C’est aujourd’hui que sort en librairie un ouvrage intitulé L’Animation japonaise du rouleau peint aux Pokémon.
Derrière ce titre faisant le grand écart entre culture traditionnelle et anime moderne, se cache un bel ouvrage se proposant d’expliquer l’engouement actuel en France pour l’animation japonaise, en partant des origines de la représentation graphique sur l’Archipel.
Ce livre tout en couleur de près de 250 pages a été écrit par Brigitte Koyama-Richard qui avait déjà signé l’excellent Mille ans de manga (2007).
Les propos très intéressants sont ponctués de très nombreuses interviews d’auteurs de manga, d’éditeurs et de producteurs de studios. Citons, entre autres :
– Shigeru Mizuki (Kitaro le repoussant)
– Tetsuya Chiba (Ashita no Joe)
– Rintarô (Metropolis)
– Shinji Shimizu (directeur de planning chez Tôei Animation)
– Takayuki Matsutani (président de Tezuka Productions)
– Mitsuhisa Ishikawa (président de Production I.G)
– Masao Maruyama (président CEO de Madhouse)
Sans oublier un long entretien avec Kihachirô Kawamoto (Jours d’hiver), probablement l’un des derniers qu’aura donnés le maître de l’animation de marionnettes.
Bref, un ouvrage bourré d’informations et par ailleurs très bien illustré.
Format : 230 x 275 cm, 40 euros, Flammarion
Pas de commentaire
@HaineJe comprends cette volte face, j'ai bien évidemment consulté les ouvrages en bibliothèque mais ne suis pas passé à l'acte d'achat.Pourquoi ?… Le lecteur est propulsé dans du romancé selon une vision d'auteur (à ce moment là il faut appeler cela un roman) et pas dans un document de calibre universitaire qui va approfondir une réflexion.Il y a dans ces ouvrages de quoi remplir uniquement l'introduction d'une thèse mais il n'y a pas le développement suffisant pour en rédiger le contenu. Les interviews sont intéressantes et mériteraient un ouvrage dédié.C'est hélas la différence entre les ouvrages en anglais sur l'animation japonaise, pointus et précis, et l'offre relativement maigre et mono-auteur que l'on nous sert en France. Pour ce qui touche à l'anglais (ce n'est pas nécessairement de l'anglais technique) il y a de fabuleux auteurs américano-japonais, si besoin me contacter par MP pour la biblio anglophone.@Olivier Un "recueil d'interviews sur l'animation japonaise" aurait été plus humble comme titrage et est effectivement suffisamment rare pour le signaler.C'est un nombre d'intervenants que l'on entend/lit peut souvent. Enfin quelqu'un qui livre un contenu sur "Gegege No Kitaro" et pas un énième travail sur Miyazaki…
Oui, et la aussi des photos de tres belle qualité : ca va de l'estampe traditionnelle a des photos d'anime tres recents (Redline, Pretty Cure) et aussi des archives comme des photos des studios de la Toei dans les années 60.
Effectivement, il a l'air intéressant ce bouquin, dommage qu'il ne soit pas donné : il y a beaucoup d'illustrations dedans ?
C'est vrai que le titre peut paraître racoleur, mais comme je l'explique, l'ouvrage est ponctué d'interviews très intéressantes, dont des patrons de studios ou certains responsables editoriaux de Kodansha ou Shogakukan, des gens qui se sont rarement exprimés (en tous cas en français). On sent qu'un long travail de fond a été réalisé sur ce livre.
Iceman57, as-tu eu le livre entre les mains pour le critiquer de manière si virulente ?Pour ma part, j'ai lu plusieurs ouvrages sur le manga, et son "Mille ans de manga" était de loin le meilleur pour ce dont j'avais besoin : un historique du manga, depuis les origines au Japon, et non la vision occidentale qui croit que le manga commence à l'époque de Goldorak et de Candy. C'est vrai, je suis méchante aussi, il y a de très bons dictionnaires du mangas en français, mais pour ce qui est de l'histoire, celui de Brigitte Koyama-Richard est très bon.Pour ce qui est de ce nouveau livre, j'avoue au début avoir été rebutée par ce titre. Mettre les Pokémon sur le même plan que les rouleaux illustrés, et mettre Astroboy et non ces fameux Pokemon sur la couverture ne me semblait pas un choix judicieux non plus. Cependant, hier, je suis allée au Musée Guimet pour la séance de rencontre dédicace avec l'auteur. Au départ, j'y allais pour le "Mille ans de manga", mais comme le nouveau était ouvert, je l'ai feuilleté, et j'ai été agréablement surprise, au point de décider d'en faire l'acquisition. L'animation japonaise n'est pas sortie de nulle part, elle défend une thèse, pour montrer le lien qu'il y a pour elle entre les rouleaux peints, et l'animation japonaise. Je n'ai pas encore tout lu, mais l'idée me plait bien.Pour ce qui est de Tezuka, il y a déjà des ouvrages en français qui lui sont consacrés, et d'autres suivront j'en suis sûre, vu sa popularité. Mais je pense que rien ne vaut de lire un auteur dans sa langue d'origine, surtout pour de l'anglais, plutôt que de réclamer une traduction, où le vocabulaire technique risque d'être massacré, et où les erreurs de traductions peuvent être légions, tous les éditeurs ne mettant pas la même passion à traduire des textes.Pour ce qui est de la critique de la bibliographie, je vérifierais, mais dans mes souvenirs, il y a bien pire pour les bibliographies minuscules (Karyn Poupée par exemple), et une bibliographie réduite n'empêche pas un bon ouvrage.Désolée pour ce message à rallonge, mais je tenais à défendre cette auteur, dont les écrits sont magnifiques, pas seulement dans la forme, mais aussi dans le contenu.
Encore un nouveau bouquin de cette auteur avec une bibliographie qui tient sur un timbre et qui ratisse le plus large possible en surfant sur la mouvance japonaise, ce sera quoi le suivant : "De l'atome à Hiroshima" "Du papier au cerf volant" "De la découverte du feu aux sabres des Samourais" ?!… Si seulement on prenait la peine de traduire des ouvrages américains de grande qualité sur l'oeuvre de Tezuka.
Vendredi 17 septembre, Brigitte Koyama-Richard sera d'ailleurs à la FNAC des Ternes pour dédidacer ce livre, ou son "Mille Ans de Manga", ou son "Kodomo-e, l'estampe japonaise et l'univers des enfants", autre excellent bouquin. En tout cas Yupa y sera.
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