Ce topic n’est pas là pour débattre sur ce qui est bien ou mal, laid ou beau, éternels dialogues de sourds, mais pour m’assurer que je ne suis pas seul de mon espèce, snif, à préférer l’ Animé au Live (en général ! pas systématiquement bien sûr). Chez moi ça empire même avec l’âge, et ma collec d’animés a largement dépassé celle de films live.
Tenez, quand je vois un film avec Daniel Fauteuil, Laetitia Castagne, Carole Bouquette ou Gérard Denomdedieu, c’est EUX que je vois tout au long du film, pas leur rôle (…”sauf Obélix, là Gérard m’a convaincue, mais ce rôle, c’est tellement lui!” me dit ma soeur, qui est méchante).
Plus l’animé / animation se “socio-psychologise” (grâce essentiellement aux Japonais), se perfectionne techniquement (grâce surtout aux Américains), se découvre des arguments et scenarii originaux (ici on aimerait dire : grâce aux Européens, mais je n’en suis pas du tout sûr), moins le cinéma live me paraît intéressant. En effet il est moins maîtrisable, par définition.
Comme je suis un mutant du futur (peu de gens le savent) je peux prédire qu’il reculera face à l’animé autant que le Théâtre face au cinéma – c’est à dire sans disparaître bien entendu.
Voilàvoilà. Qu’en pensez-vous ?
Animé contre Live
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Je pense que ça n’est pas forcément opposable. On se tourne vers ce qui nous apporte une résonnance…la multiplication des supports nous apporte juste une multiplication des possibilités.
Si une série live est bonne, je prendrais du plaisir à la visionner autant que pour une bonne série animée…il en va de même pour les films, ou les livres.Je ne pense pas que l’on puisse opposer le film avec des acteurs et le film animé et dire de l’un qu’il est meilleur que l’autre.
Ce qui compte, c’est plus la qualité et la crédibilité de l’interprétation que le fait que les personnages soient des acteurs ou des dessins.Tu notes : “Tenez, quand je vois un film avec Daniel Fauteuil, Laetitia Castagne, Carole Bouquette ou Gérard Denomdedieu, c’est EUX que je vois tout au long du film, pas leur rôle ”
Un bon acteur devient vraiment le temps du film ou de la pièce, le personnage qu’il incarne. C’est pour cela qu’il est crédible.
Si on ne voit que Depardieu qui joue à être Obélix, on peut dire que l’acteur a échoué.Restons avec lui.
Il y a quelques années, il a interprété dans un téléfilm : le comte de Monte-Cristo. Mais, l’interprétation n’était pas crédible.
Dans le texte de Dumas, le Comte est un mysanthrope reclus, empli de haine et de désir de vengeance, dans le téléfilm on voit à la place du Comte un Gérard “bon vivant” qui pense parfois à sa vengeance…
Le téléfim est raté, car Depardieu ne parvient pas à interpreter Monte-Cristo.
A contrario, la récente adaptation animée du studio Gonzo est plus que bonne, le Comte est plus que crédible, et le Paris du XIXème siècle est particulièrement bien rendu.
Mais on peut très bien faire de bonnes adaptation de Dumas avec des acteurs.Mais, je te l’accorde, le fantastique et le SF semble être des genres faits pour l’animation.
Il est difficile de faire un film “live” sur des supers héros (malgré les progrés en matière d’effets spéciaux), on frole souvent le ridicule, ( par exemple Hulk ou les Quatre Fantastiques) par contre cela passe dans l’animation.( comme Batman ou JLA Unlimited)A plus
Edité par Darkantos le 04-01-2007 à 17:01
Tu écris : “une envie de changement Darthantos?”
Hélas non, il s’agit d’une erreur de manipulation, bien digne de moi.
J’avais pris l’avatar Darthantos quand j’étais chez un autre opérateur internet. J’avais donc une adresse internet différente, et celle-ci n’est plus valide aujourd’hui.
Ce matin, je ne me souvenais plus de mon mot de passe, (satané code alpha numérique), je dois donc demander un nouveau mot de passe.
Or celui-ci ne peut pas me parvenir, il serait envoyé à l’adresse mail où je m’étais incrit, or elle n’existe plus…
Donc, je dois me réinscrire… Je sais, je suis nul avec un ordinateur.Note du 6/01/07
En fait, je l’ai retrouvé ce code, je sais…Edité par Darkantos le 06-01-2007 à 08:34
Ra le grand questionnement : animation vs live… Tiens anthos parle de SF ? J’arrive !
Si il est vrai que la SF semble être un genre qui se prête à l’animation, quand je regarde ce qui nous arrive de chez nos amis du soleil levant, je me dit oui, mais finalement pas plus que les films.
La qualité de l’animation s’est nettement améliorée depuis l’époque de Goldorak qui était môche (pas tapper), mais c’est aussi vrai pour les effets spéciaux de films. Bon c’est vrai que l’animation permet de retransrire plus fiacilement un imaginaire futuriste qu’un film (plus pour des questions de budget que de faisabilité de nos jours).
Mais à bien y regarder je suis pas si sûre que ce soit le plus important : regardez Star Wars (oui en fin 70/début 80 ils savaient déjà faire des space opéra digne de ce nom), Blade Runner (de titre original “Les androïdes rêvent-ils de moutons eléctriques ? — moins classe mais tellement poétique), Albator (déprime quand tu nous tiens), etc etc.
Remarquez que les films de l’époque sont peut-être bon gràce….au manque deffets spéciaux, un futur qui ressemble un peu au présent, ba forcément ça nous parles plus (alien et ses vaisseaux spaciaux bien métal tout moche…).Enfin bref, tout ça pour dire que finalement le plus important n’est pas la technique (dessin ou live) mais plus la qualité. Hors il nous arrive dans nos contrée une version filtrée de ce qui se fait en animation, en régle générale des valeur sûres de qualité, alors que les films, c’est beaucoup moins filtré tout de suite et on se retrouve avec des films foireux super bien commercialisés (non je ne parlerai pas d’eragon), plus nombreux, qui peux donner l’impression qu’il n’y a plus grand chose d’intéressant au ciné. Et pourant, il y en a encore croyez-moi (dernier trip du moment : The Fountain).
Pour ce qui est du jeux d’acteur, il est vrai que je rejoint ton avis Lord Yupa : y a des acteurs qui ne savent plus jouer certaines choses… que l’on ne voit plus qu’eux sur l’écran mais en tant que “people”, et que l’on ne voit plus leur personnage (raison pour laquelle je n’irai pas voir “le héro de la famille”). Certain film ont l’air d’être rempli de “stars” tellement on les voit à l’écran…
Finalement pour moi la question tiendrait plus du “one shot contre série”….
Edité par gexian le 06-01-2007 à 09:39
Citation (Lord Yupa)Tenez, quand je vois un film avec Daniel Fauteuil, Laetitia Castagne, Carole Bouquette ou Gérard Denomdedieu, c’est EUX que je vois tout au long du film, pas leur rôle (…”sauf Obélix, là Gérard m’a convaincue, mais ce rôle, c’est tellement lui!” me dit ma soeur, qui est méchante).Je suis parfaitement d’accord. De plus, autre truc qui me chagrine, c’est que l’on fasse systématiquement appel à des têtes connues pour jouer tout et n’importe quoi, parce que justement “une tête” ça favoriserait le nombre d’entrées. Je préfère largement voir de nouvelles têtes pour incarner de grands rôles. Enfin bon, c’est un autre débat…
Citation (Lord Yupa)Plus l’animé / animation se “socio-psychologise” (grâce essentiellement aux Japonais), se perfectionne techniquement (grâce surtout aux Américains), se découvre des arguments et scenarii originaux (ici on aimerait dire : grâce aux Européens, mais je n’en suis pas du tout sûr), moins le cinéma live me paraît intéressant. En effet il est moins maîtrisable, par définition.ça je sais pas. On rentre dans un domaine technique que je ne connais pas. L’animation est-elle plus maîtrisable que le Live ? A priori oui, mais il doit certainement y avoir d’autres facteurs plus délicats à gérer. Ceci dit, il est clair par exemple que les personnages d’enfants – difficiles à faire jouer un jeu crédible – sont plus convaincants en anime : cf Le tombeau des lucioles ( à condition tout de même que le doubleur soit lui-même aussi convaincant… ).
Citation (gexian)Mais à bien y regarder je suis pas si sûre que ce soit le plus important : regardez Star Wars (oui en fin 70/début 80 ils savaient déjà faire des space opéra digne de ce nom), Blade Runner (de titre original “Les androïdes rêvent-ils de moutons eléctriques ? — moins classe mais tellement poétique), Albator (déprime quand tu nous tiens), etc etc.
