Personnalité de la semaine : Kentarô Yabuki

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Alors qu’Ayakashi Triangle touche à sa fin, AnimeLand revient sur la carrière de son auteur, entièrement dédié au plaisir des lecteurs de shônen !

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Kentarô Yabuki est le premier à le reconnaître : tout ce qu’il a appris du manga, il le doit à Akira Toriyama. Rien d’étonnant puisque le garçon né en 1980 à Okayama (mais qui passera toute son enfance à Kôchi) subit de plein fouet, comme tous ceux de sa génération, la Dragon Ball­-mania. Ainsi, sa première publication dans le Shônen Jump n’est pas un manga, mais une illustration (à 15 ans) qu’il envoie en 1995 pour un concours proposant aux participants de fusionner deux personnages de la saga – dans le cas de Yubaki, il s’agira de Gohan et Trunks adolescents, pour former « Gohanks ». Primé pour sa contribution, Yabuki persévère, et finit par être publié dans l’hebdomadaire phare de Shûeisha en 1998… mais son titre d’action, Yamato Gensôki, fait long feu.

Le mangaka continue néanmoins dans cette veine et propose en 2000 Black Cat (disponible aux éditions Glénat). Les aventures de Train Heartnet, ancien assassin de l’organisation mafieuse Chronos reconverti en chasseur de primes, passionnent pendant quatre ans les lecteurs japonais… et internationaux ! Adapté en série animée en 2005 (24 épisodes produits chez Gonzo), Black Cat propulse son auteur sur le devant de la scène, au point qu’il se représentera désormais sous les traits d’un chat noir. Mais ce manga lui sert également d’exercice ! Kentarô Yabuki se souvient, quand il a remporté le concours de manga Tenkaichi pour débutants, qu’Osamu Akimoto, auteur de Kochikame, avait pointé ses lacunes pour dessiner les femmes. Il travaille donc d’arrache-pied et, en 2006, s’associe au scénariste Saki Hasemi (rencontré sur la production de l’anime Black Cat) pour créer la romcom fripone To Love-ru. Les 18 tomes cartonnent jusqu’en 2009, portés par une série animée produite chez Xebec et engendrent une suite entre 2010 et 2017, To Love Darkness (les deux titres furent publiés par Delcourt/Tonkam en France), de 18 tomes également : les séries cumulées se vendront à 16 millions d’exemplaires !

En parallèle, Kentarô Yabuki collabore avec Tomohiro Matsu, dont il adapte à partir de 2010 le light novel Mayoi Neko Overrun pour le Jump SQ (un manga qui sera interrompu sans explication) avant d’illustrer ses romans Hatena Illusion, poste qu’il conservera même après le décès de l’auteur en 2015. Trois ans plus tard, il signe l’adaptation en manga de Darling in the Franxx (disponible chez Delcourt/Tonkam) qui lui permet de mêler ses deux points forts : action et jolies nénettes. En 2020, Yabuki revient à la romcom teintée de fantasy avec Ayakashi Triangle (disponible chez Delcourt/Tonkam), qui migre en 2022 du Shônen Jump vers l’application Shônen Jump +. C’est là que vient d’être publié son ultime chapitre, tandis que l’adaptation animée lancée en janvier est toujours en cours. En attendant de débuter sa prochaine série, nul doute que Yabuki occupe son temps,à dessiner des Cell et des Freezer… comme il le fait depuis l’école primaire !

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon