…à moins que je n’aie encore loupé quelque chose.
Bon, à ce sujet, je vais me montrer particulièrement flemmard, mais pour la bonne cause.
Je vais en effet copier-coller mes impressions globales que j’ai très récemment communiquées à un ami, car j’estime qu’elles sont le pur reflet, la photo instantanée de mes sentiments concernant ce film.
Je pense donc qu’il n’y a pas mieux, ou plutôt que je ne pourrai pas faire mieux (sachant que je suis très très réticent à me répéter, ou à devoir changer des éléménts qui me viennent spontanément à l’esprit afin d’éviter ces répétitions).
Je m’excuse donc auprès de cet ami pour exploiter nos correspondances à titre commercial (promis, tu auras un pourcentage .</p>
<p>“(…)<br />
En parlant de ça, je reviens d’Avalon (oui oui, je n’étais pas à l’avant-première au Grand ecran Italie de Paris comme les prétendus “vrais de vrai” 😛) et j’avoue qu’un sentiment jusqu’à présent inédit m’habite à ce sujet. Je ne pourrais avancer sans mentir que je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, puisqu’il il m’est parfois arrivé de regarder ma montre (j’invoque toutefois à titre justificatif “l’envie pressante” qui m’a torturé tout au long de la séance ^^), mais je ne peux pas dire non plus que je n’ai pas apprécié : preuve en est que je suis ressorti de la salle le sourire aux lèvres, à l’inverse de nombre (non, en fait, on n’était que 10 tout au plus dans la salle) de mes “camarades” de salle… </p>
<p>Parlons-en de ces dégénérés soi-disant connaisseurs authentiques d’animation japonaise.<br />
S’il est juste que les “animefans” sont souvent plus respectueux de l’animation japonaise que nos confrères de la presse quotidienne, voire de certaines presses spécialisées (je pense à Cinélive entre autres, auteur d’un “Mamoru Oshii est à l’origines de longs-métrages d’animation japonaise supérieurs à la moyenne” qui m’a particulièrement crispé) ; j’en veux pour preuve la chaleur qui accompagnait les projections du festival “nouvelles images du Japon” au Forum des images à Paris, et les nombreux applaudissements qui ponctuaient avec vigueur toute projection quelle qu’elle soit. Il est toutefois regrettable de remarquer que bien souvent, les fans ont tendance à ouvrir leur grande gueule pour ne rien dire, à exagérer délibérément leurs signes d’exaspération, de frustration, d’agacement, bref à montrer au monde qu’ils sont les seuls à tirer pleinement parti des productions qui leur sont soumises, à exprimer la bénédiction ou le courroux d’un soi-disant dieu à qui l’on vient de présenter une offrande…<br />
Ainsi, j’aurais pu distribuer bien des taloches un peu partout dans la salle, suite aux incessants “pffff” ou “fiouuuuu” qui interféraient à la séance telle la vermine. Pour leur grand bonheur, j’arrivais tant bien que mal à me persuader que ce serait trop d’honneur que de leur accorder une telle importance, et que Oshii Mamoru était un hôte à qui il fallait accorder bien plus de mon attention qu’à ces lourdauds confinés à l’extrême dans leur bulbe encéphalique.</p>
<p>Bref, je comprenais soudain les raisons pour lesquelles Yvan West Lawrence (rédacteur en chef d’Animéland) se sentait si frustré devant la masse des opinions négatives faisant suite à Avalon; car si l’on considére que ces réflexions limitées émanent de bambins incapables de se tenir tranquilles le temps d’une séance pour ne laisser éclater leurs vagues polémiques qu’à la tombée du rideau, les préceptes de M. Villemain (” C’est au mauvais goût qu’il appartient d’être partial et passioné; le bon goût n’est pas une opinion, une secte; c’est le raffinement de la raison cultivée, la perfection du sens naturel”) prennent soudain tout leur sens.<br />
Enfin, tout cela pour dire que je ne suis pas pressé d’appartenir à cette secte “d’animefans” sans saveur… </p>
<p>S<br />
P<br />
O<br />
I<br />
L<br />
E<br />
R</p>
<p>Houlà, j’ai dû t’ennuyer avec ces critiques acerbes <img src=)
/happy.gif” style=”vertical-align:middle” emoid=”^_^” border=”0″ alt=”happy.gif” />. Pour parler du film en lui-même, j’imagine que ce qui a semé le trouble chez certains spectateurs est certainement le fait que Oshii Mamoru part de rien pour n’arriver à rien. Je m’explique : il part d’un univers, d’un microcosme désoeuvré, décoloré, vidé de toute once de vie en dehors des parties de jeux vidéos, très proche d’un futur post-apocalyptique à la Otomo, sans pour autant tenter d’apporter un fondement à cet état de fait. On se trouve en ce lieu, point ; sans qu’il soit nécessaire de développer sur les éventuels événements qui seraient à l’origine de l’emergence de ce monde.
De même, nous sommes toujours dans le même état d’incertitude à la fin du film, ne sachant pas où trouver, où chercher la réalité (Y en a-t-il réellement une ?). Des centaines de questions ont germé en nous au moment (avant, pour ceux qui sont perspicaces comme moi ^^) du fameux “coup de théâtre”, mais ce petit pervers d’Oshii nous laisse à nos petites questions existentielles ; tel un Hideaki Anno nous laissant nous démerder avec ses histoires Anges et attendant de voir enfin les spectateurs se focaliser plus sur le message véhiculé que sur les improbables contours événementiels qui n’auront finalement jamais droit à quelconque éclaircissement  ).<br />
Ce mal était pourtant bien nécessaire, car (encore une merveille de trouvaille d’Oshii, du moins dans la mise en scène, si ce n’est dans le concept même) c’est bien la première fois que j’explore la banale vie citadine quotidienne avec un oeil aussi nouveau, voire suspicieux, presque “touristique”. Oshii nous a plongé dans un univers “spécial” (et presque “spatial”, hihi) pour nous détacher de notre réalité à nous, et ensuite changer à nouveau le paysage afin de nous présenter “l’étrangeté” de notre propre décor, de celui que l’on voit tous les jours, et dont on se lasse peu à peu. Il est arrivé à nous faire nous extasier sur ce qui est habituellement une pure banalité… comme Jeunet avec Amélie Poulain… c’est fantastique !!”</p>
<p>Voilà, ça vaut ce que ça vaut, mais ce sont là mes impressions.<br />
Evitez les tomates pas assez mûres s’il vous plaît, j’ai une carrière de mannequin chez Elite en cours <img src=)
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