L’endroit donne l’impression de se trouver dans une boum scolaire, mais peu importe : l’ambiance est bon enfant, et la salle s’échauffe carrément alors que les présentateurs montent sur l’estrade de fortune pour annoncer le premier cosplayer à défiler…
Essai transformé
Organisé conjointement par Japan Expo et Tonkam, ce premier cosplay / goûter de l’Histoire n’aura rassemblé qu’un petit comité, tant en terme de public qu’en terme de participants (17 cosplayers au total), mais n’en demeure pas moins une belle réussite à tous les points de vue. Pas d’effets de lumière grandioses, un minimalisme logistique, une scène improvisée, mais quelle convivialité ! Il faut certes replacer les choses dans leur contexte : l’assemblée était constituée essentiellement d’habitués, et la plupart des gens se connaissaient déjà entres eux, favorisant l’instauration d’une ambiance chaleureuse et festive. Ce serait néanmoins un tort de minimiser pour autant l’efficacité de l’organisation, qui a réussi avec très peu de moyens à rendre ce moment agréable pour tous. Saluons aussi l’initiative intéressante qui consistait à sortir le cosplay du contexte restrictif de la convention.
Sébastien de Tonkam nous confie sa vision du cosplay et de l’événement : « Tonkam a à coeur de promouvoir ce genre de festivités, et d’instaurer cette proximité envers les fans de manga. Par exemple, en 1997, nous avions déjà proposé le premier cosplay de France devant la boutique Tonkam à Bastille, et aujourd’hui, notre magazine de prépublication Magnolia est partenaire de l’événement ; Magnolia dont le n° 5 mettra par ailleurs le cosplay à l’honneur. Quant à mon approche personnelle du cosplay, je dirais que c’est une sorte de grande récréation qui permet de se couper du monde en proposant d’incarner quelqu’un d’autre. Et puis, comme tous les bals, c’est plus drôle quand c’est déguisé ! » Il n’a pas tort, le monsieur !
Une nouvelle façon d’entrevoir le cosplay ?
Pas de règlement, pas de limitation de thèmes, pas de réel concours (les cosplayers votaient eux-mêmes, et tous les participants ont obtenu des lots), bref, du plaisir pour tout le monde… On se serait cru revenu aux balbutiements du cosplay en France, quand les choses avaient encore ce petit goût de la simplicité. Cet événement, à titre d’exemple, aura réussi à réinsuffler le plaisir premier du cosplay qui ne se prend pas trop au sérieux, dénué de l’aspect trop compétitif propre à engendrer parfois phénomènes de jalousie et de starisation. En effet, les défilés de plus en plus sophistiqués ne devraient pas faire perdre de vue l’aspect le plus important de ce loisir : s’amuser. C’est peut-être la meilleure leçon que pouvait nous donner cet événement.
Toutes les bonnes choses ont une fin
18h30. La manifestation s’achève, les derniers cosplayers quittent les lieux et l’organisation finit de débarrasser la salle. L’euphorie retombe doucement. L’avis d’Olivier CHAMAILLARD, célèbre présentateur de cosplay (Cartoonist Toulon et Japan Expo), représente un bon bilan et une synthèse concise de l’avis général constaté : « Bonne ambiance. Les cosplayers sont contents. Le public aussi. » L’essentiel est dit ! À quand une autre édition ?
À lire : notre étude sur le cosplay à l’occasion de Japan Expo 4e impact et la galerie en lien avec l’événement.
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