Le site Comic Bunch, des éditions Sinchosha, a révélé le 19 juin que le roman La Peste d’Albert Camus allait être adapté en un manga. Ce titre, à l’initiative de Ryouta Kurumado, sera sérialisé à un rythme hebdomadaire. Le prologue est accessible depuis le 20 juin sur le site.
Ce titre vient marquer la troisième œuvre de l’auteur : il a en effet sorti en dans le Monthly Morning two le titre Floyde qui a été compilé en un tome ; et en mars 2019 il lançait la sérialisation de son manga Yome wa BL Mangaka chez B-Bunch, qui compte à ce jour deux volumes reliés.
Le roman d’Albert Camus, La Peste, a été publié en 1947 – recevant cette même année le prix des Critiques. Il a également permis à l’auteur de recevoir le Prix Nobel de la Littérature en 1957. Il est disponible aux éditions Gallimard, qui proposent le synopsis suivant :
«C’est moi qui remplace la peste», s’écriait Caligula, l’empereur dément. Bientôt, la «peste brune» déferlait sur l’Europe dans un grand bruit de bottes. France déchirée aux coutures de Somme et de Loire, troupeaux de prisonniers, esclaves voués par millions aux barbelés et aux crématoires, La Peste éternise ces jours de ténèbres, cette «passion collective» d’une Europe en folie, détournée comme Oran de la mer et de sa mesure.Sans doute la guerre accentue-t-elle la séparation, la maladie, l’insécurité. Mais ne sommes-nous pas toujours plus ou moins séparés, menacés, exilés, rongés comme le fruit par le ver ? Face aux souffrances comme à la mort, à l’ennui des recommencenments, La Peste recense les conduites ; elle nous impose la vision d’un univers sans avenir ni finalité, un monde de la répétition et de l’étouffante monotonie, où le drame même cesse de paraître dramatique et s’imprègne d’humour macabre, où les hommes se définissent moins par leur démarche, leur langage et leur poids de chair que par leurs silences, leurs secrètes blessures, leurs ombres portées et leurs réactions aux défis de l’existence.
La Peste sera donc, au gré des interprétations, la «chronique de la résistance» ou un roman de la permanence, le prolongement de L’Étranger ou «un progrès» sur L’Étranger, le livre des «damnés» et des solitaires ou le manuel du relatif et de la solidarité – en tout cas, une œuvre pudique et calculée qu’Albert Camus douta parfois de mener à bien, au cours de sept années de gestation, de maturation et de rédaction difficiles, entrecoupées des combats du résistant et du journaliste.
Source : ANN
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.