Il y a tout juste un an, l’une des plus grandes voix du doublage nous quittait. Jean Topart était celui qui nous disait “Au revoir, à bientôt“, à la fin des documentaires des Mystérieuses Cités d’or. Il était aussi narrateur dans Rémi et Lady Oscar, ou la voix des Dieux de l’Olympe dans Ulysse 31.
En guise d’hommage, nous consacrons un article de 2 pages à Jean Topart dans AnimeLand n°195, actuellement en kiosque (acheter dans la Boutique). En voici un extrait.
Jean Topart
Il était une voix…
Né le 13 avril 1922 à Paris et fils de médecin, Jean Topart était le frère de la comédienne Lise Topart, disparue brutalement en 1952 dans un accident d’avion à Nice. Abandonnant l’idée d’être médecin, il suit les pas de sa sœur. Il passe le concours du conservatoire et sera reçu du premier coup. En 1955, le jeune comédien devient un membre éminent du TNP (Théâtre National Populaire) de Jean Vilar. Il quitte la troupe en 1960, mais sa carrière reste encore essentiellement axée sur le théâtre. L’arrivée de la télévision l’amène peu à peu à tourner dans les premières grandes fictions de l’ORTF ainsi que dans des films de cinéma où il se fait remarquer en incarnant des personnages, certes secondaires, mais dotés d’un charisme et d’une personnalité souvent sombres : Le Bret dans le Cyrano de Bergerac (1960, Claude Barma), le duc Henri de Guise dans Le Chevalier de Pardaillan (1962, Bernard Borderie), mais aussi Maître Bourié dans le premier film culte multidiffusé Angélique Marquise des Anges (1964, Bernard Borderie).
Mais c’est indéniablement avec le feuilleton télévisé Rocambole qu’il excelle dans le rôle de Sir Williams grâce à son élocution et son phrasé déjà très marqués ! Mettant en scène un justicier du XIXe siècle, cette série de Jean-Pierre Decourt est programmée sur la première chaîne française de 1964 à 1965. Elle obtient alors un grand succès. Jean Topart tourne également dans d’autres fictions importantes de cette époque comme Gaspard des Montagnes (1965, autre téléfilm de Jean-Pierre Decourt), puis fait des apparitions dans des productions emblématiques du PAF (Les Cinq Dernières Minutes, Les Enquêtes du commissaire Maigret).
Du cinéma aux Cités d’Or
Dans les années 1970-80, sa voix de velours si spécifique lui vaut d’être sollicité pour faire du doublage. Il campe d’abord le rôle de Maître Sinh dans le film d’avant-garde La Planète sauvage de René Laloux. Son timbre puissant et son élocution à l’intonation émouvante, joyeuse ou inquiétante selon les besoins, lui permettent d’incarner des personnages forts. Ainsi, qui d’autre que Jean Topart aurait pu être la voix de Zeus et des dieux de l’Olympe dans Ulysse 31 ? (…)
Suite de cet article dans AnimeLand n°195.
Article écrit par Rui Pascoal.
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