Se souvenir de moi

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Lord Yupa le 13 juillet 2012 à 19 h 14 min #271618

Tiens, j'ai un bug ! la suite plus tard.

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Lord Yupa le 13 juillet 2012 à 20 h 18 min #271619

Citation (Lord Yupa @ 13/07/2012 18:11)

Pocahontas :
Je n'ai toujours pas vu l'animé Disney, mais j'ai trouvé récemment l'histoire de la vraie Pocahontas dans un vieux mag d'Histoire.
Tout commence avec la volonté des souverains d'Angleterre Elizabeth Ière puis James Ier de ne pas laisser l'Amérique du Nord aux Français qui en occupent la partie Nord (rives du St Laurent, Grands Lacs) et aux Espagnols maîtres du Sud (Floride, Texas, Nouveau-Mexique). Les Anglais visent donc au centre : la Virginie (en hommage à la “reine vierge” Elizabeth). En 1607 débarque une expédition conséquente fondant une “ville” (enfin, 200 habitants de cabanes en rondins 😒 ) “Jamestown”.
Mais le territoire appartient tout entier au roi Powhatan, personnage haut en couleur, charismatique, et même despotique, cruel et rusé, qui a réussi par toutes sortes de moyens à soumettre 23 tribus indiennes. Sa maison, sorte d'immense palais de bois et d'écorce, contient sa garde personnelle et une centaine d'épouses. Il fait peser des impôts sur tous les biens de ses sujets, et peut disposer de 3000 guerriers. Une de ses (très nombreux) enfants est Pocahontas, dont lui et l'entourage admire l'éveil et l'intelligence. Les Indiens chasseraient volontiers les Anglais, mais ceux-ci ont des armes étonnamment meurtrières, donc Powhatan tantôt attaque et tantôt reste prudent. Pourtant la vie est dure pour les British, souvent blessés, mal nourris (les cultures espérées rendent mal), victimes d'ouragans.
C'est Pocahontas qui montre la plus vive curiosité pour ces gens exotiques : elle apporte sans cesse des vivres, cherche à les aider. A Jamestown, le chef qui dirige la bourgade est John Smith, 26 ans, soldat illustré dans les guerres anti-espagnoles aux Pays-Bas. Il pense que la survie n'est qu'au prix de la communication avec les Indiens ; donc il se lie avec Pocahontas,

Ma qué, yé continoue…
Donc Pocahontas et John Smith essaient respectivement de se comprendre, d'apprendre leurs langues. Mais lors d'une escarmouche John Smith est capturé, traîné devant Powhatan, lequel le condamne à être tué à coups de bâtons et de massues. Mais Pocahontas se précipite, fait rempart de son corps, et le sauve. Comme elle n'a que 10 ou 11 ans (née en 1596 ou 1597), ce n'est pas nécessairement une histoire d'amour romantico-disneyienne. Dès 1609, alors qu'elle n'a que 13 ans au plus, John Smith est gravement blessé dans un autre clash, et on le rapatrie à Londres. Mais les nouveaux dirigeants de Jamestown finissent par avoir l'idée de capturer cette fois Pocahontas (qui a 17 ans alors, en 1613) comme otage, pour forcer Powhatan à la paix. D'abord furieuse, elle se laisse enseigner, puis convertir au christianisme par le pasteur. Elle prend le nom de Lady Rebecca et, en 1614, séduit un jeune veuf de 28 ans qu'elle épouse, John Rolfe. Ils se marient et lancent une plantation de tabac (le célèbre tabac de Virginie). Ce mariage avec une “Peau-Rouge” fait grand bruit en Angleterre. Du coup la Compagnie de Virginie, pour promouvoir le tabac (si vous croyez que le marketing date de l'an 2000, vous ne savez rien de rien !) l'invite à Londres avec une suite d'Indiens.
Réceptions grandioses, présentée au roi et à la reine, Lady Rebecca fait la une des médias. Elle a un enfant en Angleterre, Thomas.
Hélas, le climat ou plus certainement les germes européens entraînent la mort de plusieurs Indiens ; elle tombe malade. Tous essaient de rentrer en Amérique, mais Pocahontas meurt à une escale, en mars 1616, à 20 ans.
Quand meurt le grand chef Powhatan, son fils décide le massacre et la destruction totale de Jamestown (qui renaîtra de ses cendres et existe encore) en 1622. John Rolfe était mort de maladie 2 jours avant la destruction !
Le fils métis, Thomas, ne reviendra d'Angleterre en Virginie qu'en 1635.
Et John Smith, le blessé ? il est mort bien plus tard à Londres, seul et dans la gêne, après avoir écrit ses Mémoires qui lancèrent la “légende de Pocahontas”.

La firme Disney a dû bien broder sur tout ça ! 😂

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bub le 21 octobre 2012 à 20 h 00 min #271620

Clochette et le secret des fées

Le nouveau Clochette s'est fait attendre, mais il est arrivé !
L'héroïne préférée des gamines de 7 ans est donc de retour dans une histoire qui prend de plus en plus de libertés avec la Clochette de Peter Pan.
A vrai dire, c'est pas bien important !

Après un premier film consacré au printemps, le deuxième à l'été et donc le troisième à l'automne, qu'allait donc nous réserver le volet dédié à l'hiver ?
Et bien on découvre que sur l'île des fées il existe la Vallée de l'hiver, coupée complètement du reste de l'île. Les fées des saisons "chaudes" n'ont pas le droit de pénétrer dans la forêt hivernale, et vice-versa : en effet, un vieux décret interdit formellement aux fées de chacun des deux mondes d'aller dans l'autre, car c'est trop dangereux (les ailes des fées des saisons chaudes peuvent se geler et se briser, et celles des saisons froides s'assécher et se déchirer).

