Karas édition collector vol.1

Un héros ninja en 3D pour fêter le retour du mythique studio Tatsunoko (Judo Boy, Démétan, Gatchaman) au devant de la scène de l’animation japonaise, voilà le défi que doit relever Karas.
Une tour s’érige en plein Tôkyô dans l’indifférence la plus totale et les citadins ne semblent pas se rendre compte qu’ils seront le festin attendu par le maître des démons, Ekoo, qui vient d’éliminer son ennemi : Karas. Quelques années plus tard, une nouvelle incarnation de Karas prend forme et commence à éliminer les démons se nourrissant des humains, aidé en cela par d’autres créatures fantastiques…
Ces trois premiers épisodes (sur six prévus) sont rien de moins qu’impressionnants. L’intégration 2D/3D, pour encore très visible, n’en est pas moins au service de l’histoire et de la mise en scène. Personnages, véhicules, décors, tout est magnifique et du niveau de la réalisation d’un long métrage. Une excellente façon, comme dit dans le DVD bonus, de célébrer en grande pompe les 40 ans de Tatsunoko (fêtés en 2002 ; la production accuse donc un certain retard avec une sortie effective en 2005).

La présente édition est aussi bluffante que le dessin animé. Ce coffret à tirage limité contient une superbe figurine de Karas de 10 cm, un petit livret explicatif et un « comic book » (en couleur et visuellement très différent d’un « manga » japonais). On trouvera également trois DVD : le premier contient les épisodes 1 à 3 en japonais et en français avec un son stéréo ou Dolby 5.1 EX. Le second DVD contient les mêmes épisodes, mais avec des pistes DTS ainsi qu’un commentaire audio (sous-titré français). Si les pistes en 5.1 sont fracassantes en VO, dommage qu’elles perdent tout leur dynamisme en français (notamment les nombreux effets arrière complètement étouffés), malgré un doublage de qualité.
Enfin, le troisième DVD est dédié aux bonus. Une bonne partie est japonaise, décrivant de la réalisation à la promotion de Karas : rencontre avec les voix originales, le réalisateur, le producteur ou le compositeur (avec la visite de Prague en prime), mais aussi des explications bienvenues (la trame et le sens de l’histoire des OAV restent bien sombres, pour l’instant), ou encore le travail sur ordinateur (avec démonstration par l’exemple de certaines scènes) et un making-of qui propose une synthèse du travail technique. On trouvera aussi des clips promotionnels mais surtout une bande annonce de pré-production très différente du résultat final. Enfin, un mini-documentaire sur les 40 ans du studio propose des rencontres avec les doyens de la société. Bonus dans le bonus, une publicité avec, en vedette, des héros Gatchaman pour l’opérateur téléphonique NTT. Le tout est complété d’un reportage français (DVD n° 2) présentant les comédiens de doublage et le directeur de plateau en plein travail. Un aspect régulièrement présenté, mais rarement avec autant de finesse.