Pour y répondre, il faut souvent attendre des mois avant de lire des articles plus complets sur l’oeuvre entière. Alors parfois, pourquoi ne pas se faire une première petite impression, certes temporaire, mais qui au moins donnera un avant goût de l’oeuvre choisie…
Aujourd’hui : GOKUSEN, les 6 premiers épisodes TV
Origines
Gokusen est à l’origine un manga de MORIMOTO Kazueko, qui en est actuellement à son 8e tome. Si nombre de ses comparses de papiers sont la plupart du temps transformés en série de celluloïds, Gokusen deviendra tout d’abord une série TV… live ! Ainsi en 2002, la (très) jolie actrice YUKIE Nakama tient le rôle titre d’un drama télévisé sur la chaîne NTV (la même qui diffuse actuellement la série animée). Moins de deux ans après, le 6 janvier 2004, débute alors la série TV animée de Gokusen. On remarquera d’ailleurs la très forte ressemblance entre les trois versions de notre héroïne – papier, live, et animée.
Histoire
Comme partout dans le monde, les ZEP (zone d’éducation prioritaire) sont monnaie courante. C’est ce que va découvrir une nouvelle et fraîche enseignante venue faire ses premières armes dans l’éducation nationale nippone : KUMIKO Yamaguchi. Avec ses lunettes, ses nattes et son air maladroit, notre héroïne ne tarde pas à être la cible des railleries de sa classe de jeunes voyous. Mais bien malin celui qui parviendra à la démonter. En effet, Kumiko à une double identité. Celle-ci est en réalité l’héritière d’une grande lignée… de yakusas ! Déterminée à exercer le métier dont elle rêve depuis toujours, Kumiko est en fait une terrible femme de tête, doublée d’une combattante émérite au code d’honneur strict. Epaulée par une bande de gueules patibulaires sorties tout droit d’un western spaghetti, notre jeune héroïne va petit à petit faire connaissance avec ses élèves. Certains sont finalement de braves gars à qui la vie n’a pas toujours souri, d’autres sont hélas des voyous irrécupérables à qui il faudra apprendre la « vraie » vie. Tour à tour comique, attentionnée, voir héroïque, Kumiko va devoir user autant de sa force de caractère que de sa bonté, tout en cachant ses véritables origines à son entourage professionnel. Pas facile… mais trépidant !
S’il est vrai que ce scénario se rapproche du cultissime GTO de FUISAWA Toru, Gokusen parvient cependant à s’en différencier, par sa fraîcheur et sa galerie de personnages hauts en couleurs. Du yakusa caricatural pleurant comme une madeleine, en passant par le jeune étudiant ténébreux enquêtant sur la double identité de son professeur, Gokusen nous dresse un large panel de personnalités caricaturales et attachantes. Il faut ainsi voir notre héroïne régner en caïd dans la cour de récré dès l’école maternelle, sans parler de son fidèle bouledogue philosophe habillé d’un survêtement, ou encore du principal complètement à la masse…
De ce décalage des deux mondes auxquels appartient notre héroïne (le gouvernement à travers l’Education Nationale et l’univers souterrain des yakusas) naît ainsi nombre de situations vaudevillesques, de quiproquos hilarants, et parfois même on sent poindre une certaine émotion découlant de certaines scènes plus ancrées dans la réalité quotidienne du « Japon d’en bas ».
Techniquement
Ce genre de séries s’appuyant essentiellement sur son scénario, la technique d’animation n’est pas à proprement parler mise en avant, même si la maison de production n’est autre que la prestigieuse Madhouse (à qui l?on doit entres autres le film de Vampire Hunter D, Bloodlust et plus récemment la superbe série animée de Gunslinger Girl) (1). Ici, c’est avant tout la mise en scène, le montage, le rythme qui prédominent. À ce niveau-là, c’est un sans faute ! Alternant scènes de comédie pure au rythme trépidant, et scènes plus intimistes, la réalisation s’adapte à toutes les situations. Le graphisme semi réaliste des personnages permet de dépeindre toute une galerie de « gueules » que n’aurait pas renié Sergio LEONE ou tout autre réalisateur de films de yakusas !
L’animation est d’un niveau tout à fait honorable et reste d’une qualité et d’une rigueur quasi constante, tout au long des 6 épisodes que nous avons pu voir. Ajoutez à cela des couleurs chatoyantes ainsi qu’un générique percutant, et vous obtenez au final un produit sans prétention, mais qui assume sans problèmes ses modestes ambitions.
En bref
Surnageant parmi les grosses productions actuelles, Gokusen est l’outsider surprise de ce début d’année 2004. Très agréable à suivre, voici une comédie vaudevillesque que personne n’attendait réellement (du moins en France) et qui n’a pour toute ambition que de nous distraire, du moins pour le moment. En effet, avec une telle brochette de joyeux drilles, on ne sait plus à quoi s’attendre dans les épisodes à venir… et c’est tant mieux !
À consulter :
Le http://www.ntv.co.jp/a-gokusen/” class=”lienvert” target= “_blank”>site officiel du dessin animé (bandes annonces des épisodes à venir en téléchargement).
Le http://www.ntv.co.jp/gokusen/” class=”lienvert” target= “_blank”>site officiel de la série TV live.
Un http://www.futureblues.com/gokusen/” class=”lienvert” target= “_blank”>site perso japonais, avec notamment des comparaisons étonnantes en images entre les personnages aux trois stades de leur (manga, drama, anime).
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