Bref, finalement dans le petit monde des fées il existe un véritable rideau de fer que cette brave Clochette va s'employer à traverser à ses risques et périls !

Le rideau de fer à la sauce Clochette

Ceci fait, Clochette va donc s'aventurer quelques minutes dans cette mystérieuse forêt blanche, et très vite ses ailes vont se mettre à scintiller, comme ça, on sait pas pourquoi. D'où le titre original : Secret of the wings (le titre français n'ayant donc rien à voir avec l'intrigue du film). Mais très vite Clochette commencera à avoir très froid et ses ailes à geler.
Sa pote Noa viendra vite à son secours et il s'en faudra de peu pour que Clochette ne perde ses ailes.
Rah la la mais quand même Clochette est super intriguée que ses ailes aient pu briller comme ça, c'était trop beau et elle voudrait bien savoir pourquoi.
Renseignements pris, il lui faudra rencontrer le vieux conservateur qui rédige tous les livres des fées, seul grand détenteur du savoir sur l'île des fées qui vit… dans la forêt blanche !

Clochette, une fée brillante !

Clochette va donc préparer une nouvelle expédition dans la forêt blanche et faire la connaissance de Cristal, une fée qui va bouleverser sa vie. Et pour cause ! Ces deux-là sont liées par le destin, que je ne vous révèlerai point, mais c'est mignon et touchant pour du Clochette au cinéma.
Bref, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes des fées si malheureusement nos deux nouvelles inséparables fées ne devaient pas prestement se séparer justement, car ne pouvant vivre dans le même monde : Lord Milori, seigneur des fées d'hiver, ayant instauré la loi de séparation entre les deux royaumes, n'entend pas tolérer la présence d'une sans papier sur son territoire, fusse-t-elle Clochette en personne. La loi c'est la loi et tutti quanti.

"Je serai toujours ta meilleure amie" Lorie©

Alors Clochette va inventer une machine à faire du froid pour emmener Cristal avec elle plaider leur cause et leur droit de traverser la frontière de l'hiver devant la Reine des fées.
Mais tout ça c'était avant le drame bien entendu !
Car après diverses péripéties, la machine va se détraquer, et c'est toute l'île des fées qui sera menacée, entrainant peut-être la disparition de toutes les fées !!!!!
Mais que va-t-il se passer ???????

Lord Milori, le Richard Gere de l'île des fées, un chic type en fait

Cet épisode est un peu à part dans cette saga Clochette : un ton résolument différent, qui met en scène des séparations difficiles et définitives entre personnes qui s'aiment. Il y a plus d'émotions (relatives hein, c'est pour les fillettes !) que d'habitude, sans que ça ne soit lourd dingue, comme on pourrait le craindre dans ce type de production.
L'humour est toujours bien présent aussi. Bref, c'est un très bon épisode qui fait honneur à la série. Je serais tenté de dire que c'est de loin le plus "féérique !" ^^
Comme je l'ai dit plus haut, les auteurs prennent de plus en plus de libertés avec le personnage de Clochette, et cette fois-ci je pense que l'on a définitivement bifurqué avec le personnage de Clochette qui avait été créé dans Peter Pan.
Mais faut reconnaitre que ce nouvel univers et ce nouveau personnage de Clochette évoluent de façon cohérente, et le tout prend de plus en plus d'étoffe. C'est vraiment du très bon divertissement pour enfants, je tire mon chapeau.
Sur le plan de la réalisation, par contre, je serais bien plus réservé ; en 2012 au cinéma, Clochette fait un peu pâle figure face à bien d'autres titres. Mais à la base il s'agit d'une série sortant directement pour la vidéo, et sans grande prétention. Et faut reconnaitre que si on n'atteint pas les hauteurs des Pixar et Dreamworks, les bestioles de Clochettes ont de bonnes bouilles de peluches, que l'univers est très coloré (m'évoquant parfois celui de Mario, mais c'est une impression personnelle oO), bref, la réalisation dans l'ensemble est quand même soignée, à défaut d'être géniale.

En somme, amateurs de Clochette des années 2000, ce film ne vous décevra pas ! ^^

Séquence top mimi trop chou à venir dans 2s

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Lord Yupa le 3 janvier 2013 à 20 h 49 min #271621

Ah ouais quand même !
Je remonte tardivement le topic, désolé Bub.
C'est un peu ma faute, dame, j'ai forcé pendant les fêtes sur le whisky Nikka 20 ans d'âge que je m'étais lui rapporté à mon beauf ^^….

Donc je viens de voir Clochette et la Pierre de Lune ; ouais, surtout zouli mignon, et répétitif par rapport au premier volet ; sans doute en effet que Le Secret des Fées est meilleur. Comme tu l'as noté, il s'installe tout un petit monde cohérent qui pourrait finir par s'approfondir.

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iGREKKESS le 4 janvier 2013 à 20 h 00 min #271622

Puisque tu remontes, j'en profite pour remettre une couche : pour avoir revu Basil détective privé il y a moins d'un an, et ce après une longue période sans l'avoir vu, je confirme que c'est un très bon film, très fun, qui mérite vraiment d'être (re)vu !