Remarquez que les films de l’époque sont peut-être bon gràce….au manque deffets spéciaux, un futur qui ressemble un peu au présent, ba forcément ça nous parles plus (alien et ses vaisseaux spaciaux bien métal tout moche…).ça me le fait à moi aussi ! Je trouve les films de SF des années 70/80 ( et même début 90 ) plus sympathiques parce que justement les effets spéciaux sont dû à de véritables trompe-l’oeils comme les maquettes, les changements de perspectives,etc. Résultats, ça donne du “relief” à toutes ces choses sur l’écran, de la vie alors que l’image de synthèse, aussi réaliste qu’elle puisse être a quelque chose de plat et de froid. Par exemple, je sens bien que jar jar binks n’existe pas ( vous l’avez surtout vu dans ce film qui n’existe pas lui non plus ) alors que les musiciens de la cantina ( épisode 4 ) “ils sont là” bien présents sur la toile.
D’où que peut-être le premier alien foutait vraiment la chair de poule parce qu’il semblait physiquement présent, alors que les aliens de Jeunet ressemblaient juste à des bestioles à shooter tout droit sorties d’Half-life.
Et ET ? Vous aviez pas envie de le prendre dans vos bras ? Et Alf ? Vous vouliez pas lui confier votre chat ? Ah ! L’image de synthèse c’est bien, mais en abuser ça tue un peu la magie je trouve. D’ailleurs, quand tu vois un Star wars quasi-exclusivement composé de plans travaillés à l’image de synthèse, peut-on encore simplement parler de film “live” ? Ne sommes-nous pas plutôt du côté du film d’animation à la Qui veut la peau de Roger Rabbit ?Reste que l’animation a ceci de chouette aussi qu’elle permet de définir un “style” à l’oeuvre et de s’affranchir du caractère réaliste de l’univers d’un film live, fut-il fantastique ( ou Burtonien ^^ ).
Sincèrement, le style d’Amano ( cf l’avatar de Darkantos ) retranscrit sur l’écran, c’est fabuleux : Vampire Hunter D – Bloodlust ; l’Oeuf de l’ange. ça carrément plus de gueule esthétiquement qu’un banal live où l’on peut admirer la rotondité des abdominaux de nos acteurs préférés vieillissants.
Enfin bon, je trouve que l’animation apporte une valeur ajoutée artistique à une oeuvre que le live qui se trouve plus “limité” sur ce plan ( ben oui, on a la gueule qu’on a hein ).
Après, voilà, c’est ce que j’aime dans l’animation.
Mais je reconnais que moi aussi j’aurais plutôt tendance dernièrement à préférer l’animation au live. C’est bien simple, je ne regarde plus aucune série live à la télé, vais très rarement au cinéma et ai du mal à regarder un film jusqu’au bout à la télé ( quand il en passe encore… ). Alors que bizarrement je peux rester scotché devant un anime ( très ) moyen.Tu écris : “Je trouve les films de SF des années 70/80 ( et même début 90 ) plus sympathiques parce que justement les effets spéciaux sont dû à de véritables trompe-l’oeils comme les maquettes, les changements de perspectives,etc.”
Je partage ce point de vue. Il est clair que le Yoda en peluche verdatre est plus “crédible” que le Yoda en image de synthèse. Sans doute parce que Mark Hamil parlait vraiment au pantin, alors que McGregor et cie ne parlent devant personne. Le Yoda en image de synthése est froid et sans âme. Par contre la peluche qui fouillait dans le sac de Luke en quète de nourriture est vivante.
En même temps, on arrive quand on le veut, à faire de bons films SF/ Fantastique avec acteurs comme le Seigneur des anneaux.
Pourtant, on compte de nombreux plans truqués qui feraient passer des pans entiers du long métrage dans le domaine de l’animation.Mais Jackson est un grand réalisateur.
Il maîtrise le savoir-faire des films “fauchés” de SF avec des maquettes et des prises de vues en trompe l’oeil.
Il use avec talent de l’argent en faisant des images de synthèse qui s’intègre au film sans nous donner une indigestion visuelle.
Surtout, il a de très bons acteurs à sa disposition. Christopher Lee pour jouer Saruman, cela en jette. Wood et Austin sont crédibles quand ils jouent avec un Gollum qui n’est pas là.Dans Star Wars, tout est froid, les acteurs regardent dans le vide.
