JAPAN EXPO : QUEL IMPACT ?

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Tout animefan, à l’heure actuelle, a un calendrier prévu à l’avance. Octobre :BD Expo/Comicket, novembre : Cartoonist Paris (anciennement Brest), avril : Cartoonist Toulon, mai : Epita, juin : Japan Expo… et enfin, les vacances ! D’autres conventions apparaissent et parviennent à perdurer (Baka Manga à Lyon en est le meilleur exemple), mais celles citées ci-dessus ont su devenir, au fil du temps, incontournables (ou presque).
Pourquoi ? Comment ? Tout simplement en sachant aborder chacune une spécificité les distingant les unes des autres. Là où un oeil non exercé ne verra qu’une sempiternelle accumulation d’activités se répétant à l’envi, un connaisseur remarquera que le Comicket se tourne vers le fanzinat, que le Cartoonist brille par ses invités “stars” et son goût pour le film amateur, et qu’enfin Japan Expo se singularise grâce à son ouverture sur la culture japonaise.

Cependant, ces atouts sont souvent à double tranchant. Là où le Comicket veut mettre les fanzines en avant, l’animefan ne se préoccupera que des activités “classiques” (cosplay, boutiques) ; et le Cartoonist devient victime de son succès : obtenir une dédicace des dessinateurs venus est un rêve quasi-irréalisable (il en faut, de la chance !) et la proportion prise par les films amateurs devient dangereusement importante.
Japan Expo, quant à lui, continue son bonhomme de chemin, ayant toujours en tête que l’animation n’est qu’une parcelle de la culture japonaise. Pour preuve, il ne se définit pas comme convention mais bel et bien come un festival de loisirs japonais. Ainsi sous cette bannière commune les organisateurs peuvent-ils mêler allégrement cosplay et cérémonie du thé, concert visual rock et origami, J-Pop et jeu de go, sans jamais perdre l’esprit premier de leur festival. Chaque édition de Japan Expo peut obtenir son lot de surprise, sans tomber dans une monotonie coutumière. Certes, quelques problèmes techniques (quelle chaleur !) ont pu gâcher la fête, mais pour un animefan curieux, chaque jour était riche en nouveautés.

Un nouveau virage semble être pris par les “Grands Anciens” des conventions (qu’en sera-t-il de Cartoonist à Paris ?), à la recherche d’un second souffle… Ce n’est pas un second souflle, mais un troisième impact que l’on a pris de plein fouet en cette fin de juin, dans une atmosphère ludique et didactique, et on attend un quatrième avec une impatience non dissimulée et l’espoir d’être encore surpris par l’association JADe… et par les visiteurs.

Mascotte © Japan Expo / Onigiri

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