Comme Bernard et Bianca (qui mérite aussi vraiment le coup d'oeil), il ne faisait pas vraiment partie de mes préférés, et je n'étais pas pressé de les revoir, mais après coup, j'ai juste adoré ! D'ailleurs, je me rappelais bien de certains passages finalement, qui me font toujours autant délirer (les crocos qui jouent de l'orgue) !

Ce sont loin d'être des films mineurs !

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Lord Yupa le 4 janvier 2013 à 20 h 12 min #271623

Citation (iGREKKESS @ 04/01/2013 20:00)

Puisque tu remontes, j'en profite pour remettre une couche : pour avoir revu Basil détective privé il y a moins d'un an, et ce après une longue période sans l'avoir vu, je confirme que c'est un très bon film, très fun, qui mérite vraiment d'être (re)vu !

Alors là je plussoie à fond sur Basil, dont je me disais seulement “ça craint”, mais que j'ai fini par voir un jour à la téloche, avec étonnement devant la qualité !! ce monde victorien parallèle des rats, surprenant !
En revanche, je n'aime pas Bernard et Bianca, à part la libellule Evinrude. Enfin, si on aime ça mange pas de pain.

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geoff34 le 14 mars 2013 à 0 h 11 min #271624

Disney relance Mickey Mouse dans une nouvelle série de court-mêtrage, 19 épisodes sont prévue en tout, le premier épisode "Croissant de Triomphe" se déroule dans un Paris rétro où les personnages s'expriment dans la langue de Molière

http://cinema.critictoo.com/2013/03/regard…c-mickey-mouse/

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iGREKKESS le 22 mars 2013 à 23 h 50 min #271625

Vraiment très sympa ce premier court, on retrouve assez bien l'esprit des anciens Mickey, bien qu'un poil trop épique et expéditif (probablement parce que c'est le premier). On retrouve bien le côté joyeux de nos souris fétiches ; entendre chanter Minnie est un vrai plaisir.
Ce nouveau graphisme passe plutôt bien, même si c'est de l'animation "fastoche" et un slim-Mickey (je le préfère avec son bidon), le fait qu'ils recollent avec le premier design des personnages est très appréciable !

Si toute la série est de cette trempe, ça me semble être une excellente nouvelle en tout cas !

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Snowcrash le 16 avril 2013 à 23 h 26 min #271626

Bon on va oublier l'anime 2D made in Disney pour les années à venir hein…
Profitez bien de Paperman, ça va être un de leurs derniers court-métrage 2D (enfin assisté par ordinateur quand même).

Disney sacque son département d'animation traditionnelle

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kawai_gwen le 24 avril 2013 à 14 h 36 min #271627

Citation (Snowcrash @ 16/04/2013 23:26)

Bon on va oublier l'anime 2D made in Disney pour les années à venir hein…
Profitez bien de Paperman, ça va être un de leurs derniers court-métrage 2D (enfin assisté par ordinateur quand même).

Disney sacque son département d'animation traditionnelle

nooooooooooooooon!!!!!!!!!!!! quel malheur
je suis dégoûtée car pour moi, Disney et les dessins animés en 2D sont intimement liés… là ils commencent à sacrément baisser dans mon estime

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Sharbett le 2 mai 2013 à 0 h 49 min #271628

Rien à voir, mais je vis Raiponce.

J'aimais bien cette histoire, gamine, même si je la trouvais un peu plate, et même si l’illustrateur avait laissé sa belle tresse d’or à Raiponce à la fin, ce qui me laissait penser qu’on se foutait quand même bien de ma gueule : parce que j’ai sept-huit ans, on croit que je suis pas capable de comprendre que la sorcière, elle y coupe ses cheveux, à Raiponce dans le conte original ? De qui se moque-t-on, je vous le demande ? M’enfin bref.

Raiponce, jeune fille à la chevelure magique, est séquestrée par une sorcière/mère abusive, jusqu'au jour où elle parvient à sortir.

Je n'étais pas emballée plus que ça par les aventures de la princesse blonde de violet-rose vêtue, ça me semblait bien cliché de petite fille à mon goût. Les dix premières minutes me terrifièrent : les travaux domestiques joyeusement chantés par une fille ultra-épanouie qui trouve que c'est tellement bien de laver et frotter, non! Je n'en peux plus depuis Blanche-Neige (donc, depuis 1937). Fort heureusement, Raiponce tourne en rond, s'ennuie et remonte dans mon estime.

J'ai été très heureusement surprise. Non par la prouesse technique, qui pourtant vaut le détour (toutes les chevelures sont spectaculaires, pas seulement celle de Raiponce, et quel travail incroyable sur les mouvements, les liquides, les tissus, l'herbe, les ciels!), non, j'ai été surprise de voir que cette héroïne pourtant bien partie pour être une cruche figurait en réalité une jeune fille adorable et pleine de fraîcheur et de courage. Cependant, ce ne fut pas la moindre des baffes.

Ce qui me fit le plus d'impression, c'est la sorcière, Gothel.

