C'est bien là avec le grand phœnix de Tezuka dans le hall d'entrée ?
J'ai trouvé l'idée de l'école refaite en musée tout simplement géniale, et j'espère pouvoir visiter ce musée un jour 😁
Oui, superbe phoenix que j'ai photographié ! moi aussi je trouve l'idée d'englober l'ex-école assez fascinante, et tout de même, Akiko, j'ai consulté aisément plusieurs banques de données, sur les premiers journaux illustrés de caricatures, sur le fameux “Rouleau des Animaux” de 1150, sur les albums de Shô-chan de 1923 (on pouvait tourner toutes les pages), et voir du kamishibai est aussi une expérience. Pour les temples et Gion, je n'ai pas manqué de temps sur 26 jours. Ce qui m'a permis d'aller à Eigamura. C'est un faux village de l'ère Edo créé de toutes pièces en banlieue Ouest de Kyôto par la firme Toei, pour y tourner au kilomètre des tas d'épisodes de “chambara” (films de sabre bas de gamme pour la télé). C'est à présent simplement un parc à thème pour tourisme familial, les vrais films se tournant à côté dans des studios équipés pour effets spéciaux. Cependant le soin apporté aux détails (vieux puits, maisons d'artisans, magasin de kimono, greniers à riz, canal, pont en demi-lune, etc.) en fait une curieuse machine à voyager dans le temps, surtout juste à l'ouverture quand il n'y a encore presque personne. On a un plan général en français, ouah ! et on trouve même une rue “Yoshiwara”, avec salle où se présente une oiran-mannequin en somptueux kimono ; il y a un théâtre kabuki où des ninja et kunoichi vous font des démonstrations de duels au sabre ; on peut se faire grimer et photographier en moine errant, en geisha, en samourai “en civil” (je l'ai fait, mais avec une vraie armure complète, au Musée Préfectoral d'Himeji : ça pèse un poids !!).
Bref, on y rencontre aussi un Musée de l'Animé Toei. C'est un grand Goldorak en plein vol horizontal qui vous accueille de ses poings tendus dans un hall ouvert, puis surgissent les Magical Dorémi, des minettes déguisées avec fausses têtes qui se jettent goulûment sur les enfants, mais qui n'ont pas su percevoir le kawaii de mon âme puérile. On les retrouve à l'intérieur, les Magical Dorémi, mais en statues grandeur nature, et deux gigantesques robots, Mazinger et Tetsujin 28. Des vitrines montrent des illos de séries antiques depuis “Le Serpent Blanc”, rétrospective très complète, même si bien sûr on remarque l'absence d'Osamu Tezuka (qui n'émargea pas chez Toei) et la seule présence en tant que débutants de Takahata / Miyazaki (“Le Chat Botté”, “Horus”…). Les gloires de Toei sont Gegege no Kitaro, Galaxy Express, Mazinger, Dr Slump, Dragon Ball, les CDZ, Ken, Slam Dunk, Digimon, et en ce moment, One Piece of course !!
Moins connus chez nous mais célèbres en l'archipel, le catcheur Ninnikuman, Hana Dan, Marmalade Boy et Taruruto-kun.
Au total, pas très grand, mais sympa.
Attention, en bus Eigamura est très difficile à atteindre comme à quitter vers le centre de Kyôto, et point de gare proche ! le taxi s'impose.