Festival du Film d’Animation d’Annecy

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  • Morgan_MoMo_
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    Morgan_MoMo_ le #150494

    Du 2 au 7 juin se tient la 27ème édition du Festival International du Film d’Animation d’Annecy.
    A noter que Seigei Sentai Pinpin concourt en compétition en tant que “Film pour l’Internet”, catégorie dans laquelle les internautes peuvent voter ^^ Pour
    cela, il suffit d’aller dans la section réservée du site officiel d’Annecy
    (http://www.annecy.org) : http://www.annecy.org/home/Festival/Vote/i…php?Page_ID=467

    Sinon, http://www.mangajima.com propose quotidiennement un résumé de ce festival sur sa page d’actualités.

    A titre d’information, voici le résumé que nous avons consacré à la première journée du Festival (les autres résumés sont à lire sur la page Actu de Mangajima).

    ___________________________________

    La 27e édition du Festival International du Film d’Animation s’est ouverte en ce lundi 2 juin. Si quelques festivaliers étaient déjà arrivés dans la ville au cours du week-end, c’est véritablement aujourd’hui que le gros des troupes est arrivé, en attendant l’ouverture du Marché International du Film d’Animation (MIFA) mercredi.
    Les projections sont bien trop nombreuses pour qu’un spectateur puisse toutes les voir même en allant à six séances par jour ! C’est donc à une présentation du Festival que je vous convierai dans ces chroniques. Une vision forcément partielle, mais que j’essaierai de rendre la plus riche et synthétique possible.

    L’ambiance dans les salles est toujours aussi bonne enfant que lors des précédentes éditions. Le lapin est réclamé à corps et à cris par le public avant le début des séances ; et lorsque les lumières s’éteignent, il apparaît sur l’écran … et subit un sort que je vous laisse découvrir sur le site Internet qui lui est consacré. Les projections n’ont pas seulement lieu dans le coeur culturel qu’est Bonlieu, mais aussi dans deux salles du multiplexe Décavision (qui avait ouvert ses portes en mars 2001 et qui propose donc des salles de qualité), à la MJC de Novel, à la salle Jean Renoir et à l’auditorium ENMD.
    Dans le grand théâtre de Bonlieu, les concours d’avions en papier sont toujours pleinement d’actualité (l’objectif étant de lancer un avion depuis le coin le plus reculé de la salle pour le faire arriver sur la scène).

    Maintenant, évoquons quelques-unes des projections qui ont eu lieu aujourd’hui :

    – le film d’animation hong-kongais, My Life as McDull (qui sera rebaptisé McDull dans les Nuages lors de sa sortie en France le 2 juillet), en compétition dans la catégorie “long-métrage” a engendré des réactions mitigées.
    McDull est un jeune cochon né sous les auspices d’une bassine volante. McDull vit avec sa mère, Mme McBing, dans un petit appartement à Hong-Kong. Mme McBing a placé beaucoup d’espoirs en son fils ; malheureusement pour elle, celui-ci n’est ni beau comme Leonardo DiCaprio, ni intelligent comme un Prix Nobel de Physique, ni chanceux comme un gagnant du Loto. Si McDull a un talent, c’est dans son imagination qu’il le tire. Il se voit partir en voyage aux Iles Maldives avec sa mère, il s’imagine devenir un champion olympique d'”arraché de brioches”, … C’est le quotidien et l’imaginaire de ce petit cochon unique que nous narre My Life as McDull.

    D’un point de vue technique, le film alterne animation classique et images de synthèse, et ce de belle manière (même si les images de synthèse auraient peut-être gagné à être “adouci”). Le rendu graphique est très “pastel”. Le film comporte quelques chansons, mais celles-ci ne troublent pas le rythme des séquences. Il y a des passages très sympathiques, très dynamiques (par exemple, un passage stylé “jeu vidéo” qui nous montre la vie de Mme Mc Bing à Hong-Kong). Mais l’ensemble manque peut-être un peu d’unité ; My Life as McDull aurait sans doute gagné à être un court (ou moyen) métrage plutôt qu’un long métrage. Il est toutefois vrai que, d’un point de vue financier, le long métrage est un format plus pratique.