J'avais lu que les animateurs s'étaient enfilés des pubs pour shampooing au kilomètre pour animer correctement les cheveux de Raiponce. Je me demande maintenant jusqu'où les scénaristes se sont documentés pour produire une mère perverse aussi réaliste. Elle est vraie. Elle a un regard de pervers (mais non, pas celui-là), le regard qui vous transperce et fait de vous un objet (j'espère pour vous que vous n'avez ni n'aurez jamais l'occasion d'en croiser). Elle contemple vraiment Raiponce comme sa chose, fixement, avec une forme d'avidité. Elle passe son temps à lancer des plaisanteries humiliantes, à complimenter et à rabaisser aussitôt après (« Flasque, tu te laisses aller ma beauté, comme je t’aime… », si ce n’est pas de la perversité, je suis la reine Cléopâtre), et elle va jusqu’à la menace voilée : « N’écoute que moi… ou tu le regretteras. » Je pensais que le film jouerait l'ambigüité, que Gothel porterait un amour excessif à sa fille, pas du tout: elle ne l'aime absolument pas, mais alors, rien, nada, que dalle. Tous les discours et gestes de Gothel ont un sens : elle enferme, apporte l’obscurité, l’amertume (mais non, pas la mère Tume…), la peur et l’angoisse, elle cajole la chevelure et non Raiponce… les réalisateurs ont poussé le zèle jusqu’à la faire émettre deux messages différents et contradictoires en même temps : elle essaie de dire à Raiponce que oui, elle est bien sa mère, mais lorsqu’elle prononce sa réplique, les coins de sa bouche retombent avec mépris (ce qui me fait dire que les réalisateurs sont des fans de Lie to me). Elle attend son heure dans l’obscurité pour en sortir et frapper : c’est une prédatrice.

“N'écoute que moi… Ecoute ta mère…”

Je crois que jamais méchant disneyen ne fut aussi noir, ni ingénieux et malfaisant qu'elle, et Jafar est désormais détrôné dans mon top 1 des meilleurs méchants Disney (il reste toutefois mon personnage préféré d’Aladin).

Raiponce n’est pas en reste non plus, elle a beau figurer une jeune fille ingénue et fragile, elle se montre durement tourmentée par son attachement et son besoin de liberté, elle ne se laisse pas pourtant manipuler ni aisément séduire par Flynn (qui a pourtant la voix de Romain Duris, c’est quand même pas rien). Ses cheveux sont à la fois sa parure, son arme et son handicap. Elle ne perpétue pas complètement le cliché de la princesse blonde et cruche qui ne pense qu’à l’amour : elle est intelligente, brutale quand il le faut, sauve le héros si besoin et lutte activement pour sa liberté. Oui, Raiponce est vraiment une héroïne sympathique ^^

Je crois que c’est le premier Disney où j’ai pu voir une réelle profondeur des personnages, et cela me plut, beaucoup. J’espère le revoir afin de mieux détailler les expressions des personnages, les ondulations hypnotiques capillaires, la voix de Romain Duris 😍 et la splendeur des paysages et des lumières.

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Akiko_12 le 3 mai 2013 à 21 h 24 min #271629

Ah Raiponce, pour ma part j'avais aussi adoré ce film. Tout cela me donne envie de le revoir !

J'ai quelques anecdotes à partager, elles pourront peut-être vous intéresser. 😁
Je les entendues la semaine dernière lors d'un séminaire dirigé par Chris Vogler, un analyste en scénario célèbre à Hollywood. Il a travaillé pour nombre de studios dont Disney, sur Aladdin, La Belle et la Bête et Le Roi Lion notamment. Nous lui avons demandé quelques détails sur son travail dans ce dernier film, ce fut l'occasion d'en apprendre un peu plus sur sa genèse.

En bonne animefan j'ai toujours un a priori sur le scénario du Roi Lion, vu tout ce qui est dit au sujet des similitudes fort troublantes avec Le roi Léo de Tezuka. J'ai donc appris avec une certaine surprise qu'à la base au studio, le projet avait été surnommé “Bamlet“, l'idée de base étant “d'incorporer Hamlet dans Bambi“. Des exemplaires de Hamlet ont donc été distribués à l'équipe comme lecture de référence pour bien s'imprégner de l'histoire… Amusant. Au final je ne suis plus du tout convaincue que la polémique Tezuka soit fondée : quel autre personnage qu'un lion, le “roi des animaux”, peut être utilisé pour raconter Hamlet en version animale ? Souvent des écrivains se retrouvent à raconter une histoire en fait déjà racontée moult fois, ou avec une idée qu'ils croyaient originale et qui a déjà été exploitée… Cela n'enlève rien à leur bonne foi, ou à l'originalité de leur traitement.

Nous avons aussi appris, entre autres, que le personnage de Rafiki était à la base assez différent du rendu final. Il correspondait davantage à la définition du Trickster qu'à celle du Mentor. Suite aux suggestions de Vogler, il a aussi plutôt pris cette seconde casquette. Tout en restant facétieux, il guide Simba, notamment lorsqu'il rencontre son père en lui et se réconcilie avec, et avec son héritage par la même occasion.
La séquence d'ouverture, alors déjà storyboardée, a été modifiée en fonction de ses observations. Avec son caractère de Mentor, Rafiki a été doté d'une nouvelle dimension “chamanique”. Concrètement, cela a donné lieu à de nouvelles images, comme celles du “baptême” de Simba. Pour donner un peu plus d'âme à la séquence d'ouverture, pour provoquer l'étincelle, il a aussi fait introduire l'usage des lumières. Pour cela il s'est basé sur son observation des églises, orientées à l'est pour que la lumière du matin pénètre à travers les vitraux. Le prêtre, placé dos à la lumière, semble avoir un halo autour de lui, suggérant à l'assistance sa dimension mystique. C'est ainsi que, lors de son entrée dans le film, Rafiki se retrouve avec la lumière derrière lui. Plus tard, Simba est présenté face au soleil avec une belle lumière sur lui (notamment sur sa tête, seul son dos est dans l'ombre), puis le ciel s'ouvre et un rayon vient le frapper. Il paraît que lorsqu'il a suggéré l'idée du ciel qui s'ouvre, les storyboarders ont tout de suite eut le frisson et ont modifié illico la séquence pour l'intégrer !

