Le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont vu Cowboy Bebop et les autres. Les premiers jalousant les seconds, qui auront le bonheur de découvrir le chef d’œuvre qui fête ses vingt bougies. De moteur galactique.
Dans son épisode 18, la série SF ironisait sur l’obsolescence prochaine de la K7 vidéo. C’est pourtant sur ce support que Cowboy Bebop est parvenue en France en 1999, soit un an après sa diffusion originale chaotique. Sunrise avait en effet prévu de lancer deux séries en simultané en 1998, le studio de Gundam misant tout sur son atout majeur, les robots géants mis à l’honneur dans Brain Powerd. Patatras, Evangelion a bouleversé le genre, et le challenger finit par prendre le dessus, passant in extremis de 13 à 26 épisodes sur la chaîne satellite WOWOW.
Malgré ce couac marketo-budgétaire, les artistes réunis autour du réalisateur Shin’ichrô Watanabe proposent une œuvre cohérente, au parcours parfaitement défini. Ils s’offrent même le luxe de transformer la contrainte en avantage, explorant tous les genres à travers des épisodes indépendants foisonnant d’imagination et de trouvailles. Cowboy Bebop se fait ainsi tour à tour space-opera, western, sitcom, polar, film d’espionnage, comédie romantique, mélodrame…
La liste est trop longue pour être citée en intégralité, tout comme celle des collaborateurs du futur réalisateur de Samurai Champloo. On retiendra ici les deux autres artistes sur le podium, le directeur de l’animation et chara-designer Toshihiro Kawamoto, qui partira fonder le studio Bones, et la compositrice Yoko Kanno. Primordiale dans la série (les épisodes sont intitulés « sessions »), la musique contribue à son succès à l’international. Quant à l’histoire, si vous ne la connaissez toujours pas, il est temps pour vous d’embarquer avec l’équipage du Bebop pour une aventure toujours aussi efficace vingt ans plus tard.
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