#TBT : Porco Rosso

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En anglais, l’idiome « quand les poules auront des dents » est devenue « when pigs flys », soit « quand les cochons voleront ». Une expression que Hayao Miyazaki a pris au pied de la lettre avec Porco Rosso, il y a un quart de siècle…

 

Il devait s’agir d’un petit projet, destiné à reposer l’équipe de Ghibli que Souvenirs goutte à goutte d’Isao Takahata a laissée sur les rotules. Mais comme à son habitude, l’investissement de Miyazaki était trop intense pour que le réalisateur se satisfasse d’un simple téléfilm diffusé uniquement dans les avions Japan Air Lines ! Rapidement, Porco Rosso (ou Kurenai no buta en VO) devient un projet de long métrage, qui sortira dans les salles japonaises le 18 juillet 1992, après trois semaines d’exclusivité pour JAL, afin de respecter en partie le contrat original.

porcorosso02Miyazaki surprend le public japonais en sortant de sa zone de confort : contrairement à ses productions précédentes, les cadre géographique et temporel sont fixés (la mer Adriatique dans l’entre-deux-guerres) et aucun personnage principal n’est un enfant, même si le vol est encore à  l’honneur, avec les ballets aériens des biplans et hydravions.

Paradoxalement, c’est par ce film le moins miyazakien que la France a découvert le réalisateur japonais : malgré une version française exceptionnelle, Porco Rosso a fait un four dans les salles. Ce qui n’a pas empêché les amateurs du genre de le porter aux nues en lui décernant le Cristal du Festival d’Annecy en 1993, le premier attribué à un long métrage japonais. Au final, ne serait-ce que pour son parcours, Porco Rosso reste à jamais un Miyazaki à part pour le public français.

 

Pour en savoir plus sur Porco Rosso, Miyazaki et le studio Ghibli, n’oubliez pas notre hors-série Ghibli, Les Artisans du Rêve, à nouveau disponible !!

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon