Forget the film, watch the credits

La liste des génériques

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Un florilège exceptionnel de 65 séquences constituant le meilleur de la discipline, était organisé en deux programmes illustrant les deux principales tendances et raisons d’être d’un générique de film : « Forme / graphisme / design » et « Raconter une histoire ».

PROGRAMME 01 : « FORME, GRAPHISME, DESIGN »

Mettre dans l’ambiance du film par l’évocation de son univers formel, thématique ou conceptuel tel est le défi relevé par les artistes représentés dans ce premier programme.

? Blinkity Blank, de Norman McLAREN (1955) : ce générique gravé par McLAREN lui-même fait partie intégrante du film qu’il introduit.

Les deux maîtres du genre : Saul BASS …

? 7 ans de réflexion, de Billy WILDER (1955)

? L’homme au bras d’or, de Otto PREMINGER (1955)

? Sueurs froides, de Alfred HITCHCOCK (1958)

? La mort aux trousses, de Alfred HITCHCOCK (1959)

? Autopsie d’un meurtre, de Otto PREMINGER(1959)

(Une erreur de traduction est présente dans l’article publié dans le numéro 103, émanant du titre original Anatomy of a murder)

? Psychose, de Alfred HITCHCOCK (1960)

… et Maurice BINDER :

? James Bond contre le Dr No, de Terence YOUNG (1962)

? Charade, de Stanley DONEN (1963)

? Opération tonnerre, de Terence YOUNG (1965)

? On ne vit que deux fois, de Lewis GILBERT (1967)

Trois génériques conçus par Jean FOUCHET :

? Un drôle de paroissien, de Jean-Pierre MOCKY (1963)

? L’homme de Rio, de Philippe DE BROCA (1964)

? Le cerveau, de Gérard OURY (1969)

Deux petites perles signées Richard Williams :

? What’s new Pussy Cat ?, de Clive DONNER (1965)

? Casino Royal, de J. HUSTON, K. HUGHES, V. GUEST et R. PARRISH (1967)

Quelques exemples mémorables issus du cinéma fantastique et de science-fiction :

? Tron, de Steven LISBERGER (1982) : générique non-signé

? Brainstorm, de Douglas TRUMBULL (1983) : générique non-signé

? Alien resurrection, de Jean-Pierre JEUNET (1997) : générique réalisé par PITOF

? Fight Club, de David FINCHER (1999) : générique réalisé par l’agence français Buff Compagnie

? Matrix, de Larry et Andy WACHOWSKI (1999) : générique non-signé

? L’homme sans ombre, de Paul VERHOEVEN (2000) : générique non-signé

? The One, de James WONG (2001) : générique non-signé

? Osmosis Jones, de Bobby et Peter FARRELLY (2001) : générique non signé

? X-men 2, de Bryan SINGER (2003) : générique non-signé

Kyle COOPER, le sourdoué :

? Se7en, de David FINCHER (1995)

? L’île du Dr Moreau, de John FRANKENHEIMER, Paul RUBELL et Adam P. SCOTT (1996)

? Mimic, de Guillermo DEL TORO (1996)

? Sphère, de Barry LEVINSON (1998)

? Chapeau melon et bottes de cuir, de Jeremiah CHECHICK (1998)

Quelques coups d’éclat récents :

? Le festin nu, de David CRONENBERG (1998) : générique non-signé

? Psycho, (remake du film Psychose d’HITCHCOCK) par Gus VAN SANT (1998) : générique de Pablo FERRO, qui reprend au détail près le générique original de Saul BASS

? Pistol Opera, de SUZUKI Seijun (2001) : générique non-signé

? Electric Dragon 80 000 volts, de Sogo ISHII (2001) : générique non-signé

? Waking Life, de Richard LINKLATER (2001) : générique non-signé

? 24 hour party people, de Michael WINTERBOTTOM (2002) : générique non-signé

? Auto Focus, de Paul SCHRADER (2002) : générique de K.J. FERRIS

? Freak Stars 3000, de Christof SCHLINGENSIEF (2003) : générique non-signé

PROGRAMME 02 : « RACONTER UNE HISTOIRE »