Ce n’est pas de la faute à Lucas, mais bien aux acteurs. Lee quand il incarne Dooku est bon, les autres non…Il est certain que la sur-utilisation des images de synthèse incite les réalisateurs à la facilité. A force de remplir son film d’ effet spéciaux, on en oublie que le film de SF est un film comme les autres, il lui faut un vrai scenario et des bons acteurs. Or souvent, ils passent à la trappe.
Le film de SF est certes rempli de plans truqués magnifiques, mais faute d’histoire crédible il est raté, et comme écrit Bub, on quitte la salle.
Par contre un film “fauché”, comme Pitch Black, permet de découvrir l’acteur musculeux mais talentueux Vin Diesel.A plus.
Edité par Darkantos le 05-01-2007 à 16:08
Citation (Darkantos)En même temps, on arrive quand on le veut, à faire de bons films SF/ Fantastique avec acteurs comme le Seigneur des anneaux.
Pourtant, on compte de nombreux plans truqués qui feraient passer des pans entiers du long métrage dans le domaine de l’animation.Mais Jackson est un grand réalisateur
Il maîtrise le savoir-faire des films “fauchés” de SF avec des maquettes et des prises de vues en trompe l’oeil.
Il use avec talent de l’argent en faisant des images de synthèse qui s’intègre au film sans nous donner une indigestion visuelle.
Surtout, il a de très bons acteurs à sa disposition. Christopher Lee pour jouer Saruman, cela en jette. Wood et Austin sont crédibles quand ils jouent avec un Gollum qui n’est pas là.Je suis parfaitement d’accord ! ^^
Il y avait encore avec le Seigneur des anneaux un petit côté “grand bricolage” qui donne de l’âme à cette trilogie : des centaines de couturiers pour réaliser les costumes, des décors naturels, des faux décros comme la Comté, etc. A la grande différence d’une nouvelle trilogie star warsienne qui elle est un déluge d’images de synthèses.Citation (Darkantos)Par contre un film “fauché”, comme Pitch Black, permet de découvrir l’acteur musculeux mais talentueux Vin Diesel.Je plussoie encore une fois ! Pitch Black est un très bon film qui mérite cent fois le détour. Ne vous fiez pas aux apparences, c’est de l’excellente série B.
Quelqu’un a vu la version anime réalisée par Peter Chung ? C’est-y bien ?Sinon, je repense à quelques trucs : l’animation permet parfois aux réalisateurs de prendre des libertés artistiques qui me sembleraient très périlleuses en live. Ainsi, ( mais je peux sûrement me tromper ), y a-t-il déjà eu un réalisateur de film ou de série qui s’est permis de tourner un plan aussi loooooooooong et figé qu’Anno dans l’épisode 24 ( je crois ) d’evangelion ? Trouvez-vous que la destruction de neo-Tokyo dans Akira rendrait de la même façon si elle était, disons, en imagesde synthèses ? La nature n’est-elle pas plus belle et poétique en anime ( totoro… ) qu’en prise de vue réelles ( ouais encore que là ça se discute ) ?
Et pleins d’autres choses encore, ce ne sont que quelques exemples ! Si vous en avez des plus pertinents, faites-nous en profiter !Je plussoie Bub sur sa fort judicieuse analyse de Star Wars et de sa débauche d’images de synthèes.
Dans un making of fort instructif, un ingénieur d’ILM expliquait que pour la scène de combats opposants les droiïdes aux bestioles de la famille de Jar-Jar Binks*; des déformations sur le spectre lumineux (rouge / vert / bleu) avaient été effectuées sur les images de synthèse afin de respecter les déformations optiques dues aux lentilles des caméras analogiques. Ce pour plus de, je cite de mémoire, réalisme.
Je pouffe.
De A à Z, réalisme ajouté en postprod ou non, nous avons ici bel et bien affaire à de l’animation 3D. UItra-réaliste, certes, je vous l’accorde, mais animation quand même.Veuillez m’excuser pour cette brève dérive, et laissez-moi revenir au sujet originel.
