AnimeLand répond à Akata

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Le blog d’Akata s’est exprimé le 27 mai dernier sur le magazine AnimeLand et particulièrement sur notre article (qualifié de « torchon ») au sujet de Parapal (AL 191). Nous avons toujours été respectueux des œuvres et des éditeurs, en retour nous espérions la réciproque. Nous avons donc décidé d’y répondre (après avoir prévenu Akata).

Tous les éditeurs ont le droit d’exprimer leur point de vue sur nos articles. Notre rôle était d’apporter une information au lecteur, ce que nous avons fait. Si celle-ci ne convient pas à Akata, cela ne signifie pas que nous devons nous en excuser pour autant.

Nous étions conscients de soulever des questions en publiant un article et une chronique mitigés sur Parapal. C’est pourquoi cette décision a été discutée en comité de rédaction lorsque pas moins de deux de nos rédactrices ont émis des réserves sur ce titre. Nous avons ensuite demandé une troisième lecture à un autre de nos journalistes qui a confirmé ce sentiment avant de contacter Akata afin de recueillir des commentaires sur Parapal (que vous pouvez d’ailleurs lire dans l’article).
Nous avons donc fait notre travail et a aucun moment voulu « descendre » un shôjo.

D’ailleurs, une chronique ne sera jamais objective. Toute œuvre artistique divise, et le plus brillant des romanciers ou des musiciens peut être encensé par l’un et malmené par l’autre.
Cependant, lorsque nos journalistes sont jugés incompétents et /ou nommément attaqués c’est toute notre rédaction qui est visée et cela nous ne pouvons l’accepter sans broncher.
Car être hermétique à une œuvre ne signifie pas que nos journalistes ne peuvent pas l’analyser et faire correctement leur travail.

Voici un rappel de toutes ces fois où l’avis d’AnimeLand n’a pas été contesté.
Extrait de notre enquête « Shôjo un marché dans tous ses états » publié dans l’AL 153 en juillet/août 2009 :
« Fort de titres comme Fruits Basket et Nana, dont le succès s’est ébruité en dehors de la sphère du manga, [Akata] est bien le leader sur le marché. Sans cesse à l’affût de nouveaux talents, deux de ses séries publiées ces derniers mois (Otomen et Switch Girl !!) caracolent en tête des meilleurs lancements shôjo de l’année, avec plus de 6000 exemplaires vendus (talonnés par Special A de Tonkam). »

AL 187 : Interview de Natsumi Aida (Switch Girl édité par Akata Delcourt)
AL 173 : Article sur Berry Dynamite de Aya Nakahara (édité par Akata Delcourt)
AL 172 : Berry Dynamite élu manga du mois
AL 166 : Interview de Aya Kanno (Otomen chez Akata Delcourt)
AL 162 : Article sur Puzzle de Ryô Ikuemi (édité par Akata Delcourt)
AL 160 : Portrait de Aya Nakahara (Lovely Complex édité par Akata Delcourt)
AL 159 : Portrait de George Asakura (A fleur de peau édité par Akata Delcourt)
AL 156 : Article sur Nana de Ai Yazawa (édité par Akata Delcourt)
AL 154 : Interview de Natsuki Takaya, article et couverture sur Twinkle Stars (édité par Akata Delcourt)
AL 153 : Interview de Yumi Unita (Drôle de père édité par Akata Delcourt)
AL 151 : Article sur Switch girl !! (édité par Akata Delcourt)
AL 144 : Article et couverture sur Otomen de Aya Kanno (édité par Akata Delcourt)

D’autre part, nous souhaitions apporter une précision concernant la rubrique polémique (aussi attaquée) :
La rubrique Polémique a pour but de susciter… la polémique (désolés d’enfoncer des portes ouvertes) tandis qu’un article présente une œuvre.
Quant à l’hypocrisie pointée concernant le yaoi, elle n’existe pas vraiment. D’une part nous avons écrit un article sur un nouveau modèle économique, celui d’IDP, et fait une sélection de leurs titres qui nous paraissaient bons, moyens ou mauvais. De l’autre côté, notre polémique pointe du doigt un malaise éditorial concernant un genre sous-estimé et maltraité.
Un magazine se doit de traiter de sujets différents avec des approches différentes. Dans ce numéro on peut donc lire deux exercices journalistiques diamétralement opposés qu’il serait dommage de confondre. En effet, il y a bien une différence entre enquêter et dénoncer.

Parlez-en à vos amis !

A propos de l'auteur

Pas de commentaire

  1. Dragonit

    bonjour,

    concernant la rubrique polémique sur le Yaoi, j'avoue qu'à la première lecture j'ai eu l'impression qu'on disait que les lecteurs de ce genre sont des "perverses lubriques".

    Cependant après relecture j'ai compris que vous dénonçait le fait que ce qui nous parviennent en France sont malheureusement comme cela.

