Citation (Reiichido @ 13/04/2011, 08:29)
L'hésitation entre le 6 et le 7 peut effectivement sembler dérisoire, et peut sembler relever d'une tentative de minimisation. En fait, toute choses égales par ailleurs, c'est plutôt une querelle de spécialiste, proche par exemple d'une discussion de sismologue sur l'évaluation d'une tremblement de terre. Pour les habitants d'un pays, on s'en fout royalement, et à la rigueur deux degrés suffiraient (“grave”/”pas grave”). Pour les sismologues, il va y avoir une discussion sur le chiffre derrière la virgule.
Certes. Mais la querelle de spécialiste concerne au premier chef les pouvoirs publics qui sont bien évidement obligés de prendre en compte l'opinion publique pour qui c'est “grave” et pas autre chose.
On est dans la politique, dans la gestion de crise, pas vraiment dans le débat scientifique, c'est ça que je veux dire. La question c'est : jusqu'à quand ça va durer et que faire ensuite de tout ce merdier ? Combien ça va coûter ? Qui va payer ?
C'était la même chose pour l'histoire de Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique : une énorme catastrophe pétrolière qui n'en finissait pas et qui a poussé les dirigeants politiques à prendre des décisions tranchées et controversées. Obama y a laissé des plumes.
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Pour les 10% ou 20% terme de Bq), ça dépend des estimations. Ce n'est pas une science exacte, mais ça ne relève pas d'un mensonge généralisé. D'ailleurs Greenpeace est globalement d'accord avec les mesures faites par le gouvernement Japonais sur place.
Attention hein, je dis pas qu'il y a complot ou autre, je dis que face à l'énormité du truc, la bataille de chiffres ne veut rien dire pour le pékin moyen que l'on prie de bien vouloir aimablement évacuer la zone… Qui plus est, j'ai cru comprendre que les rejets radioactifs balancés dans l'océan n'avaient pas été pris en compte. Et en plus, ce qui se passe à Fukushima n'est pas fini, loin s'en faut.
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Maintenant, je ne suis pas d'accord quand tu dis qu'on s'en fout. Même si la situation est grave, il faut préserver sa faculté de nuance. Tchernobyl est resté gravé dans les esprits comme une référence absolue en terme d'accident nucléaire. Mais si le bilan humain final est par exemple 1000 fois moindre qu'à Tchernobyl, comparaison fera t-il raison ?
Comparer Tchernobyl et Fukushima sur les seules conséquences environnementales et humaines serait une erreur.
C'est la gestion de la crise qu'il faut globalement analyser.
Et là, j'en suis certain, il y a mille et une choses bien plus pertinentes que des simples mesures de Becquerels qui seront dites à l'heure du bilan.
Pour l'heure ce n'est pas encore fini malheureusement.
