Duds Hunt

Ancien délinquant travaillant pour une société d’assurance, Nakaishi ne supporte plus son quotidien. Un copain virtuel lui propose alors de participer au Duds Hunt, un jeu de chasse en plein cœur de la ville. En éliminant sa cible et en récupérant son pointeur, on gagne à coup sûr 100 000 yens. Nakaishi ne va pas tarder à retrouver les pulsions qui l’animaient lorsqu’il était délinquant.

Tetsuya Tsutsui fut repéré par Ki-oon via son site personnel. C’est ainsi la France qui eut, la première, l’honneur d’accueillir cet auteur encore inconnu. Pour un premier essai, Duds Hunt constitue un coup de maître. Inspiré par des films comme Fight Club ou Battle Royale, ce titre met en scène un héros violent, sans morale aucune, et qui prend un malin plaisir à tuer ses cibles. La dichotomie entre la vie policée et morne de Nakaishi et celle que lui procure le jeu crée un véritable frisson chez le lecteur. Mais c’est surtout via son remarquable final que Tetsuya Tsutsui emporte le morceau. On peut, une fois le tome terminé, le relire avec un tout autre regard. À noter : la présence d’une nouvelle en fin de tome, Rêves éveillés, écrite par F. Iwakura avec Tsutsui aux dessins. Outre des pages en couleurs, elle propose, là aussi, une construction remarquable.