L’avantage majuer de l’animation est de permettre tout, absolument tout, au réalisateur, afin de transmettre au mieux ses idées. Reconnaissez-le : face à un film d’animation, on sait que “c’est pas vrai”. Et c’est ça qui plait ! Voir des dragons (raaaah Lodoss), des combats dantesques en lévitation (raaaaah Dragon Ball, avec ou sans Z), des héros fracassés contre des piliers sans aucun dommage aux organes internes (raaaah St Seiya), des terrains de foot de 8 kilometres de large (raaaaaah Captain Tsubasa), des pirates de l’espace ultra-classe malgré un taux d’ébriété avancé (raaaaaah Harlock), des bébêtes poilues à un degré de kawaiitude faisant perdre toute raison (raaaaaah Totoro), continuez la liste sans moi, j’ai la flemme, y a-t-il pied plus grand ?*Cependant, jouer avec la limite clairement définie entre live et animation permet, paradoxalement, de faire ressortir des qualités insoupçonnées chez chacun de ces clans.
Auriez-vous autant pleuré devant Le tombeau des lucioles si le film avait été tourné en live, ce qui est totalement plausible ?
Auriez-vous été autant ému si la scène avait éte tournée en animation 3D quand Elliott s’envole avec ET ?Tout le talent d’un grand réalisateur réside, selon moi, sur l’exploitation de chaque média, en sachant l’englober à la globabité de l’oeuvre en gestation. Exemple clé : Tarantino insérant une séquence animée dans Kill Bill, qui n’aurait jamais eu le même impact si tournée en live.
Enfin, et cela restera la grande force du cinéma “live”, être capable de concrétiser à la vue de tous des fantasmes (en positif comme en négatif) fera nettement plus vibrer le spectateur qu’un quelconque avatar virtuel (animation 2D ou 3D), comme le disait Darkantos en citant l’exemple de Yoda.
Je poursuivrai son argumentation en citant The Descent**, formidable et méconnu film d’effroi, où les streums en chair et en os vous glacent le sang bien mieux qu’une créature pixellisée froide et sans âme (je vous laisse trouver l’exemple de votre choix).Après ce déballage d’arguments totalement aléatoire, je ne sais comment conclure ce post, si ce n’est en disant :
1) Participez ! Ce sujet est vraiment intéreressant (merci Lord Yupa)
2) Prenez la peine de lire ce qui a été dit avant quand même, hein !
3) ALLEZ VOIR THE FOUNTAIN !!!!!!!!!!!!!!!*Oui, merci Berthe, on sait
** L’accroche du film était : “Il y a des films d’horreur, et des films qui font peur”. Je n’aurais pas mieux dit. Avis aux amateursPour revenir sur un truc qu’a dit Darkhantos:
Dans le Seigneur des anneaux, si Sam et Frodo sont si credibles quand ils “jouent” avec Gollum, c’est parce qu’un acteur jouait réllement Gollum lors du tournage. Il a été remplacé par le perso 3D en post-prod.Pour ce qui est du débat…
Je n’ai pas allumé mon poste de télévision depuis Juin 2004. “Stargate, Smallville, M6, j’en avais plus que marre de toutes ces conneries et de cet arriviste de Nikos.”* Et qu’on ne me parle pas de Lost ou de Heroes ou je fais un malheur.
Pour citer Akiyuki Nosaka (auteur de la nouvelle “le tombeau des lucioles”) “Il aurait été impossible de tourner un vrai film, car on n’aurait pas trouvé la terre brûlée par les bombes, entre autres. De plus, comment suggérer la faim qui nous tenaillait à l’époque si le garçon à l’écran est bien portant?”**
Parce que c’est aussi çà, l’avantage du dessin. Les acteurs ne tombent pas malades, ils ne font pas de caprices, ils ont exactement la gueule et le maquillage qu’il vous faut, il n’y a pas à mettre des mirroirs partout pour réfléchir la lumière, et si vous ratez la scène apocalyptique où le prototype de voiture du héros explose dans des gerbes de flammes, vous n’avez qu’à redessiner quelques cellulos. Pas étonnant que les réalisateurs aiment les effets spéciaux…
Brèfle. Pour mes programmes télé, je préfère de loin le dessin.
* J’ose à peine espérer que certains d’entre vous sauront trouver la citation exacte, mais je le fais. J’aime ce film.
** Il ne l’a pas dit en français, mais ne commencer pas à pinailler, hein. C’est tiré d’une interview de 1987 avec Takahata, pendant la production du film, pour Animage. (l’interview a été retranscrite en Anglais dans un vieux numéro de… euh… Animerica, je crois.)Citation (Multi-pseudoss)Hélas non, il s’agit d’une erreur de manipulation, bien digne de moi.Bon, maintenant que je me suis méchamment et copieusement esclaffée aux dépends d’autrui, je vais peut-être pouvoir terminer ce post qui attend depuis au moins quatre jours.
