#TBT : Di Gi Charat

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Produit purement commercial à l’origine, Di Gi Charat a imposé le mélange des genres, passionnant aussi bien les otaku que les petites filles, il y a vingt ans.

Fondée en 1994, la société Broccoli se développe dans plusieurs branches du divertissement au Japon (manga, animation, jeux vidéo…) à différentes étapes de leur conception, de la production à la mise en vente. C’est en cherchant une mascotte pour leur franchise de boutiques spécialisées, Gamers, que la compagnie en vient à créer le projet Di Gi Charat. Le personnage SD kawaii, conçu pour appâter avant tout les otaku, prend vie en 1998 sous le crayon de Koge-Dobo dans une série de yonkoma publiée dans le magazine From GAMERS. Mais c’est avec son adaptation en animation que le titre prend une nouvelle dimension.

Diffusés en décembre 1999 à la manière d’un calendrier de l’avent, les 16 épisodes de 3 minutes produits chez Madhouse font mouche ! Bientôt, les débats agitent la communauté otaku sur leurs personnages préférés, chacun défendant les attributs (oreilles de chat ou de lapin) et les tics de langage de leur chouchoute. Mais le look ultra kawaii de la princesse Dejiko ne passe pas inaperçu chez les petites filles ! Pendant que la série principale continue son (petit) bonhomme de chemin avec des OAV, des drama CD, des jeux vidéo, Madhouse produit un prequel ciblant ce nouveau public, Panyo Panyo Di Gi Charat dont les 48 épisodes sont diffusés en 2002. C’est l’une des rares itérations de la saga qui ne sera pas confiée à son réalisateur attribué, Hiroaki Sakurai.

Celui-ci se consacre en effet à une relecture de Di Gi Charat qui saurait gérer le rythme des yonkoma avec une intrigue plus développée. Les 104 épisodes de Di Gi Charat Nyo !, en 2003, imposent leur design SD et kawaii, et tant pis si personne ne connaît leur intrigue – suite à une ruse maternelle, l’insupportable et prétentieuse princesse Dejiko de la planète Di Gi Charat apprend la vie sur Terre, sans possibilité (apparente) de retour. La série consacre surtout le mélange des genres, et ouvre la porte à de futures expérimentations plus poussées, à commencer par Puella Magi Madoka Magica. Preuve qu’il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir du kawaii !

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon