Mangaka et voyageuse émérite, Mari Yamazaki a fait de l’Italie son pays de cœur. Et l’Italie le lui rend bien, en décernant à la dessinatrice son Ordre de l’Etoile.
Plus globe-trotteur, tu meurs ! Dans son enfance, Mari Yamazaki quitte Tokyo pour Hokkaïdo avec sa mère, suite au décès de son père. En 1981, elle s’aventure en Europe alors qu’elle n’a que 14 ans : après l’Allemagne, elle séjourne onze ans à Florence pour y apprendre l’art de la peinture à l’huile. Quinze ans plus tard, la jeune femme déchante : mère célibataire, elle est contrainte de rentrer à Sapporo pour trouver de quoi nourrir son enfant.
Sur les conseils de ses amis, Yamazaki se lance à corps perdu dans les nombreux concours des magazines de manga, et finit par publier des récits courts dès 2001. L’argent rentre à nouveau, l’amour revient, et la mangaka de partir s’installer à Lisbonne puis Chicago. Depuis l’Amérique, elle invente en 2007 un concept liant Europe et Asie à travers les bains publics : Thermae Romae deviendra le triomphe que l’on connaît – 9 millions d’exemplaires et deux adaptations en longs métrages live qui ont trusté le box-office nippon.
Aujourd’hui, la mangaka renforce plus que jamais le lien entre Italie et Japon, notamment avec Giacomo Foscari, miroir inversé de sa propre expérience (un Italien de passage voit évoluer Tokyo au fil des ans) et la biographie de Pline. En remerciement, le pays de la Renaissance vient de décerner à Mari Yamazaki l’Ordine della Stella (l’Ordre de l’Etoile), qui récompense les étrangers propageant la culture italienne, distinction qu’aucun dessinateur nippon n’avait reçue jusqu’ici.
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