Afin de vous préparer à sa venue à Angoulême dans le cadre de l’exposition dédiée à L’atelier des sorciers, AnimeLand revient sur le parcours hors-norme de Kamome Shirahama.
Beaucoup de mangakas ont développé leur amour pour le dessin grâce à leurs lectures de manga et/ou les dessins animés qu’ils suivaient assidûment à la télévision. Pour Kamome Shirahama, tout vient de ses parents ! Ces derniers étaient effectivement artistes et, très tôt, ont amené leur petite fille dans des musées, ou regardaient avec elle des programmes consacrés à l’art occidental comme oriental. Sans surprise, donc, une fois devenue jeune femme, Kamome Shirahama a intégré l’université des arts de Tokyo. Curieuse et touche-à-tout, elle y découvre tout un éventual de techniques qui lui serviront par la suite : estampe, dessin à l’encore de Chine, design industriel… Elle intègre également des influences occidentales comme l’Art Nouveau ou l’Art Déco, qui lui permettent de rapidement se distinguer quand elle se lance dans le milieu du manga.
Ses débuts se font en 2011, grâce à l’éditeur Enterbrain, toujours en quête de nouveaux talents à l’univers original. Watashi no Kuro-chan évoque déjà les préférences de l’autrice : on y suit une petite fille courir après son chat noir dans les rues de Paris, dans une ambiance rappelant Lewis Carroll. Elle enchaîne avec sa première série, Divines – Eniale & Dewiela : durant trois tomes entre 2013 et 2015, les deux personnages principaux, l’ange Eniale et la démone Dewiela, s’affrontent sur le plan terrestre tout en remplissant diverses missions. Alors qu’elle vient présenter son œuvre au Comic-Con de New York, Shirahama est repérée par des éditeurs locaux. Il n’en faut pas plus que pour l’artiste japonaise signe quelques couvertures alternatives pour des titres Marvel (Deadpool) et DC (Batgirl).
Mais c’est avec L’atelier des sorciers, en 2016, que la mangaka connaît la consécration auprès d’un lectorat international. Puisant aussi bien dans l’imaginaire du studio Ghibli que dans les classiques fantasy occidentaux tels Harry Potter ou Narnia, L’atelier des sorciers (disponible aux éditions Pika) permet à Kamome Shirahama de s’interroger sur ce que représente la création artistique, que beaucoup assimilent à de la magie. Elle s’inspire également de ses nombreux voyages, un hobby que son métier lui permet d’accomplir, notamment en 2018 où elle vient en France présenter ce nouveau manga au Salon du Livre. Le succès de L’atelier des sorciers se décline également dans un spin-off qu’elle dessine depuis 2019, La cuisine des sorciers (disponible aux éditions Pika). Fin janvier 2025, c’est à travers une exposition dans l’intime hôtel Saint-Simon que le Festival d’Angoulême proposera à de nouveaux curieux de se plonger à leur tour dans l’univers de Kamome Shirahama… quelques mois avant qu’il ne s’anime enfin au studio BUG Films !
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