Puisque son manga Hitman se conclut en France, c’est l’occasion pour AnimeLand de revenir sur la carrière de l’auteur qui a modernisé la comédie romantique.
C’est en juillet 1975 que Kôji Seo voit le jour dans la préfecture de Hiroshima. Dès son plus jeune âge, il se passionne pour le dessin, et la lecture de mangas au point de vouloir à son tour en concevoir – un déclic qui survient grâce à Doraemon. À l’adolescence, il partage néanmoins son amour pour le dessin avec une autre passion, le sport, et plus précisément l’athlétisme : outre le 100 mètres et le 400 mètres haies, Seo envisage un instant de s’essayer aux lancers. Cependant, une fois ses études finies, il se fait rattraper par ses plaisirs d’enfance et envoie ses travaux aux éditeurs. Il a ainsi vingt ans seulement quand son premier one-shot, HALF & HALF, est publié par Kôdansha. L’éditeur confie ensuite ce jeune talent prometteur à un autre passionné de sport, Tsukasa Oshima, en tant qu’assistant sur la série de football Aoki densetsu shoot.
En toute logique, le sport prend donc une place prépondérante dans ses premières comédies romantiques : le tennis pour W’s, bouclée en trois tomes entre 2000 et 2001 ; le basket-ball pour Cross Over, qui célèbre son entrée dans le Shônen Magazine en 2002 et se finit l’année suivante au bout de 7 tomes ; ou l’athlétisme pour Suzuka (disponible chez Pika), qui lui permet d’obtenir une notoriété publique. Avec 18 tomes parus entre 2004 et 2007 et une adaptation animée produite en 2005, Suzuka ouvre même à Kôji Seo le marché international. Il confirme cette popularité mondiale avec A town where you live, sa plus longue série (27 volumes entre 2008 et 2014), dont il situe l’intrigue dans la ville qui lui tient à cœur, celle de son enfance, Hiroshima. En parallèle, le mangaka développe une histoire plus érotique, Princess Lucia, une expérience qui l’incite à ajouter une dimension un peu plus friponne à ses titres futurs.
Suite indirecte se déroulant dans l’univers de l’industrie musicale, Fûka (disponible chez Pika) se montre ainsi plus mature et dramatique que Suzuka. Entamée une semaine après le dernier chapitre de A town where you live (disponible chez Pika) dans les pages du Shônen Magazine, le titre comptabilise 20 tomes entre 2014 et 2018, et bénéficie lui aussi d’une adaptation animée pour laquelle Seo, toujours aussi motivé à apporter du réalisme à ses fictions, collabore à l’écriture des chansons de générique. Dans cette même démarche, l’auteur décide de lever le voile sur les coulisses de l’hebdomadaire qui l’emploie depuis presque vingt ans avec Hitman (disponible chez Pika). Consacré au métier d’éditeur au Shônen Magazine, le manga se rattache à son tour à l’univers développé par Kôji Seo avec des clins d’œil à Fûka… et un fan-service qui finit par prendre le devant sur l’intrigue. Après un hommage appuyé à la seconde terre du manga, la France, Hitman se clôt sur un treizième volume tout juste sorti chez Pika… alors que le mangaka, machine de combat, est déjà retourné à sa planche à dessin pour créer Megami no café terrace, dont on entendra très prochainement parler dans l’Hexagone !
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