    Mais en tant que lectrice de Yaoi (et de tas d'autres genres de manga aussi) je peux dire que cela est en trein de changer on voit enfin de bons auteurs qui sont publiés tel que Minase Masara, Miyamoto Kano,…(y'en a plein d'autres) où il y a une véritable histoire et pas seulement des scènes explicites qui se suivent sans aucune raisons valables.
    Cela se remarque aussi dans la disposition du Yaoi dans les rayonnage avant il était mélangé avec le Hentai maintenant il est séparé de celui-ci et classé en fonction de l'apparition ou non de scènes plus ou moins explicites.

    Je conclue donc tel que vous l'avez dit il y a du bon du moins bon du médiocre dans le Yaoi comme dans les autres genres.
    La communauté Yaoi essaye justement de démanteler l'étiquette du "pervers" et qu'on possède des critères de sélection nous aussi.

    Dragonit

  2. Zetagundam

    Je me permets d'intervenir non pas sur le sujet Parapal mais plus sur la globalité du "ton" d'Animeland.

    J'ai été un lecteur de longue date d'Animeland mais je ne peux qu'admettre que Cyril à raison sur son dernier paragraphe car j'ai l'impression qu'Animeland n'est devenue qu'un gros encart publicitaire en oubliant les critiques construites et autres dossiers de fond que l'on pouvaient trouver à une époque comme les multiples dossiers de plusieurs pages sur Evangelion.

    C'est pour cela que j'ai malheureusement arrêté de lire le magazine après de nombreuses années d'abonnement et mes quelques 150 n° archivés dans ma bibliothèque

  3. Cyril

    Alors, je viens de relire l'article sur Parapal (et de lire celui sur le yaoï). Sans me prononcer sur les liens Kaze-Animeland et la volonté de casser éventuellement les concurrents, je suis quand même assez critique.

    Commençons par le yaoï. Je précise que je ne suis pas fan du genre et que j'ai lu assez peu de titres. Mais si je voulais apprendre quelque chose, là, c'est raté : une page, et pas entière puisque les bordures, le blanc… occupent pas mal de place. Des généralités mais pas d'exemples précis, ni de titres cités (à part deux anciens dans le chapeau d'introduction). Bref, un article polémique mais dans le mauvais sens du terme : on balance quelques critiques sans se donner la peine d'argumenter, de donner des avis différents.

    Pour Parapal, article d'une page également : dont une grosse moitié d'images, de blanc et de bordure. Ce qui laisse peu de place pour la chronique proprement dite. Sur le fond de celle-ci, je rejoins Saishu : la chronique est univoque et trop caricaturale. L'auteur ne justifie pas le viol (ce n'est pas Le préféré de la prof ou d'autres daubes de ce genre), les violeurs sont présentés comme des personnages mauvais et antipathiques, le viol comme inadmissible, on s'inquiète pour Rika et il aura certainement des conséquences (comme dans A fleur de peau). Rika n'est pas présentée à mon sens comme coupable du viol mais ses choix permettent de s'interroger, sans la juger, sur ses choix, sur les raisons pour lesquelles elle multiplie les relations sexuelles – le parasite étant pour moi un prétexte pour montrer ses sentiments. Quant à l'odeur de rut, au coeur de la première partie du volume, elle permet à Komaki de prendre conscience de ses propres désirs et de ceux des autres.

    Dans les deux cas, je dirais que le problème vient du choix fait par Animeland il y a quelques années : la forme et les articles courts sont privilégiés par rapport aux réflexions de fond. Du coup, si je veux m'intéresser à un titre, en apprendre davantage sur lui, ses qualités et ses défauts, je ne vais pas lire une chronique d'Animeland (que ce soit sur le site ou dans le journal d'ailleurs) mais davantage une de manga-news ou de Krinein ; ou alors lire les avis d'autres lecteurs sur des forums, comme Mangaverse ou… Animeland. Je ne serai pas forcément d'accord mais je saurai plus précisément quels sont les points forts et faibles du titre et s'il me correspond ou pas.

  4. Nanik

    Je me remets de la lecture du post publié sur le site d'Akata.
    Certains commentaires sont affligeants.

    Remettre en question le professionnalisme d'un staff au combien savant, passionné et compétent ; faire montre d'un tel manque de respect envers un magazine qui a défendu le manga, a participé à en faire connaître et reconnaître tous les sous-genres, ses différents courants, à le porter à un noble rang et ce, contre vents et marées, est tout simplement écoeurant.

    Je fais parti de ceux qui ne mâchent pas leur mots pour dire qu'ils pensent de toi, dans le plus grand respect.

    Mais ce faux procès que te fais l'éditeur montre à quel point certains peuvent avoir la mémoire courte et l'ingratitude en guise d'étendard.

    Si tu n'existais pas, ils n'existeraient pas.

    A bon entendeur.

    NB : Faut vraiment que tu changes ce logo wink.gif