Malgré la notoriété de sa sœur aînée, Takuma Morishige a su se faire un nom dans l’industrie du manga. En grande partie grâce à Séki, mon voisin de classe, dont il vient d’achever le spin-off.
A priori, rien ne semblait destiner Takuma Morishige à une carrière de mangaka. Né en 1978 dans la préfecture de Miyazaki, il ne participe pas au club de manga de son collège ou de son lycée, et s’oriente vers des études d’ingénierie. Mais… est-ce sous l’impulsion de sa grande sœur, Akiko Higashimura ? L’enfant montre un goût certain pour le dessin, qu’il n’abandonnera jamais, au point de participer en 2000 à plusieurs concours organisés par les maisons d’édition. Il remporte ainsi le prix Tetsuya Chiba, sous le nom de plume Takuma Kibayashi. Dès l’année suivante, en 2001, il publie une première nouvelle dans le Young Magazine, et signe ensuite une brève série en cinq chapitres, June Drive, sous le nom Takuma Mori.
C’est en 2003 qu’il adopte son pseudonyme définitif, Takuma Morishige, pour Gakuen Koigoku Zombie Mate, qui aura les honneurs d’une publication en deux volumes reliés chez Hakusensha. 2005 marquera sa dernière collaboration avec Kodansha, Life Jack Shimagiri… alors que sa nouvelle Kakashi to Lady est repérée dans un concours organisé par Shogakukan ! C’est pourtant chez un autre éditeur, Akita Shoten, qu’il signe l’année suivante sa première série, Aihoshi Modoki : publiée dans le Shonen Champion, cette comédie scolaire est compilée en quatre volumes reliés. Cette liberté qui lui permet de naviguer entre plusieurs maisons d’édition, l’auteur la conservera même après la publication de son premier succès public, en 2010. Séki, mon voisin de classe, publié dans le Comic Flapper de Media Factory, remporte effectivement l’adhésion des Japonais grâce à son humour absurde et ses gags souvent muets qui ne sont pas sans évoquer Mr Bean : on y suit les pitreries de Séki pour s’occuper à son bureau de classe, qui captivent sa voisine Yokoi.
Prévu à l’origine pour ne durer qu’un volume, le manga continue actuellement un parcours impressionnant, agrémenté d’une série animée produite en 2014 par Shin-Ei Animation (disponible sur Crunchyroll) et d’un drama produit en 2015. Outre ses dix volumes disponibles aux éditions Akata, le manga bénéficie d’un spin-off, également signé par Takuma Morishige, qui imagine la vie de mère de famille de Yokoi avec un bébé ressemblant étonnamment à Séki. Ou plutôt bénéficiait puisque son ultime chapitre vient d’être publié. Sans abandonner Séki, mon voisin de classe, Morishige explore de nouveaux domaines comme le gourmet manga avec Inaru Gohan (2015, 2 tomes) et la science-fiction avec Stardust Junction ou Otofu Dimension (2015, 3 tomes dessinés par Shunsaku Kamimura)… même si le dernier chapitre en date de sa série phare remonte à 2018 !
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