Plus tard dans le film, l'équipe a dû faire face à une problématique de taille. Comment faire comprendre, sans être lourdingue, que la politique de Scar est désastreuse et qu'il ruine le royaume ? Après débat, Vogler et l'équipe ont finalement trouvé un moyen simple : la disparition de l'eau. Grâce à ce facteur, ils ont pu donner au décor un côté expressionniste et montrer à quel point la sécheresse du cœur de Scar “contamine” tout son environnement. Lors de la seconde crise du film, quand Simba combat Scar, le feu a du coup une certaine dimension purificatrice. Simba échappe pour la seconde fois à la mort (c'est une constante dans le schéma narratif type, il y a toujours deux crises où le héros fait face à la mort), de même que tout son royaume renaît avec lui. Après le feu, l'eau revient et avec elle la vie : la Terre des Lions a été purifiée et lavée des exactions de Scar, elle peut repartir sur de nouvelles bases et prospérer à nouveau.

Par rapport au script de base, Vogler a aussi fait déplacer certaines séquences mais n'est pas entré dans les détails car le séminaire n'était pas exclusivement consacré au Roi Lion (c'est bien dommage dans un sens, je n'aurais pas craché sur un jour de plus pour tout savoir !). J'ai trouvé ces anecdotes vraiment passionnantes car on se rend compte à quel point un film peut parfois tenir à des petits détails dont on ne se rend même pas forcément compte consciemment. La séquence d'ouverture du Roi Lion est pour moi l'une des plus belles jamais réalisées, même en l'ayant vu trente fois je la trouve toujours aussi saisissante. Aurait-elle eu la même magie si Rafiki n'avait pas fait ses trucs bizarres, ou si le soleil ne venait pas frapper Simba ? Comme dirait Hamlet, that is the question. 😛

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bub le 3 mai 2013 à 22 h 06 min #271630

@sharbett : merci pour ton intéressante analyse sur cette belle mère de Raiponce ! Effectivement, vue comme ça, j'ai peine à trouver personnage plus vicieux dans les grands classiques Disney.

Citation (akiko_12 @ 03/05/2013 21:24)

J'ai quelques anecdotes à partager, elles pourront peut-être vous intéresser. 😁

Vas-y envoie !!!!!!!!!

Citation (akiko_12 @ 03/05/2013 21:24)

Je les entendues la semaine dernière lors d'un séminaire dirigé par Chris Vogler, un analyste en scénario célèbre à Hollywood. Il a travaillé pour nombre de studios dont Disney, sur Aladdin, La Belle et la Bête et Le Roi Lion notamment. Nous lui avons demandé quelques détails sur son travail dans ce dernier film, ce fut l'occasion d'en apprendre un peu plus sur sa genèse.

Je t'envie. Grave. Lourdement. Un vrai trou noir d'envie.

Citation (akiko_12 @ 03/05/2013 21:24)

J'ai donc appris avec une certaine surprise qu'à la base au studio, le projet avait été surnommé “Bamlet“, l'idée de base étant “d'incorporer Hamlet dans Bambi“. Des exemplaires de Hamlet ont donc été distribués à l'équipe comme lecture de référence pour bien s'imprégner de l'histoire… Amusant.

Entre autres clins d'oeil… 😉

Et un grand merci pour toutes les infos sur la séquence d'ouverture !

[Participant OfflineHabitué★★★]

Sharbett le 4 mai 2013 à 1 h 43 min #271631

Citation (bub @ 03/05/2013 21:06)

@sharbett : merci pour ton intéressante analyse sur cette belle mère de Raiponce ! Effectivement, vue comme ça, j'ai peine à trouver personnage plus vicieux dans les grands classiques Disney.

Oui! Elle est immmonde! 😂

Les méchants, comme les gentils, sont souvent des personnages assez plats dans les contes. La reine de Blanche-Neige est juste jalouse, tout comme la belle-mère de Cendrillon, comme la sorcière de la Belle au bois dormant, comme, comme… ils sont juste guidés par leur jalousie et leur méchanceté. Gothel, en revanche, poursuit un but qui dépasse, à mon sens, les brimades qu'elle inflige: elle tente de modeler Raiponce pour elle-même, ce que personne n'avait fait jusque-là. Médusa se contente d'utiliser Penny, qui n'est pas dupe du tout, la situation est limpide pour elle. Ce n'est pas le cas pour Raiponce, c'est un vrai cas de maltraitance psychologique 😂

Je trouve la chanson de Gothel parfaitement explicite sur ce qu'elle est et fait. Elle lui envoie tout: débiter des chapelets d'insultes, tirer ses cheveux, l'humilier, la laisser tomber au sens littéral… Elle n'est qu'une apparence de mère, et c'est montré aussi.

