#TBT : Petite bonne femme

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Pour ses World Masterpiece Theater, Nippon Animation avait toujours adapté des romans jeunesse différents. Surprise en 1993 ! Avec Petite bonne femme, le studio produit sa première suite…

Petite bonne femme puise en effet son inspiration au sein du roman Le rêve de Jo March de Louisa May Alcott, suite directe aux Quatre filles du Dr March, que Nippon Animation avait déjà adapté en 1987. Bien que le réalisateur de cette dernière, Fumio Kurokawa, soit devenu un pilier des WMT (Sinbad, Princesse Sarah, Le livre de la jungle), cette suite officielle se retrouve confiée à un autre spécialiste du genre, Kôzô Kusaba (Dans les Alpes avec Annette, Le petit Lord…). Il réussit alors un triple challenge : respecter la série d’origine, la faire oublier pour imposer son propre univers, et rebooster la franchise WMT en perte de vitesse.

S’il s’affranchit aisément des deux premiers défis, c’est grâce à l’œuvre en elle-même : on y retrouve Jo une dizaine d’années plus tard, désormais mariée à un enseignant allemand, Friedrich Baehr. Ensemble, ils gèrent une école aux méthodes pédagogiques innovantes en cette fin de 19e siècle, où les élèves sont responsabilisés durant des activités, notamment en plein air. Outre ses enfants et ceux de sa sœur Meg, Jo veille sur une poignée d’orphelins, dont la dynamique Annie. Mais il va lui falloir redoubler d’ingéniosité quand débarque Dan, petite frappe des bas-fonds de Boston…

Malgré sa qualité, Petite bonne femme ne parviendra pas à faire revenir les jeunes téléspectateurs japonais devant la case WMT, que Fuji Television abandonnera quatre ans plus tard. En revanche, la série remporte son pari sur le long terme à l’international ! Elle aura ainsi fait rêver plusieurs générations de Français, devant le Club Do’ en 1996 ou Les Zouzous en 2012… Qui aurait pu lui prédire un tel avenir quand fut diffusé son 40e et dernier épisode, il y a pile un quart de siècle ?

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon