[Test] Etrian Odyssey Origins Collection : chronique d’un remake convaincant

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La franchise Etrian Odyssey a fêté au mois de mai ses 16 ans : le tout premier opus, Etrian Odyssey, est en effet sorti sur Nintendo DS le 16 mai 2007. Ces titres, que beaucoup considèrent comme icônes du genre RPG japonais, se sont immédiatement démarqués grâce à un gameplay innovant et interactif, reposant sur la dualité des écrans de la console d’une part, mais également sur la liberté laissée aux joueurs de construire leur équipe en fonction de leurs préférences.

Le 1er juin 2023, Atlus et Sega ont remis au goût du jour les trois premiers volets pour une sortie sur la Nintendo Switch et sur PC, via Steam, sous le titre Etrian Odyssey Origins Collection, se mettant au défi de remettre au goût du jour leurs créations. Il semble ainsi légitime de s’interroger, que valent vraiment Etrian Odyssey Origins HD, Etrian Odyssey Origins II HD et Etrian Odyssey Origins III HD ?

On l’a mentionné, l’attrait principal des jeux, à leur sortie, reposait sur leur gameplay innovant, notamment via l’outil de cartographie, qui est commun aux trois opus. Cet aspect, on le retrouve dans les remakes : pour pouvoir démarrer son aventure il est nécessaire de commencer par cartographier le labyrinthe avoisinant – respectivement dans les trois titres : une forêt, un labyrinthe au cœur du légendaire arbre Yggdrasil, ou le labyrinthe d’Yggdrasil dans les ruines de Voarmur. Un exercice intéressant : il est possible de profiter des fonctionnalités tactiles de la Switch pour délimiter les chemins sur la carte et y apposer les différents symboles permettant de localiser trésors, passages secrets et autres points d’intérêt ; ou, pour ceux qui sont plus à l’aise avec la manette, de se contenter des boutons L et R des Joy-Con. Cette tâche peut se révéler un peu fastidieuse pour les non-initiés, le garde en charge de valider votre exploration étant exigeant quant à l’exactitude et à la richesse de votre carte. Soyez vigilants, donc !

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©Sega, Atlus – Etrian Odyssey HD

Sur la gauche, vue depuis le labyrinthe. En bas à droite, la carte à compléter à l’aide des différents logos et outils mis à votre disposition dans la section du dessus.

Une mécanique de jeu à la hauteur ?

Le scénario commence systématiquement de la même manière : vous répondez à l’appel d’un dirigeant pour visiter les tréfonds mystérieux du labyrinthe et entrer en contact avec un responsable, qui vous confie une mission d’exploration. Pour passer cette première épreuve et poursuivre votre aventure le plus sereinement possible, il est nécessaire que vous recrutiez des membres dans votre guilde, et vous ne manquerez pas d’options, avec des classes corps-à-corps ou à distance qui diffèrent plus ou moins entre les différents jeux. Pour le premier opus, le choix se fait entre Lansquenet, Survivaliste, Protecteur, Traqueur, Guérisseur, Alchimiste, Troubadour, Ronin et Envoûteur. Le deuxième volet de son côté vous laisse le choix entre les mêmes classes, auxquelles s’ajoutent Pistolero, Mage Guerrier et Bête. Enfin, le dernier jeu diffère un peu sur la forme (mais pas sur le fond) avec les classes de Prince, Gladiateur, Hoplite, Boucanier, Ninja, Moine, Zodiaque, Sauvageon, Arbalétrier, Fermier, et deux autres classes « mystère ». Pour chacune d’entre elles, on trouve de jolies illustrations signées Yuji Himukai (illustrations de la séquence de fin de l’anime Nisekoi), qui a profité de cette refonte pour offrir à chaque fois un cinquième design. Côté graphisme en jeu, soulignons au passage une jolie refonte avec une esthétique rétro, lissée pour un rendu des plus agréables, toujours en 2D.