Le « couple » mythique du générique cartoon : David H. DEPATIE et Fritz FRELENG

? La Panthère rose, de Blake EDWARDS (1963)

? Quand l’inspecteur s’emmêle, de Blake EDWARDS (1964)

? La grande course autour du monde, de Blake EDWARDS (1965)

? The trouble with Angels, de Ida LUPINO (1966)

? Quand la Panthère rose s’emmêle, de Blake EDWARDS (1976)

? La malédiction de la Panthère rose, de Blake EDWARDS (1978)

? A la recherche de la Panthère rose, de Blake EDWARDS (1982)

Deux essais dans la grande tradition du dessin animé américain, signés Saul BASS (plus connu pour ses travaux purement graphiques pour HITCHCOCK, PREMINGER ou SCORCESE) :

? Le tour du monde en 80 jours, de Michael ANDERSON (1956)

? Un monde fou, fou, fou, de Stanley KRAMER (1963)

Maître incontesté en la matière Maurice Binder s’est aussi essayé au cartoon :

? La souris qui rugissait, de Jack ARNOLD (1959)

Deux des nombreux tours de force de Richard WILLIAMS (directeur de l’animation de Qui veut la peau de Roger Rabbit ?, et figure centrale de l’animation britannique : cf. AnimeLand #94, septembre 2003) :

? Le forum en folie, de Richard LESTER (1966)

? La charge de la brigade légère, de Tony RICHARDSON (1968)

Dans la même lignée, le travail de Ronald SEARLE :

? Ces merveilleux fous du volant dans leurs drôles de machines, de Ken ANNAKIN (1965).

Ce long métrage inspira la série The Wacky Race / Les fous du volant, produite par les studios Hannah/Barbera en 1979, et ses célèbres personnages de Satanas et Diabolo. Ce film est sorti en même temps que La grande course autour du monde de Blake EDWARDS (été 1965).

Les français, toujours avec quelques wagons de retard, ne sont néanmoins pas en reste :

? Fantomas se déchaine, de André HUNEBELLE (1965) : générique non signé

? Hibernatus, de Edouard MOLINARO (1969) : générique de Jean FOUCHET

? L’étalon, de Jean-Pierre MOCKY (1969) : générique de Georges GRAMMAT

? Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, de Jean YANNE (1972) : gén. de Tito TOPIN

? Les Gaspards, de Pierre TCHERNIA (1973) : générique de Tito TOPIN

? Elle cause plus, elle flingue, de Michel AUDIARD (1972) : générique non signé

? Le diner de cons, de Francis VEBER (1998) : générique non signé

? Attrape-moi si tu peux, de Steven SPIELBERG (2002) : générique de KUNTZEL & DEGAS

Terry GILLIAM, avant d’entamer la carrière de réalisateur que l’on sait, faisait partie de la troupe de comiques anglais du Monty Python Flying Circus. De 1971 à 1974, il concevait – dans l’émission de télévision éponyme – de nombreuses séquences animées en papiers découpés, à partir de ses propres dessins. Ses interventions – au milieu des longs métrages estampillés Monty Python – qu’il co-réalisa ensuite, sont dans le prolongement de cette démarche quasiment unique :

? La vie de Brian, de Terry JONES (1979)

? Le sens de la vie, de Terry JONES et Terry GILLIAM (1983)

Deux génériques signés Daniel KLEINMAN, héritier le plus inspiré et le plus doué de Maurice BINDER :

? Golden Eye, de Martin CAMPBELL (1995)

? Meurs un autre jour, de Lee TAMAHORI (2002)

Et enfin :

? Willard, de Glen MORGAN (2003) : le générique de ce remake du film de Daniel MANN (inspiré du roman culte de Stephen Gilbert) a été conçu par l’agence de design hollywoodien The Picture Mill (déjà coupable des intros de Signs, Panic Room…).

? Joe’s Appartment, de Jon PAYSON (1996) : générique signé Chris WEDGE (L’âge de glace) qui supervisa toute l’animation 3D du film.

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