J'avais dit que je trouvais le conte original un peu plat, parce qu'il ne donne aucune raison à la sorcière de séquestrer Raiponce. Les studios Disney/Pixar ont eu l'idée simple, mais géniale, de régler cette absurdité. Empêcher un enfant de partir, c'est aussi l'empêcher symboliquement de grandir (Gothel a d'ailleurs des mots et des caresses infantilisants), et en conséquence, le vieillissement s'arrête aussi. Bref, cette lecture de Raiponce, c'est brillant, brillant, brillant! 😂

[Participant OfflineGrand maitre★★★★★]

Akiko_12 le 4 mai 2013 à 19 h 11 min #271632

Citation (bub @ 03/05/2013 21:06)

Et un grand merci pour toutes les infos sur la séquence d'ouverture !

Mais de rien !! 😉

Citation (Sharbett @ 04/05/2013 00:43)

Les méchants, comme les gentils, sont souvent des personnages assez plats dans les contes. La reine de Blanche-Neige est juste jalouse, tout comme la belle-mère de Cendrillon, comme la sorcière de la Belle au bois dormant, comme, comme… ils sont juste guidés par leur jalousie et leur méchanceté.

J'adore la reine de Blanche-Neige, elle a une sacrée classe !! Dans la première version du conte c'était sa propre mère, le concept était encore meilleur (ou pire, c'est selon 😛). Elle est méchante mais elle est aussi très humaine. Le vieillissement ça peut être très dur à accepter, se voir prendre de l'âge, des rides, faire des efforts désespérés pour se maintenir au top et voir qu'on ne peut rien contre le temps, c'est dur. Chaque jour elle affronte sa propre conscience et s'auto-persuade à travers l'artifice du miroir, jusqu'au jour où elle ne peut plus nier la réalité. A côté d'elle il y a sa fille/sa belle-fille, elle ressemble à ce qu'elle était sans doute avant, dans sa jeunesse. Tous les regards se portent sur elle, sans le vouloir elle gagne ainsi du pouvoir. En plus, tout lui sourit toujours : même en haillons elle semble parfaite, son caractère est si bon qu'elle ne proteste même pas à s'abaisser à des tâches de servante, un prince charmant s'intéresse à elle, même les animaux sont ses amis… Quand on est isolé, en train de se flétrir, cette ascension irrésistible semblant se bâtir sur sa propre chute peut paraître dure à avaler. Après bien sûr, elle aurait pu dépasser son amertume et tenter de se projeter en elle pour revivre une jeunesse par procuration (n'est-ce pas ce que fait Goethel ?) mais elle est trop sombre, elle ne peut pas en rester là. Elle préfère éliminer la menace que tenter de composer avec, quitte à se mettre au seuil de la mort en sacrifiant tout de qu'il lui reste (en se transformant en sorcière, elle sacrifie quasiment toute son énergie vitale, son apparence chérie avec elle. Une bande de nains aurait-elle pu avoir sa peau si elle avait gardé toute sa vigueur, au lieu de se changer en vieille croulante ?).

J'aime beaucoup son caractère jusqu'au-boutiste et je trouve ses problèmes étonnamment actuels. A Hollywood par exemple, les femmes ne font-elles pas tout ce qu'elles peuvent, quitte à passer par la chirurgie, pour tenter de se maintenir ? Tout ceci parce que la société veut qu'une femme vieillisse moins bien qu'un homme. En perdant la beauté elles perdent aussi le pouvoir. En ce moment, le public adore Jennifer Lawrence avec son côté jeune première, sa belle gueule et sa fraîcheur. A côté, des actrices comme Nicole Kidman doivent se battre becs et ongles pour tenter de rester à l'affiche…

Bien sûr, la reine dans Blanche-Neige est cruelle, elle pousse même le vice jusqu'à vouloir manger le cœur de sa belle-fille (une façon d'absorber sa jeunesse). Mais au fond elle n'a rien de vraiment personnel contre, c'est juste que, malheureusement pour elle, elle cristallise toutes ses angoisses !

Quant à La Belle au Bois Dormant, je me souviens mal du film mais me rappelle bien que Maléfique est la seule à ne pas être invitée à la réception pour Aurore. Alors quoi, sous prétexte qu'elle a une sale tronche elle est la seule à être mise à l'écart ? Il y a de quoi être vexé et haineux d'être ainsi traitée en paria. Du coup, puisqu'on la perçoit ainsi, Maléfique endosse le rôle et va pourrir la fête en ruinant le personnage au centre. Elle aurait pu tuer le bébé mais là encore elle n'a rien de personnel contre, c'est tout le monde qu'elle hait. Elle présente sa malédiction comme un cadeau, singeant ainsi tous les “bons” invités de la fête ; elle ne manque pas d'ironie à leur égard !
Grâce à cette brillante idée elle les fait tous vivre dans la peur pendant 16 ans, c'est vraiment un très bon tour. Quant à Aurore franchement, elle est le symbole de ce jour funeste mais je la trouve assez épargnée en général : elle est la seule du royaume à ne rien savoir de la malédiction, elle va se piquer mais grâce au sommeil ne souffre pas…
Si l'on n'avait pas exclu Maléfique au départ parce que jugée louche et imparfaite, il n'y aurait pas eu d'histoire. On a les méchants que l'on fabrique, j'ai envie de dire !

*Akiko qui aime les méchants* B)

[Participant OfflineHabitué★★★]

Cyril le 4 mai 2013 à 20 h 23 min #271633

Si je me souviens bien, au début du DA (le conte est différent), Maléfique est exclue parce qu'elle est… maléfique, sans majuscule : elle a probablement un sacré passif qui ne tient pas qu'à son look – génial au demeurant : j'ai eu beaucoup plus de mal avec son look dans One upon a time.

