#TBT : Samouraï Pizza Cats

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Depuis trente ans, de fieffés félins s’efforcent de livrer des pizzas, quand ils ne doivent pas sauver le monde. Avec toujours le même succès auprès des enfants.

Le rusé renard Dusournois cherche à prendre la place de l’empereur gâteux qui règne sur un univers mêlant folklore nippon et technologie robotique. Mais chaque plan qu’il élabore avec le soutien de ses sbires Ducorbeau et Ducrochu doit faire face à un adversaire de taille : les Samouraï Pizza Cats ! Livreurs de pizzas en civil, Toufou Touflamme, Guidon et Polly Ester enfilent leurs armures de combat dès le premier signe de danger ! Grâce à leurs compétences complémentaires (Toufou attaque au sabre, Polly à distance avec des cœurs enflammés, et Guidon les protège avec son parapluie-bouclier), nos héros viendront à bout des robots conçus par l’infâme Dusournois avant de retourner à leurs livraisons. Ou de conter fleurette à la jolie Lucille, convoitée par Toufou et Guidon.

Quand on évoque le studio Tatsunoko on pense avant tout à ses titres inspirés par le tokusatsu et le sentai (Casshern, Gatchaman) ou à ses séries pour tout-petits (Demetan, Pinocchio). Pourtant, la société de production s’est aussi fait une spécialité de l’humour, comme en témoignent Super Durand et la saga Time Bokan ! Dans la même veine, Samouraï Pizza Cats détourne les codes des séries à la Bioman en les transposant aux créatures du folklore japonais et en jouant constamment sur les anachronismes (armures high tech et livraisons de pizzas dans un Tokyo féodal). Première réalisation de Kunitoshi Okajuma (Le journal intime de Sakura), la série qui repose sur le schéma du « robot ennemi de la semaine » avec calembours et gags de situation bénéficie d’une partition dynamique de Kenji Kawai également adaptée aux plus jeunes.

Diffusée à partir de 1er septembre 1990 au Japon, la série prend une nouvelle dimension quand elle franchit les frontières de l’archipel. Rachetée par le groupe Saban, Samouraï Pizza Cats désarçonne l’équipe de doublage américaine, qui la réadapte avec un humour beaucoup plus occidental, notamment en brisant régulièrement le quatrième mur. Du pain bénit pour les doubleurs français, habitués au théâtre de boulevard (Patrick Préjean, Bernard Tiphaine, Jacques Balutin…) qui livrent en temps express la version française, diffusée dès septembre 1991 sur La 5, soit un an après le Japon ! Trente ans plus tard, les 52 épisodes (plus 2 récapitulatifs) disponibles en streaming sur ADN ou en coffret chez Kazé restent toujours aussi efficaces sur les plus jeunes. Quant aux parents, désormais connaisseurs de la culture japonaise, ils découvriront un second degré de lecture à la série de leur enfance.

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon