Pour renverser le gouvernement en place, une organisation terroriste, “Les Cinq Républiques”, confie à l’un de ses jeunes membres une mission déterminante pour déstabiliser la démocratie italienne. Dénommé Pinocchio, le jeune homme, accompagné de deux experts en dynamitage, va mettre sur pied un plan parfait pour remplir ses objectifs.
Très vite, l’Agence d’Aide Sociale est sur le qui-vive. Elle dépêche ses agents, de jeunes filles dont le corps a été modifié grâce aux dernières avancée technologiques pour devenir de véritables machines à tuer. Aidées de leur fratello, elle entament une traque féroce contre Pinocchio…
Très bien écrite, cette suite à Gunslinger Girl offre une plongée dans un univers obscur où des très jeunes filles mignonnes comme des cœurs tuent de sang froid et sont amoureuses de leurs « grand frères ». On pourrait croire qu’il s’agit d’une œuvre malsaine, mais rien de tel : on suit, fasciné, les états d’âmes de ces personnages hors normes confrontés à la mort et l’amour.
Le chara design, très beau, respecte celui du manga. L’essentiel des épisodes consiste en des échanges et seules quelques séquences d’action voient la caméra en mouvement. Elles sont moins bluffantes que dans la BD, mais restent néanmoins dynamiques. Seule la version japonaise sous titrée est proposée dans cette édition réussie.
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Histoire
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Réalisation
- Date de sortie2009-04-08 00:00:00
- DiffusionDVD
- Prix39.95 €
- EditeurKazé
- Durée7 x 26 min
- Langueja!Dolby Stéréo 2.0
- Sous-titresfr
- BonusOn retrouve dans ce coffret un entretien anecdotique entre deux doubleurs qui testent leurs connaissances sur leurs personnages.
- PackagingEn cadeau, de belles jaquettes inédites et alternatives sont proposées : elles permettront de vous constituer des éditions à part des manga publiés par Asuka. On notera tout de même qu’il n’y a aucune mention de titre ou de tomes sur les couvertures.
Pas de commentaire
« La symphonie de la mort entame son deuxième mouvement », voilà le message qui frappe le regard quand on observe le coffret renfermant le premier acte de GunslingerGirl il teatrino. L’objet se compose cette fois d’un triptyque renfermant les deux DVD, et richement illustré de dessins de type aquarelles. On trouve en guise de bonus plusieurs couvertures de manga destinées à l’œuvre originale, l’auteur nous laissant le soin de les intégrer selon notre gout à la collection. Il est à noter que cette fois l’œuvre devra être savourée en Version Originale Sous Titrée Français (vostf). Ce premier acte prend quelques libertés en ce qui concerne le schéma narratif du manga, en effet il couvre l’intégralité du troisième volume (chapitres 12 à 17) puis met en scène les chapitres 23 à 25 présent eux dans le cinquième volume. Le récit est donc centré sur les nouveaux personnages, ceci clarifiant un récit moins buissonnant* que dans le manga.Nous allons donc suivre plus particulièrement le sort de trois terroristes, Pinocchio, Franco et Franca opposés à la deuxième division stratégique (les fameuses petites filles de l’agence d’aide sociale). L’histoire développera donc les rapports existant entre ces personnages, en exaltant comme toujours le coté humain des « héros » mais aussi, chose plus rare et remarquable, des « opposants ».Il en résultera donc un étrange sentiment de complicité avec ses hommes composés d’ombre, mais aussi de lumière, comme si Yu Aida voulait briser un manichéisme simpliste, donnant tour à tour le rôle principal aux terroristes et aux fratello (groupe formé par l’enfant tueur et son responsable).Ce nouvel opus semble être de prime abord une trahison graphique vis à vis du style sombre et réaliste développé dans le manga, en effet on plonge dans un univers beaucoup plus coloré et bien moins précis, notamment au niveau de l’armement, que ce à quoi l’auteur nous avait habitué. On reconnait à peine certains personnages tant le style graphique à changé, évoluant vers une sorte de dessin pastel. Les scènes d’action sont elles aussi gérées de façon différente, les traits de vitesse rapprochant le style de l’œuvre de celui utilisé dans les dessins du manga. De plus, certains thèmes musicaux sont bien éloignés de l’ambiance poétique et cruelle de l’OST** des premiers épisodes, comme sortis tout droit d’un polar américain.On doit cependant comprendre le choix graphique de l’ auteur, en effet les scènes sont théâtralisées, en ce sens qu’elles semblent issues d’une réalité transfigurée par l’art. Elles sont certes moins « brutes » qu’auparavant mais dépeignent la cruauté et la haine des hommes tout en s’en moquant de par le style graphique volontairement doux. Molière disait : « le théâtre corrige en riant »,cette œuvre lui rend honneur en cela qu’ elle crée de par l’ association d’ éléments doux et brutaux un contraste saisissant, accentuant la portée du message humain transmis par l’ œuvre depuis ses débuts, car , loin de trahir l’ œuvre originale , cette adaptation animée met en exergue le contraste majeur de l’ œuvre : le caractère « moe » des personnages et le développement de sentiments controversées entre l’ adulte et l’ enfant dont il est responsable venant en contrepoint de la violence des meurtres perpétrées par ces fillettes au nom d’ un gouvernement tout aussi amoral que les terroristes eux même.(Machiavel, dans Le Prince disait qu’ il ne fallait jamais introduire de notion morales en politique).Cette relation entre les fillettes et leur « grand frère » est aussi repris avec maestria par l’opening et l’ ending traitant pour le premier de cette promesse tacite entre l’ adulte et l’ enfant, échangeant avec plus ou moins de difficulté amour et protection et pour le second du rapport créature/créateur et de l’ amour qu’ils peuvent avoir l’ un envers l’autre(thème proche d’ ailleurs de celui de Pinocchio).Je conclus par un avis personnel : si vous avez lu l’avis produit par mes soins à propos de la première saison de GunslingerGirl, il me faut vous remercier. Et aussi ne pas ménager mes efforts pour se second opus, de peur de vous décevoir ou de faire honte à cette série que j’ apprécie tant, en effet, si la première série à su me combler à merveille, le style de cette seconde œuvre m’ à tout d’ abord paru très différent de ce à quoi j’ étais habitué, mais j’ ai eu ensuite la chance de comprendre le choix de l’ auteur et j’ ai retrouvé avec un joie immense les personnages qui m’ étaient chers et me suis laissé emporté avec facilité dans ces nouvelles aventures pleine d’ un charme sauvage et d’ une sanglante douceur. Si tout comme moi vous avez aimés la première série, je ne peux que vous conseiller cette suite déconcertante, mais non moins passionnante. Tentez de dépasser le stade de la déception graphique, et vous saurez alors apprécier cette œuvre qui sait se faire dure comme l’acier d’un corps mécanique, mais aussi douce qu’une petite fille serrant son ours en peluche dans ses bras. PS : je tiens à remercier bouddhacrie pour son message, car il à accepté de se laisser convaincre, donnant par la même un sens à ce que j’écrivais. De tout cœur, merci. Profite bien de l’œuvre, car elle recèle des trésors de psychologie, de douceur et d’action, et si tu décryptes le message de l’auteur tu comprendras alors que l’innocence ne se perd jamais, elle s’endort, tout simplement.
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