Je n'ai pas beaucoup parlé de Grand Theft Auto V, le gros carton de cet automne. Avec cet épisode, on revient vers l'ambiance déjantée de GTA San Andreas ; la sublime vrai-fausse reproduction de la Californie qui nous acueille est un terrain de jeu fantastique où l'on pourra entre fusillades, braquages de banques et courses de rue s'exercer au parapente, à la plongée sous-marine, à la voltige aérienne et plus encore.
La réalisatione est impressionante, surtout pour des machines aussi âgées que les X360 et PS3 (elle ont quand-même déjà plus de 7 ans !). J'ai par exemple été vraiment abassourdi la première fois que j'ai découvert les fonds sous-marins ! Plus on explore le jeu et plus on découvre de détails parfois complètement anodins : les pages du faux Facebook que les protagonistes mettent à jour au fur et à mesure qu'on avance dans le scénario, les animaux sauvages parfois très agressifs (les cougars de Red Dead Redemption sont de retour, et ils peuvent tuer en une seule morsure !), les bouteilles de gaz qui explosent quand on tire dedans, le cinéma qui passe des films parfois surréalistes (je pense au film franco-espagno-italien en particulier),… En matière d'univers virtuel, GTAV est probablement ce qui s'est fait de mieux en termes de réalisme, d edétails et de liberté offerte au joueur.
Le seul point où le jeu pêche vraiment et il est quand-même assez important, c'est son scénario. Les dialogues sont superbement écrits et très fluides, la mise en scène est efficace, les missions sont variées et nous amènenet à faire des choses de plus en plus folles mais on ne s'attache jamais vraiment aux trois héros, trop caricaturaux, pas assez creusés. Plus problématique, pour la première fois, un GTA m'a vraiment mis mal à l'aise quand dans une missions on est obligé de torturer un innocent "Mr K" pour le compte du FBI. La séquence qui dure près de 5 minutes se veut une dénonciation de la torture mais, très mal amenée et impossible à zaper si on veut continuer l'histoire, elle constitue surtout un très gros point noir pour ce jeu (tips : le simulacre de noyade avec le jerrican d'eau, c'est peut-être le moins inhumain des "outils" pour arriver à vos fins).
Plus généralement, il ne faut pas chercher de message particulier dans GTAV ; tout le monde en prend pour son grade : la société de consommation, les réseaux sociaux, les sectes, les féministes, les machos, les racistes, les hippies..; c'est fait avec tellement peu de finesse qu'au fond ça fait rigoler mais ce n'est pas bien méchant ; comme le disait un internaute : "à dénoncer tout le monde, ils ne dénoncent personne finalement".
Si vous cherchez surtou un bon scénario, passez votre chemin par contre si vous voulez tout faire pêter ou plus pacifiquement faire du tourisme virtuel, des dizaines d'heures de fun vous attendent à Los Santos.
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