[Participant OfflineAncien★★★★]

Veggie11 le 4 mai 2013 à 21 h 34 min #271634

Citation (Sharbett @ 04/05/2013 00:43)

Je trouve la chanson de Gothel parfaitement explicite sur ce qu'elle est et fait. Elle lui envoie tout: débiter des chapelets d'insultes, tirer ses cheveux, l'humilier, la laisser tomber au sens littéral… Elle n'est qu'une apparence de mère, et c'est montré aussi.

J'avais dit que je trouvais le conte original un peu plat, parce qu'il ne donne aucune raison à la sorcière de séquestrer Raiponce. Les studios Disney/Pixar ont eu l'idée simple, mais géniale, de régler cette absurdité. Empêcher un enfant de partir, c'est aussi l'empêcher symboliquement de grandir (Gothel a d'ailleurs des mots et des caresses infantilisants), et en conséquence, le vieillissement s'arrête aussi. Bref, cette lecture de Raiponce, c'est brillant, brillant, brillant! 😂

Bon je n'ai pas vu le film Disney consacré à Rapunzel, mais je connais bien le conte et c'est même l'un de mes préférés. Certes, les motivations de la sorcière l'ayant élevée durant 16 ans sont ambigus : elle veut punir les parents de la jeune fille parce qu'ils ont eu le malheur de lui voler les raiponces de son jardin. Mais il ne faut pas oublier qu'à l'époque où les frères Grimm ont réuni tous ces contes en un volume, ils ne cherchaient pas à les réécrire pour les rendre plus cohérents. Leurs motivations étaient d'ordre purement politique.

Pour ma part, cette ambiguité ne m'a jamais dérangé, elle m'a même plutôt plu car ainsi on a du mal à cerner exactement cette femme (qualifiée de sorcière dans le conte, mais qui n'agit pas vraiment en tant que tel).

[Participant OfflineGrand maitre★★★★★]

Akiko_12 le 14 mai 2013 à 18 h 10 min #271635

Citation (Cyril @ 04/05/2013 19:23)

Si je me souviens bien, au début du DA (le conte est différent), Maléfique est exclue parce qu'elle est… maléfique, sans majuscule : elle a probablement un sacré passif qui ne tient pas qu'à son look – génial au demeurant : j'ai eu beaucoup plus de mal avec son look dans One upon a time.

Moi aussi j'ai eu un peu de mal au début. L'espèce de couronne pour rappeler les cornes est assez étrange, mais ce qui m'a surtout frappée c'est sa blondeur. Il est vrai que Regina a déjà les cheveux noirs, mais Maléfique en boucles d'or sur le coup, ça surprend !

Dans la catégorie polémique je vous présente la dernière née, à savoir l'intronisation de Merida chez les princesses Disney.
Pour cette occasion, l'héroïne de Rebelle a été relookée à la sauce “Disney Princess” et ça fait hurler pas mal de monde (il circule déjà sur Internet une pétition, qui a reçu le soutien de Brenda Chapman).

Les changements physiques peuvent paraître minimes (épaules plus découvertes, plus de seins et de décolleté, taille très affinée – voyez par rapport au visage…) mais le souci c'est que le concept global et le nouveau côté bling bling de la robe vont complètement à contre courant de son caractère et du propos du film. Qu'aurait fait la vraie Merida si on lui avait arraché son arc, serré la taille et demandé de rester là à faire la belle sagement, dans sa robe à paillettes ? Hé bien elle aurait surement tenu cinq minutes puis tout déchiré, au sens propre. 😂

Je suis contente de la voir parmi les princesses Disney car elle le mérite largement, mais je regrette fort qu'elle ait été lissée au passage. En fait, le problème n'est peut-être pas Merida, mais le concept des princesses lui-même. Sur les images, que font-elles à part illustrer le “sois belle et tais-toi” ? Elles forment une brochette de femmes-enfant toutes plus belles les unes que les autres, mais qu'ont-elles à part leur beauté et leur sourire nunuche ? Leur côté princesse attendant un prince charmant ? Ces héroïnes – surtout les plus récentes – ont beau véhiculer autre chose, être courageuses voire casse-cou, affronter la société patriarcale et prendre leur destin à bras le corps, au final ce n'est pas cela que l'on vend aux fillettes.

Alors forcément, quand on veut appliquer ça à un film au propos féministe, ça passe tout de suite assez mal…

[Participant OfflineAncien★★★★]

bub le 16 mai 2013 à 20 h 33 min #271636

Citation (akiko_12 @ 14/05/2013 18:10)

Dans la catégorie polémique je vous présente la dernière née, à savoir l'intronisation de Merida chez les princesses Disney.

Finalement, il semble que Disney ait retiré Mérida des “princesses” suite à la polémique.
J'ai pas trouvé beaucoup de sources, donc j'attends encore une confirmation ferme, mais la polémique aura vite été réglée.

[Participant OfflineHabitué★★★]

Sharbett le 17 mai 2013 à 23 h 02 min #271637

Citation (akiko_12 @ 04/05/2013 18:11)

J'adore la reine de Blanche-Neige, elle a une sacrée classe !! Dans la première version du conte c'était sa propre mère, le concept était encore meilleur (ou pire, c'est selon 😛). Elle est méchante mais elle est aussi très humaine.
Le vieillissement ça peut être très dur à accepter, se voir prendre de l'âge, des rides, faire des efforts désespérés pour se maintenir au top et voir qu'on ne peut rien contre le temps, c'est dur. Chaque jour elle affronte sa propre conscience et s'auto-persuade à travers l'artifice du miroir, jusqu'au jour où elle ne peut plus nier la réalité.