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©Sega, Atlus – Etrian Odyssey HD

Notre choix se porte sur le 5e et nouvel avatar conçu par Yuji Himukai pour la classe distance Survivaliste.

La possibilité de retourner au QG pour changer votre équipe en fonction des boss rencontrés est un aspect intéressant qui enrichit l’aspect tactique du gameplay – avec le sempiternel questionnement : vaut-il mieux une équipe parfaitement équilibrée dans son ratio DPS/Tank, ou vaut-il mieux au contraire favoriser une caractéristique à l’instar d’une autre en fonction de ses préférences personnelles ? Notez également que vous pouvez altérer le positionnement de vos membres (ligne CAC ou ligne distance) à tout moment. L’arbre des compétences varie en fonction des classes, naturellement, mais vous avez là aussi le choix des sorts et techniques à maîtriser pour mener à bien vos combats, qui peuvent se révéler rapidement (et ce dès la phase d’introduction !) corsés si vous ne vous préparer pas correctement. Le gameplay s’appuie notamment sur un système de Limites, des techniques qu’il faut enseigner à ses personnages. Les développeurs ont d’ailleurs profité de ces remakes pour réviser certaines techniques.

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©Sega, Atlus – Etrian Odyssey II HD

Attaque surprise de monstres ! Réfléchissez bien à votre tactique, les erreurs peuvent être fatales…

Un remake rafraichi et convaincant

Un gros plus repose sur les différentes difficultés du jeu : Histoire, Normale et Difficile. Les plus forcenés préfèreront s’orienter vers une difficulté maximum – où les ressources sont rares, les PV des monstres élevés et leurs dégâts pour le moins déroutants – tandis que les amateurs de visual novel auront la possibilité de se la jouer plus tranquille avec un mode facile qui permet de se concentrer sur le scénario, la cartographie et l’exploration de donjons (sans pénaliser l’usage du fil d’Ariane, qui vous permet de quitter les donjons, par exemple). Notez qu’il est possible de changer la difficulté à tout moment depuis le menu, en ville !

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©Sega, Atlus – Etrian Odyssey III HD

C’est parti pour la phase d’exploration des îles !

En d’autres termes, peu importe le titre de votre choix, le scénario se construit de la même manière : arrivé en ville, on vous invite à créer votre guilde, à cartographier le premier niveau du labyrinthe avoisinant pour démarrer votre périple. Et c’est à ce moment-là que les jeux se désolidarisent, chacun avec un scénario propre dans un cadre bien différent. Le premier opus est centré sur une forêt labyrinthique, le deuxième tourne autour d’un château suspendu dans les cieux, et le troisième vous mène sur les traces d’une île engloutie par flots. Les aventures sont rythmées par la musique immersive du célèbre Koshiro Yuzo (qui a travaillé sur la composition et l’arrangement des musique de nombreux jeux, notamment Castlevania : Portrait of Ruin, Super Smash Bros. Brawl, Shenmue, ou encore Shenmue II).

Pour conclure, Etrian Odyssey Orirings Collection est un joli remake HD de classiques du genre avec une équipe de développeur qui semble s’être souciée de l’expérience du joueur, s’efforçant de respecter les codes posés par les titres d’origine, déterminés à communiquer les mêmes émotions à ceux familiers de la franchise tout en offrant un nouveau souffle capable de séduire les nouveaux arrivants. Si le jeu n’est pas révolutionnaire, ses graphismes retravaillés, sa musique et son gameplay reposant sur la tactique en font un titre très agréable. Amateurs de JRPG, foncez ! Si le genre tactique n’est en revanche pas votre tasse de thé, mieux vaut passez votre tour. Pour rappel, le bundle est disponible pour la somme de 90, 38 euros ; mais vous pouvez également acheter chaque jeu séparément pour 39.99 euros.

Delphine de Maurette

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A propos de l'auteur

Bruno

Défendre les couleurs d'AnimeLand était un rêve. Il ne me reste plus qu'à rencontrer Hiroaki Samura et je pourrai partir tranquille.