Citation (Bub)Et Alf ? Vous vouliez pas lui confier votre chat ?Nan. Pas confiance, ce truc me faisait trop penser à un sous-genre de sanglier.
Citation (Le Revenant vers le passé)Comme je suis un mutant du futur (peu de gens le savent) je peux prédire qu’il reculera face à l’animé autant que le Théâtre face au cinéma – c’est à dire sans disparaître bien entendu.Carole Bouquette m’a faite rire dans “Travaux, on sait quand ça commence”, une gentille comédie que j’ai trouvée amusante… J’adore sa gracieuse façon de plaider au milieu de la poussière de plâtre, la voix suave pour mieux séduire son interlocuteur…
Mais revenons au sujet. J’en pense que noui, certes, et ouon, certes pas.
Aloooors…. Pfouh. Oui et non.
Les deux supports ont leurs avantages et leurs inconvénients. Je ne pense pas qu’on puisse choisir l’un des deux. “Tu préfères la viande ou le poisson? le roman ou la bédé? la bédé ou le manga? les jeux vidéos ou les jeux de cartes? L’Iliade ou l’Odyssée? -L’Odyssée! ah pour ça, je peux choisir…” Ben, j’aime les deux, les deux sont différents, les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients, je ne peux pas choisir.
Je ne pense pas que le cinéma reculera devant le dessin animé en général. Trop de gens pensent que c’est que pour les enfants, si possible en âge de ne pas pouvoir supporter une histoire d’une heure et demie-deux heures histoire de pourrir votre séance (Ah, Azur et Asmar, que j’ai hâte de le savourer sans les bruitages non prévus par la réalisation…). Et quand c’est pas pour les enfants, c’est ultra-violent, donc c’est pour les pervers, ou alors, c’est bizarre, parce que ça vient pas de chez nous. Et puis, de toute façon, les dessins animés pour enfants, ça ne parle qu’aux enfants, hein, soyons sectaires, allons, allons, tout ceci n’est pas sérieux. Trop de préjugés, trop de… trop de préjugés. Les adultes ne peuvent rien y apprendre.
Par contre, ce qui m’inquiète, c’est l’animation 3D. J’ai l’impression que ça formate les goûts à l’extrême, et qu’on s’y habitue tellement qu’on ne sera plus capable d’apprécier une façon de représenter “moins lisse”. Wallace et Gromit et “Les Noces funèbres” sont là pour me faire mentir. Mais, hormis ces deux-là, quelle production le peut? “U”? mais justement, “U” je ne suis pas sûre que ce soit bien connu du grand public. Après on a quoi? “Nos voisins les hommes”, “Chicken Little”, “Shrek 1 et 2”, “Madagascar”, “Arthur et les Minimoï*”, “Les Indestructibles”, “Monstres et Cie”, “La véritable histoire du Petit Chaperon Rouge”,…
Vous pourriez m’opposer “Chihiro” et autres Voisins Tompoko. Mais là encore, ça n’intéresse pas autant de monde que le dernier “Walt Disney”.
Attention , je ne remets pas en cause la qualité de ces films. Simplement, j’ai l’impression qu’à force de ne voir que ça, les gosses et leurs parents rechignent à voir autre chose, par pure obtuseté d’esprit (je néologise si j’veux, vous pouvez remplacer par la “bornitude” minipoussinienne si ça vous chante) et par question d’habitude. C’est si confortable comme façon de représenter. Entendu dans la bouche de je ne veux même plus savoir qui: “Ah bon, c’est quoi “U”? Jamais entendu parler… Ah mais, c’est normal, c’est pas en troidé… tu sais, Arthur et les Minimoï*, c’est vraiment beau…” (Soupir darklarien…)
Il y a tellement de troidé en ce monde que ça en devient insoutenable.
Je suis d’accord avec NdJ sur les avantages de l’animation. L’animation, c’est plus vrai, même si ça l’est pas. Oh, c’est confus, ce que je raconte.
Citation (NdJ)Auriez-vous autant pleuré devant Le tombeau des lucioles si le film avait été tourné en live, ce qui est totalement plausible ?Probablement pas. Aucun acteur ne peut rivaliser avec l’expression d’un dessin (s’il est bien fait, évidemment, on parle de gens qui ont du talent, pas de mes escargots dans mes marges…). Parce que le dessin nous donne une vision vraie (les personnages ont comme nous deux yeux, deux mains, etc…), et fausse en même temps: l’expression peut y être exagérée. Et l’émotion passe mieux quand elle est stylisée ou exagérée. On se reconnaît, même si on ne fait pas tout à fait pareil. Je considère l’animation comme un miroir déformant dans lequel nous nous reconnaissons. Ce n’est pas nous, mais si, un peu quand même.
Exemple: Un personnage rougit vaguement, et sourit tout en se grattant l’arrière du crâne, le coude qui pointe bien vers la gauche ou la droite selon la main utilisée. Je ne sais pas pour vous, mais en vingt-cinq ans d’existence, je n’ai vu PERSONNE exprimer sa gêne ou sa modestie de cette façon. Et pourtant, toulmonde comprend, c’est plus fort que le bête et traditionnel rougisme avec étude attentive du sol et sourire gêné, comme cela se passe en vrai. Je le sais, parce que je suis très modeste, je le fais souvent, le regardage du par terre en rougissant.
Citation (NdJ)Exemple clé : Tarantino insérant une séquence animée dans Kill Bill, qui n’aurait jamais eu le même impact si tournée en live.Ben voilà. L’exagération dans toute sa splendeur. Ok, la gamine est en colère, mais faire danser des flammes dans les yeux d’un véritable acteur, ç’aurait été risible. Exagération, plus d’émotion. En vrai, on aurait eu quoi? une minotte qui fait la g…. euh, qui boude, quoi. Humf, c’est quand même moins percutant pour vous raconter la naissance d’un fauve.
Paradoxalement, si elle cause plus à l’émotion, l’animation permet d’avoir davantage de recul. Je ne sais pas si j’aurais admis aussi facilement le reste de l’histoire d’O-ren si elle avait été tournée avec de vrais gens…
Enfin, le vrai “live”.
Qui devient un film d’animation à force d’images pas vraies. La recherche de “réalisme” (on tourne avec de vrais gens pour faire croire à une illusion) devient parfois ridicule. Et je citerai Narnia, ou le lion le plus mauvais acteur de l’histoire du ciné. On s’acharne à le représenter avec tous ses poils, à lui donner une présence physique, qui ne tient pas la route deux secondes, enfin, surtout à la fin du film. Indice pour ceux qui l’ont vu: j’ai connu des chats, et je sais que, s’il y a bien une chose en ce monde dont il faut se garder, c’est de leur haleine pestilentielle. Sachant que le lion est un félin beaucoup plus grand, imaginez maintenant quelle horreur fut la mienne pendant le dénouement. Ah ben ouais, quitte à lui donner une présence réelle, autant le faire jusqu’au bout et assumer tout ce que ça implique, hein…
Si le lion avait été dessiné comme un Mufasa, je ne me serais pas posée de questions. Car il n’aurait pas eu la prétention d’exister au même titre que des personnages de chair et d’os quelque part dans le monde.
Citation (Saffran)Les acteurs ne tombent pas malades, ils ne font pas de caprices, ils ont exactement la gueule et le maquillage qu’il vous faut, il n’y a pas à mettre des mirroirs partout pour réfléchir la lumière…Oui, mais non, ça ne me suffit pas. Parce que, si l’on aime admirer la beauté et l’expressivité de dessins, il en est de même des acteurs. Je ne pense pas qu’on puisse se lasser du spectacle de véritables visages (“Hiiiiii!!!!! Johnny Depp!!!”) ni de la vraie larme de l’acteur sincère. L’inconvénient du dessin, c’est qu’il présente en général des visages plutôt lisses, des traits “convenus”, et un véritable visage peut offrir des subtilités et des aspérités qu’un dessin n’a pas. Ensuite, le dessin ne peut pas jouer un autre rôle que celui qu’on lui donne. Vous pouvez imaginer Daria en autre chose que Daria, vous? En tout cas, ses créateurs le peuvent, mais ça donne les parodies de personnages pendant le générique de fin. Alors que le bon acteur offre la possibilité d’être déclinable! Regardez Christina Ricci. C’est son visage, et pourtant elle n’est pas la même dans Sleepy Hollow, ni dans l’Elue (minable, celui-là…), ni dans Buffalo66 (pas aimé non plus…), ni dans Pecker,… les gens sont recyclables, pas les dessins, et c’est intéressant à suivre, cette possibilité de “multifaces”.
Mais d’un autre côté, le dessin étant plus facilement expressif, il est possible que l’on devienne plus exigeant sur le live que l’animation, comme a l’air de le prouver Bub qui peut rester scotché devant un anime moyen.
*Pour moi, jusqu’à preuve du contraire, “oy” ça se prononce “oa”, comme roy = roi et royal. J’comprends pas pourquoi toulmonde dit Draco Malfoï, alors que ça devrait être “Malfoa”, et en plus, ça aurait plus de sens. Mal-foi, mauvaise foi, tout ça… Donc, je ne peux pas m’empêcher de lire “Arthur et les Minimoi”… Sales bêtes…
Edité par Darklara le 07-01-2007 à 20:46
Ah, ben ça devient intéressant !
Au début j’ai eu peur, lisant les sermons habituels “On ne doit pas opposer le Live et l’Animé”, “chacun a son mérite”, “on peut aimer autant l’un que l’autre”, et je prenais déjà mon élan pour répéter que je ne prétendais pas que l’Animé est MIEUX que le Live, mais que ce dernier s’effrite devant l’Animé (3D aidant) et qu’il semble en route pour une voie de garage. Car il est moins maîtrisable, et là plusieurs m’ont bien compris, Bub, Saffran, NdJ, et semble t-il Darthantos après un flottement.
Chère Daklara, c’est toi qui a les contre-arguments les plus fins, tout en admettant ququ peu mon goût du stylisé (mot que j’attendais).
Comme plusieurs Pingouins, les films live qui me plaisent le plus sont ceux avec des acteurs inconnus ou presque, pour un tas de raisons mais je déteste être trop long.
En 1927, à la veille du cinéma parlant, des tas de gens disaient :
“Oh, mais les 3000 théâtres de Paris continueront, car Molière, Corneille et Goldoni sont des génies, et on peut aimer les deux, le théâtre et aussi le cinéma ! ”
Combien en 2007 reste t-il de théâtres à Paris ? 56.
Même avec le DA fort réaliste MASTER KEATON dont je me repais goulûment, je suis sûr qu’une version Live ne me causerait pas autant de plaisir.
Enfin je tiens à rappeler que beaucoup de grands noms de l’animation japonaise sont des déçus du film live.Citation (Lord Yupa)Ah, ben ça devient intéressant !
Au début j’ai eu peur, lisant les sermons habituels “On ne doit pas opposer le Live et l’Animé”, “chacun a son mérite”, “on peut aimer autant l’un que l’autre”, et je prenais déjà mon élan pour répéter que je ne prétendais pas que l’Animé est MIEUX que le Live, mais que ce dernier s’effrite devant l’Animé (3D aidant) et qu’il semble en route pour une voie de garage. Car il est moins maîtrisable, et là plusieurs m’ont bien compris, Bub, Saffran, NdJ, et semble t-il Darthantos après un flottement.
Je comprends mieux (par contre ,je ne vois pas ou tu as vu des sermons) . Le support LIVE est moins maitrisable , evidemment !!.Ca me rappelle les propos de Takahata aà propos du tombeau des lucioles :’un film live n’aurait pas pu retranscrire aussi bien les émotions des personnages .
Mais pour moi, ce n’est pas pour autant que le LIVE s’effrite d’après moi(peut etre que ça s’effritera dans le futur , j’en sais rien , je ne suis pas voyante). La maitrise du visuel n’est pas tout dans une oeuvre. Les idées , l’imagination sont des facteurs aussi importants .Oui, c’est vrai que “sermons” n’était pas très gentil de ma part et dépassait un peu ma pensée, Sakureiko.
Je voulais signifier que les arguments du type “on ne doit pas opposer…”, “chaque medium a son mérite…”, “on a le droit d’aimer autant…” étaient d’ordre ETHIQUE ( moral ) et pas du tout d’ordre ESTHETIQUE. Par conséquent HS selon moi.
Sur le déclin du Live, il faut insister je crois sur le nombre en croissance exponentielle d’images de synthèse dans ce qu’on CROIT être des films “Live”. Je n’ai aucune connaissance technique, mais dans le “Seigneur des Anneaux” Gollum n’est que la partie émergée de l’iceberg. Je vois assez bien des gens comme Almodovar se convertir rapidement.
Intéressant aussi l'”effet nostalgie” signalé par plusieurs ( Reiichido je crois, entre autres ? ) mais il y a des chances que cela se résume au futur dans une sorte d’élitisme ( comme les gens qui préfèrent aujourd’hui les films en Noir et Blanc ). A ne pas négliger pourtant.
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