C'est vrai, c'est humain, mais comme je n'aime pas cet aspect-là de mes congénères, j'ai tendance à qualifier ça de “monstruosité” 😕

Citation (akiko_12 @ 04/05/2013 18:11)

A côté d'elle il y a sa fille/sa belle-fille, elle ressemble à ce qu'elle était sans doute avant, dans sa jeunesse. Tous les regards se portent sur elle, sans le vouloir elle gagne ainsi du pouvoir. En plus, tout lui sourit toujours : même en haillons elle semble parfaite, son caractère est si bon qu'elle ne proteste même pas à s'abaisser à des tâches de servante, un prince charmant s'intéresse à elle, même les animaux sont ses amis… Quand on est isolé, en train de se flétrir, cette ascension irrésistible semblant se bâtir sur sa propre chute peut paraître dure à avaler. Après bien sûr, elle aurait pu dépasser son amertume et tenter de se projeter en elle pour revivre une jeunesse par procuration (n'est-ce pas ce que fait Goethel ?)

Non, parce que vivre par procuration signifie “vivre à travers une autre personne, sans être vraiment impliqué soi-même”. Gothel vit pleinement, pas par procuration.

Citation (akiko_12 @ 04/05/2013 18:11)

mais elle est trop sombre, elle ne peut pas en rester là. Elle préfère éliminer la menace que tenter de composer avec, quitte à se mettre au seuil de la mort en sacrifiant tout de qu'il lui reste (en se transformant en sorcière, elle sacrifie quasiment toute son énergie vitale, son apparence chérie avec elle. Une bande de nains aurait-elle pu avoir sa peau si elle avait gardé toute sa vigueur, au lieu de se changer en vieille croulante ?).

J'aime beaucoup son caractère jusqu'au-boutiste et je trouve ses problèmes étonnamment actuels. A Hollywood par exemple, les femmes ne font-elles pas tout ce qu'elles peuvent, quitte à passer par la chirurgie, pour tenter de se maintenir ? Tout ceci parce que la société veut qu'une femme vieillisse moins bien qu'un homme. En perdant la beauté elles perdent aussi le pouvoir. En ce moment, le public adore Jennifer Lawrence avec son côté jeune première, sa belle gueule et sa fraîcheur. A côté, des actrices comme Nicole Kidman doivent se battre becs et ongles pour tenter de rester à l'affiche…

C'est vrai. D'ailleurs, pour en revenir à Gothel, quand elle se regarde dans le miroir en tirant sur son visage, il est difficile de n'y pas penser.

Citation (akiko_12 @ 04/05/2013 18:11)

Bien sûr, la reine dans Blanche-Neige est cruelle, elle pousse même le vice jusqu'à vouloir manger le cœur de sa belle-fille (une façon d'absorber sa jeunesse). Mais au fond elle n'a rien de vraiment personnel contre, c'est juste que, malheureusement pour elle, elle cristallise toutes ses angoisses !

Ben si, quand même. Comme tu le dis, elle représente une menace, à supprimer, donc, et c'est franchement pervers.

Citation (veggie11 @ 04/05/2013 20:34)

Bon je n'ai pas vu le film Disney consacré à Rapunzel, mais je connais bien le conte et c'est même l'un de mes préférés. Certes, les motivations de la sorcière l'ayant élevée durant 16 ans sont ambigus : elle veut punir les parents de la jeune fille parce qu'ils ont eu le malheur de lui voler les raiponces de son jardin.

Et elle fait méchamment grimper le cours de la salade, ce qui est quand même dur à avaler ^^

(Oh, une porte. Je m'en vais l'emprunter.)

Citation (veggie11 @ 04/05/2013 20:34)

Mais il ne faut pas oublier qu'à l'époque où les frères Grimm ont réuni tous ces contes en un volume, ils ne cherchaient pas à les réécrire pour les rendre plus cohérents. Leurs motivations étaient d'ordre purement politique.

Ah, mais loin de moi de critiquer l'ouvrage des Grimm Bros. Je disais juste que mini-Sharbett ne pigeait pas bien, gamine, quel intérêt avait cette sorcière à garder et à séquestrer Raiponce. Le Disney donne un sens particulier à cet enfermement et développe donc un personnage de méchant parfaitement réussi à mon goût.

Citation (veggie11 @ 04/05/2013 20:34)

Pour ma part, cette ambiguité ne m'a jamais dérangé, elle m'a même plutôt plu car ainsi on a du mal à cerner exactement cette femme (qualifiée de sorcière dans le conte, mais qui n'agit pas vraiment en tant que tel).

Elle crève les yeux au prince quand même, et chasse Raiponce de la tour, après l'avoir défigurée du cuir chevelu et force malédictions… elle est sorcière dans le sens où elle est mauvaise.

Citation

le souci c'est que le concept global et le nouveau côté bling bling de la robe vont complètement à contre courant de son caractère et du propos du film.

J'avais vu effectivement une brève pour informer du (mal)traitement scandaleux de cette chère Merida. Je n'ai pas bien compris cependant la pratique d'abord: Merida est déjà une princesse, pourquoi donc “la faire entrer dans le club des princesses Disney”? Après recherche, il s'agit en fait d'introduire son personnage dans une gamme de produits spécifiques, n'est-ce pas? Il sera en effet difficile de vendre du maquillage estampillé Merida 😂