#TBT : Biniky le dragon rose

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Son générique français fut un tube, mais bien peu se rappellent de la série ! Et pour cause, Biniky le dragon rose n’a connu qu’une diffusion confidentielle dans notre pays…

Alors qu’il accompagnait ses parents scientifiques dans leur expédition pour étudier l’Antarctique, Boubi se retrouve à la dérive sur un morceau de banquise. Durant son équipée, le garçon recueille un énorme œuf pris dans les glaces. Après un long périple dans les mers du sud, il finit par échouer sur une île paradisiaque, où d’étranges créatures dotées de la parole lui racontent la légende de la naissance de Biniky. Quand l’œuf éclot, un gigantesque dragon rose en surgit, le fameux Biniky ! La sirène Lola, reine de l’île, autorise les deux amis à y demeurer. Mais ce qui s’annonçait comme un séjour paradisiaque se retrouve menacé par le vil capitaine pirate Smug, bien décidé à conquérir cette île vierge et le trésor qu’elle recèle…

À l’origine de Biniky le dragon rose se trouve une série de livres pour la jeunesse de l’auteur américain Stephen Cosgrove. Entamée en 1974 avec Serendipity (le nom original de Biniky), la collection présente aux enfants des animaux réels (chiens, chats, écureuils, lapins…), mythiques (licornes, dragons, krakens…) ou nés de l’imagination de l’écrivain. Chaque aventure permet d’aborder une problématique rencontrée par les enfants : l’amitié, le handicap, les racontars, la maltraitance,  l’écologie… Le roman est donc idéal pour le studio Zuiyo, qui a déjà adapté de grands classiques occidentaux tels que Les Moomins, Vic le Viking ou encore Heidi. On retrouve d’ailleurs deux des artisans de la série alpestre réalisée par Isao Takahata sur ce nouveau projet produit il y a quarante ans, et pas des moindres. Pour commencer, Yôichi Kotabe, complice de Miyazaki et Takahata, se charge du chara-design tout en rondeur des personnages et des créatures. Ensuite, le compositeur Takeo Watanabe, également célèbre pour ses compositions de Candy Candy et Rémi sans famille, se charge des musiques.

En France, pourtant, on ne se souviendra pas des mélodies de Biniky le dragon rose, et ce pour deux raisons. La première est imputable à une diffusion confidentielle : la série n’aura droit qu’à deux passages dans la saison 1985-1986 sur TF1 (le premier dans Vitamine, le second dans Salut les p’tits loups !). La seconde est due au générique français qui s’est imposé dans les mémoires. Composé par Vladimir Cosma, il fut interprété par les Mini-Star, groupe d’enfants vedette extrêmement populaire dans les années 80 – on retrouve cette même alliance sur les chansons des Mondes engloutis. La série sera ensuite exploitée uniquement en vidéo… sous des titres alternatifs tels que Pinky ou Babyzaure. Si, sur la forme, Biniky le dragon rose a pris un coup de vieux, la série reste, sur le fond, totalement adaptée au jeune public avec ses messages universels et sa portée pédagogique. À défaut d’une réédition, quarante ans plus tard, on peut espérer un reboot surprise de la part d’une plate-forme de streaming !

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon