#TBT : Plastic Little

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Aujourd’hui, AnimeLand revient sur une œuvre qui, a priori, n’a rien d’exceptionnel. Mais avec son fan-service décomplexé, Plastic Little est restée dans la mémoire des animefans français il y a trente ans. Et leur cœur. Et plus bas aussi.

Scientifique de génie, Nalderof Aldo Mordish a développé une machine capable de générer des ondes sismiques. Après avoir tué l’inventeur, les forces armées, menées par l’ignoble Guizel, cherchent à mettre la main sur sa fille, Elysse Aldo Mordish, clé nécessaire pour déclencher cette arme qui leur permettrait de dominer la planète Ietta. Or, sur cette planète s’épanouissent, dans une mer de nuages, des créatures exotiques rarissimes, que vient capturer Tita Mu Koshiyaga à bord de son vaisseau Cha Cha Maru afin de les revendre à des collectionneurs ou des zoos. La capitaine garçon manqué recueille la jeune fille blonde poursuivie, qui découvre l’équipage haut en couleurs. Commence alors une chasse à l’homme (ou plutôt à la femme) spatiale riche en rebondissements… mammaires.

Tout commence en 1989. Satoshi Urushihara et Kinji Yoshimoto ont tous les deux 23 ans, un âge où bouillonne l’énergie et l’ambition pour ces jeunes animateurs. Le duo, qui s’est rencontré sur la production de Riding Bean, dont ils ont assuré le mecha design, se voit confier par le studio AIC la création d’une OAV, La légende de Lemnear. Urushihara y fait montre de son talent hors du commun pour dessiner les (formes des) jeunes femmes tandis que Yoshimoto multiplie les audaces de mise en scène durant 45 minutes. Malgré un scénario manquant d’originalité, l’anime de fantasy s’impose auprès des fans de jeux de rôle et des otakus… et des producteurs d’Animate Films. Cette filiale d’Animate, chaîne de boutiques spécialisées, qui avait déjà co-produit de nombreux titres avec AIC, voit dans ce duo l’opportunité de développer un titre apte à satisfaire une génération d’otakus plus exigeante sur la forme que le fond.

Plastic Little est donc produit sur le même modèle : Yoshimoto réalise alors qu’Urushihara fournit histoire et designs. Mais cette fois, c’est un univers de science-fiction qui est avant tout prétexte à des séquences d’action endiablées… et du fan-service totalement assumé. Toutes les excuses sont bonnes pour déshabiller les héroïnes aux tailles de bonnet variées, et justifier le surnom de « roi du téton » d’Urushihara. Malgré cette avalanche de plans nichons (ou culottes) et des sous-entendus lesbiens peu subtils, Plastic Little ne sombre jamais dans l’érotisme graveleux. En revanche, ses spectateurs auront retenu avant tout cet étalage de poitrines, au détriment des véritables qualités de l’OAV qui ne se prend pas la tête, qu’il s’agisse de l’animation hyper léchée ou des mecha designs travaillés. Sortie le 21 mars 1994 au Japon (pour fêter le printemps et la montée de la sève), la vidéo de 45 minutes débarquera en septembre 1995 en France. Ce délai si court s’explique aisément, puisque La légende de Lemnear était la première OAV sortie dans notre pays et qu’on en retrouvait les auteurs ! Désormais disponible uniquement en occasion, ce témoin d’une époque révolue dans sa production serait pourtant un cadeau idéal pour les animefans quadra/quinqua à offrir à leur fiston en pleine puberté !

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A propos de l'auteur

Matthieu Pinon