C’est l’un des titres que les anciens animefans tiennent à partager avec leur progéniture. Quarante ans après sa première diffusion, Les Mystérieuses Cités d’Or reste une référence toujours actuelle !
Au début du seizième siècle, la conquête du Nouveau Monde est sans pitié. À bord de l’expédition dirigée par Magellan, le marin Mendoza assiste ainsi au naufrage d’un navire et parvient in extremis à sauver un nourrisson de la noyade. Dix ans plus tard, en 1532, il revient à Barcelone retrouver cet enfant, Esteban. L’orphelin est en effet capable de faire apparaître le soleil ! « L’enfant du soleil » embarque sur l’Esperanza et y fait la connaissance d’une jeune Inca, Zia, qui possède le même pendentif que lui ! Ou plutôt, sa version intégrale : Mendoza en a conservé une moitié quand il l’avait sauvé des eaux. Grâce à eux, les enfants pourraient trouver l’emplacement des mythiques Cités d’Or… Suite au naufrage de leur galion, les deux enfants, Mendoza et ses acolytes Sancho et Pedro s’échouent sur l’archipel des Galapagos où ils font la connaissance d’un jeune garçon amérindien, autoproclamé dernier descendant du peuple de Mu, Tao. Grâce à ses connaissances, ils parviennent à diriger le Solaris, bateau futuriste conçu par le peuple de Mu, pour partir vers la richesse et l’histoire des Mystérieuses Cités d’Or !
En 1981, Jean Chalopin était parti au Japon avec le réalisateur Bernard Deyriès afin d’y produire Ulysse 31 au studio TMS, un partenariat doublement bénéfique : Les Français profitent du savoir-faire sans commune mesure des Japonais, qui en retour savourent des conditions de travail inhabituelles. Suite au succès de la série, une nouvelle collaboration se met en place, à la demande cette fois des Japonais, et plus précisément du studio Pierrot. Cette fois-ci, le travail s’effectuera à distance, grâce à l’apparition d’une nouvelle technologie qui bouleverse la donne : le fax ! Quand Ulysse 31 projetait les mythes grecs dans le space opera, Les Mystérieuses Cités d’Or préfère intégrer des éléments de science-fiction (le Solaris, le Grand Condor, les Olmèques à l’apparence extra-terrestre) dans une Amérique du Sud précolombienne encore empreinte de sa culture et de sa mythologie antiques. Cet aspect didactique tient particulièrement à la chaîne NHK, qui réalise des pastilles éducatives en live-action agrémentant chaque fin d’épisode, et ce dès la première diffusion le 29 juin 1982.
Il faudra attendre septembre 1983 pour que Les Mystérieuses Cités d’Or ne déboule dans Récré A2. Multi rediffusée sur Antenne 2/France 2 jusqu’en 2000, la série bascule ensuite sur Télétoon, France 5, Gulli, Ma Planète, et même TV Breizh qui lui offre une version doublée en breton ! L’œuvre culte connaît des ventes colossales en VHS, DVD et Blu-Ray plusieurs décennies après sa création, mais aussi de sa bande originale composée par Haim Saban et Shuki Levy. Pour fêter le trentième anniversaire de la série, en 2012, une deuxième saison est diffusée, qui fait voyager nos héros en Chine et au Tibet. Quatre ans plus tard, en 2016, ils s’aventurent au Japon, en Inde et vers le golfe persique avant de terminer leur parcours dans la quatrième saison en 2020 du côté de l’Éthiopie, du Zimbabwe… et de la France ! Produites avec les méthodes contemporaines, ces suites s’appuient néanmoins sur le socle ô combien solide et fiable de la série d’origine qui, encore aujourd’hui, fait instantanément voyager dès les premières notes de son générique…
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