    – la catégorie des films de commande présente une sélection de courts-métrages d’animations commandés par des marques (à l’instar de Coca-Cola ou Microsoft), des chaînes de télévision ou des chanteurs. La sélection était très dense pour un programme qui s’avère durer près de 2h20. Ce serait trop long de vous présenter ici en détails l’ensemble de ces films de commande. Mais arrêtons-nous sur quelques films marquants. Tout d’abord, le NSPCC Cartoon de Russell BROOKE : cette oeuvre est un plaidoyer particulièrement frappant (c’est le mot !) en faveur de la protection de l’enfance ; elle mélange dessins animés et prises de vue réelles à la manière d’un Roger Rabbit. Le film “BBC World Cup Idents “Flare””, un spot pour la Coupe du Monde de Football 2002, réalisé avec une esthétique manga/japanime, met en scène les principaux footballeurs de la planète. Le résultat est assez séduisant. C’est aussi le cas des trois courts-métrages de Domo-Kun qui étaient diffusés dans cette compétition. Domo-Kun est un personnage très connu des téléspectateurs japonais, un personnage qui est mis en scène dans de très courts sketchs de 30 secondes. La publicité pour les Munchters, réalisée par Sophie DIESS et Jean-Christophe SAUREL, a elle aussi reçu un bon accueil de la part du public, tout comme un spot britannique très original en faveur du port de préservatifs, et les clips “Hard Stuff” (sur une chanson des Super Men Lovers), “C’que t’es belle” (d’Alexis HK) ou encore “Shoot the Dog” (de George Michael). Pour finir, la comptine canadienne “pour endormir l’enfant qui ne veut rien savoir – Un Trésor dans le Jardin” a réveillé un public qui était en train de sombrer dans la torpeur sous l’effet de la chaleur. Bref, même si les clips d’habillage pour l’émission TF! de TF1 étaient certainement trop nombreux pour une seule et même sélection, le programme des films de commande était particulièrement intéressant.

    – le soir, dans la salle Pierre Lamy, était diffusé en avant-première le premier film réalisé par TAKAHATA Isao : Taiyo no ôji, Horusu no daiboken / Horus, Prince du Soleil.
    Le film conte les aventures d’Horus, un jeune garçon qui, un jour, reçoit l’épée du Soleil des mains de Moog, un géant de pierre. Quand Horus revient chez lui, il retrouve son père mourrant. Avant de pousser son dernier souflle, ce dernier demande à son fils de retourner auprès des autres êtres humains. Horus part sur son bateau ; en chemin, il se retrouve face à face avec le seigneur des loups, le cruel Grundwald, qui met à feu et à sang tous les villages qu’il rencontre. Grundwald demande à Horus de devenir son “petit-frère” ; bien sûr, le jeune garçon décline cette proposition. Grundwald l’affronte alors et Horus se retrouve vite projeté dans un fleuve. Il dérive jusque dans un village où il est recueilli. Mais ce village est touché par la famine car un monstrueux brochet mange tous les poissons que les villageois essaient de pêcher. Horus va tenter de tuer le brochet, et va bientôt retrouver face à lui les sbires de Grundwald. Il ne pourra faire face à son ennemi que le jour où il aura compris comment forger l’épée du Soleil …

    Si, techniquement, ce long-métrage de TAKAHATA a vieilli, il n’en est pas moins révélateurs des thèmes qui feront le succès de ce réalisateur plusieurs années plus tard. Le développement de l’action est très rapide, les scènes mettant en place les personnages sont très courtes et manient l’art de l’ellipse de manière bien plus prononcée que sur les films actuellement produits au Japon. Horus, Prince du Soleil comporte toutefois un certain nombre de qualités scénaristiques, notamment à travers le personnage d’Hilda, qu’Horus rencontre à la moitié du film. Hilda est une jeune fille déchirée, ambivalente, qui est un contre-poids intéressant au héros idealement positif qu’est Horus. Bref, Horus, Prince du Soleil est une oeuvre très enrichissante pour mieux comprendre toutes les caractéristiques du cinéma d’animation tel que le conçoit TAKAHATA Isao. Sa sortie dans les salles dans les prochains mois devraient permettre de le démocratiser au sein du public français.

    La première journée de ce festival aura aussi été marquée par la diffusion en avant-première des Enfants de la Pluie lors de la cérémonie d’ouverture. Les bruits de couloir devraient bientôt permettre de savoir si le film de Philippe Leclerc est une réussite ou, au contraire, un flop.
    ______________________________________

    MoMo

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