[Entretien] Guillaume Lapeyre, illustrateur de la Fondation ARC

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Les plus anciens se rappellent sans doute de l’excellente série City Hall, manga français écrit par Rémi Guérin chez Ankama ? Et bien Guillaume Lapeyre en a dessiné les 7 tomes, avec un certain brio et une belle énergie. Plus tard, il a été invité à dessiner le manga des Légendaires, immense succès aux éditions Delcourt, ce qui a fini d’assoir son talent et sa popularité. Nous l’avons interviewé dans le cadre de son engagement artistique auprès de la Fondation Arc. A l’invitation de la Fondation, Guillaume a réalisé le portrait de véritables scientifiques dédiés à la recherche contre le cancer. Entretien.

       

AnimeLand : Bonjour Guillaume. Nous sommes familiers à Animeland de ton travail depuis City Hall, comment es-tu devenu auteur de BD et mangaka ?

Guillaume Lapeyre : Toute ma vie c’est la bande dessinée même si je suis musicien à la base. Ma femme est Elsa Brants, également autrice de BD, nous nous sommes rencontrés quand on avait 20 ans dans une association et notre passion commune nous a très vite réunis. Je n’ai pas fait d’école d’art, je suis un autodidacte complet, j’ai passé des heures et des heures à copier, apprendre, tous les dessinateurs que j’aimais, jusqu’à aboutir à ce que j’appellerai mon propre style. A vrai dire, le dessin est uniquement une technique pour moi et j’adapte mon style au ton de l’histoire que je dois illustrer. J’ai eu de la chance de faire des histoires dans différents univers, j’ai différents curseurs graphiques et je les adapte en fonction des projets. Si je dois mentionner des modèles, je dirai que pour la grandeur des décors c’est Otomo et pour les personnages c’est Obata.

AL : Aujourd’hui tu es le dessinateur du manga des Légendaires, comment es-tu arrivé sur ce projet-ci ?

GL : je suis sorti de City Hall lessivé, sept tomes en 4 ans, tout seul, c’était quelque chose ! On m’a donné quelques temps après l’opportunité de monter sur les Légendaires – Saga et ça me va très bien. Je prépare des choses personnelles par ailleurs, mais ce format et ces récits me plaisent, il y a énormément de matière et les histoires sont supers. Deux tomes par an en moyenne, c’est toujours intense mais j’ai des assistants et c’est un rythme de travail qui me convient. On a de quoi voir !

AL : Tu participes aujourd’hui à une campagne de sensibilisation de la Fondation Arc diffusée notamment sur leur compte Instagram ?

GL : C’est l’agence de communication de la Fondation qui m’a contacté pour rajeunir la cible des gens que souhaite sensibiliser la Fondation contre le cancer. Ils m’ont demandé de réimaginer des portraits de chercheurs contre le cancer, avec des couleurs d’Elsa. On a illustré les biographies et les personnalités de 6 véritables chercheurs. La Fondation m’a fourni des fiches et des références photographiques et m’a demandé de transcender ces chercheurs. Je n’ai malheureusement pas pu avoir de contact avec eux même si je crois qu’ils sont contents. J’ai réalisé une illustration en pose manga de chaque chercheur avec une volonté de les rendre dynamiques.

AL : Quelles sont tes attentes sur une action de ce type ?

GL : Si je n’ai pas eu une personne proche touchée par le cancer, ce sujet est quand même pour moi vraiment important et je ne peux pas rester indifférent sur une telle action. Je veux vraiment que les jeunes s’y intéressent et pour moi c’est essentiel. Je suis assez content d’avoir fait ça. Si cela découle sur d’autres missions de ce type, ce sera avec plaisir, si bien sûr je suis disponible. Là, ça s’est bien aligné et donc même si je ne suis pas un gros influenceur, si ma petite aura peut aider… Je suis père de deux enfants, de deux ados, qui sont tout le temps sur les réseaux sociaux… Quand j’étais enfant je regardais le Téléthon à la télévision, maintenant c’est sur les réseaux que ça se passe et c’est par là qu’il faut sensibiliser ces publics. Si déjà ils regardent cette campagne et prennent un peu conscience, ma mission sera réussie !

Propos recueillis par Sébastien CELIMON

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A propos de l'auteur

Bruno

Défendre les couleurs d'AnimeLand était un rêve. Il ne me reste plus qu'à rencontrer Hiroaki Samura et je pourrai partir tranquille.