Personnalité de la semaine : One Ok Rock

Oubliez les chambres d’hôtel saccagées ! Quand les membres du groupe One Ok Rock font scandale dans la presse nippone, c’est pour bien d’autres raisons…

Qui l’eût cru ? Un ancien membre de boys band à la tête d’une formation rock ! Pourtant, Takahiro Moriuchi quitte les ritournelles sucrées de NEWS en 2004 pour se joindre à l’aventure fougueuse et énervée du groupe One Ok Rock. Un nom-calembour avec One o’clock soit 1 heure du matin, horaire à laquelle les musiciens louaient leur studio d’enregistrement à bas prix. Les premières années sont marquées par la galère, le summum étant atteint en 2009 : surpris à avoir caressé la cuisse d’une passagère dans le métro, l’un des membres doit quitter le groupe suite au scandale.

Réduite à quatre membres (Taka au chant, Toru à la guitare, Ryota à la basse et Tomoya à la batterie), la formation travaille d’arrache-pied pour rebondir. En 2010, ils font leur premier concert au Budokan après une tournée marathon, et leurs singles et albums squattent systématiquement le top 10, voire 5, de l’Oricon. Preuve de cette nouvelle popularité, One Ok Rock signe les chansons-thèmes des adaptations ciné live de Kenshin le Vagabond (2012) et 3D d’Albator (2013). Le groupe applique la même méthode pour sa conquête du monde : après une tournée internationale en 2014, le succès de l’album 35xxxv dépasse les frontières du Japon en 2015.

Rien d’étonnant à ce que One Ok Rock, inspiré des mouvements emo et punk californien, signe sous un label américain (Fueled by Ramen) en 2016 ! Le destin semble cependant s’acharner à nouveau sur le groupe programmé en première partie de la tournée de Linkin Park de 2017… annulée suite au décès tragique de son chanteur Chester Bennington. Est-ce pour anticiper sur tout retour de flamme lié au mouvement #MeToo ? Le batteur Tomoya vient de présenter des excuses privées et publiques à une jeune femme avec qui il aurait eu un « comportement inapproprié » il y a sept ans (elle avait 16 ans et lui 24). Ou faut-il y voir une maturité enfin gagnée chez les « jeunes chiens fous » du rock nippon ?