Devenu référence internationale, voilà seulement vingt ans que le nom de Hayao Miyazaki a réellement franchi les frontière du Japon avec Princesse Mononoké.
Frappé d’une malédiction, le guerrier Ashitaka quitte son village dans l’espoir de trouver un antidote. Durant son périple à travers un Japon féodal en proie aux guerres civiles, un moine-vagabond roublard lui conseille de se rendre dans une forêt peuplée d’esprits. Mais, là encore, le conflit fait rage entre le village de Dame Eboshi, où les rejetés de la société brûlent les arbres pour leur forge, et les animaux protégeant leur territoire. A leur tête, Ran, adolescente élevée parmi les loups et prête à toute pour leur sruvie…
De tous les films Ghibli, c’est probablement celui dont la production a le plus ébranlé le studio. Techniquement tout d’abord : pour la première fois de sa carrière, Miyazaki inclut l’informatique dans une de ses œuvres ! Economiquement, ensuite : sorti en 1997 au Japon sous le titre Mononoke Hime, c’est le premier film du studio à être distribué à l’international par Disney. Si son demi-succès aux USA se fait surtout sur VHS (le long métrage est bien plus violent que leurs productions), c’est un triomphe qui attend Princesse Mononoké dans les salles obscures mondiales.
Mais c’est surtout humainement que ce film empli de poésie et de fureur marquera Ghibli. Ami proche et successeur anoncé de Miyazaki, le directeur de l’animation et chara-designer Yoshifumi Kondô décède d’épuisement durant la production. La perte est si violente que le studio revoit ses méthodes de travail, et que Miyazaki, qui envisageait la retraite après Princesse Mononoké, reprendra les pinceaux pour (pensait-il alors) une ultime œuvre, Le voyage de Chihiro. Un Oscar plus tard, tout changera à nouveau…
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