#TBT : Wild Arms : Twilight Venom

0

Diffusée il y a vingt-cinq ans au Japon, cette adaptation d’un jeu vidéo n’a pas laissé grand souvenir. Pourtant, grâce à ses défauts, elle est un cas d’école de série ratée.

Sur le monde de Fargaia, personne ne s’est jamais échappé de la prison Alcatraz. C’est dans ses sous-sols que le bandit Kiel Aron Nax, la vampire Mirabelle Graceland et la lanceuse de cartes Dame Loretta dénichent Sheyenne Rainstorm. Ou plutôt de sa réincarnation. Le célèbre tireur d’élite s’est en effet retrouvé dans le corps d’un enfant de dix ans, tiré d’un étrange sommeil par le trio de prisonniers. Outre ce corps enfantin, Sheyenne possède désormais un pouvoir hors du commun, l’ARMS, un pistolet à la puissance dévastatrice. Une fois sorti de prison en compagnie du docteur Kiel Aronnax, le groupe part en quête du corps d’origine de Sheyenne. Durant leur parcours, ces brigands en apprendront plus que l’ARMS, une arme qui pourrait changer la face du monde…

Suite au boom des RPG et à l’apparition de la 3D dans les années 1990, Sony demande à Media.Vision de développer une franchise exclusive à la Playstation mêlant ces deux éléments. À partir de 1996, Wild Arms développe donc le monde de Fargaia, qui s’inspire du western tout en intégrant des éléments de fantasy destinés à rassurer les joueurs habitués à ces tropes. En 1999, la production d’une série animée est mise en chantier afin de promouvoir la sortie du deuxième jeu. Cependant, seuls quelques petits clins d’œil disséminés à travers les 22 épisodes lient le dessin animé au jeu vidéo. Et c’est là où Wild Arms : Twiligt Venom montre ses plus gros signes de faiblesse. En effet, après un départ en fanfare le 18 octobre 1999, la série multiplie les épisodes indépendants. Rien de plus normal : il s’agit avant tout de présenter la licence à des spectateurs qui prendraient la série en cours, sans qu’ils se sentent perdus. Mais la médaille a son revers : la conclusion de Twilight Venom, rushée sur les derniers épisodes, laisse un arrière-goût de bâclé.

La sensation est d’autant plus regrettable que la série partait sur de bonnes bases, et pouvait surfer sur le succès de Trigun, autre titre influencé par le western. D’autant plus qu’elle a été confiée au jeune studio Bee Train, qui a besoin de faire entrer des fonds pour se lancer. On retrouve ainsi à la réalisation le duo qui avait travaillé sur leur première production, Popolocrois Monogatari, Kôichi Mashimo et Itsurô Kawasaki. Wild Arms : Twilight Venom marque également les débuts de l’animatrice Kamani Sekiguchi au poste de character-designer, dans lequel elle se démarque depuis (Hikaru no go en 2001, Canaan en 2009, Shirobako en 2014…). Enfin, Kô Ôtani, déjà reconnu pour City Hunter et Cyber Formula GPX livre une partition impeccable. Malgré les efforts artistiques plus ou moins couronnés de succès, Wild Arms : Twilight Venom reste pourtant difficile à revoir, tant sa structure scénaristique est bancale. Une erreur que, même aujourd’hui, certains titres à but promotionnel ne parviennent toujours pas à éviter !

Parlez-en à vos amis !

A propos de l'auteur

Matthieu Pinon