Weekly Playboy, magazine seinen de Shueisha qui cherche à capter les jeunes adultes nostalgiques… et les turfistes acharnés !
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