Curieusement, je reviens de Star Wars épisode II. Je dis curieusement, parce que rien ne laissait jusque-là présager que je me déplacerais dans les salles obscures pour admirer la décadence de Georges Lucas en direct live.
Mais j’ai suivi l’avis (éclairé ?) du critique cinéma maison de Figaroscope, qui encourageait vivement le cinéphile moyen à faire le voyage… m’étant sans doute dit que si lui, d’habitude si hargneux envers les mégaproductions Hollywoodiennes, se met à faire de la pub pour son antéchrist, c’est qu’il doit y avoir un intérêt, si infime soit-il.
Bilan : je n’ai pas été déçu… mais pas subjugué non plus.
Moi qui pensais pourtant qu’un réalisateur comme Georges Lucas, qui n’a aucun respect pour les acteurs qu’il dirige, ne pouvait plus faire un bon film, et bien je dois bien avouer qu’il m’a pris à contrepied (enfin, sans me mettre dans le vent non plus ^^). Donc ce serait bien hypocrite de ma part de dire que le résultat final n’est qu’une bouse à la hauteur du fantômatique épisode I.
Ce qui n’a pas sauvé Georges Lucas :
Le jeu des acteurs : non pas qu’ils soient dénués de talent, mais avouons qu’un décor bleu n’est certainement pas le terrain propice à de grandes prestations oscarisables. Et de toute manière, ce n’est pas la préoccupation principale de l’ami Georges. Pour ce dernier, il faut que l’acteur s’intègre au mieux à l’environnement de synthèse, qu’il ne dévalorise pas l’avalanche d’effets spéciaux… Que voulez-vous ? Chacun sa conception du cinéma…
Les effets spéciaux : ils sont gros, beaux et chauds, mais il n’y a rien de vraiment étonnant car c’est là l’attrait principal du film, sa marque de fabrique. On est presque venus pour ça (je dis “presque” pour ne pas froisser les Star warsophiles).
Ce qui a sauvé Georges Lucas :
Evacuer Jar Jar Binks.
Ne plus avoir à faire la suite directe d’une oeuvre inoubliable et incontournable.
De bons scénaristes : c’est ce qui m’a le plus surpris et de fait ce que j’ai le plus apprécié. Contrairement à l’épisode I (“vos paupières sont lourdes…”… etc…) , l’univers Lucasien est désormais pleinement exploité, les lourdeurs sont moins vivaces, le spectateur s’ennuie rarement, et surtout… il y a une intrigue, un fil rouge digne de ce nom !! Il ne s’agit plus d’un rapport 80-20 (et encore, je suis sympa ^^) entre scènes bouche-trous , purement “décoratives”, et passages palpitants (autrement dit, combats au sabre-laser) comme dans le premier opus.
Bref, je suis ravi d’un tel “renouvellement” scénaristique et j’attends l’ultime épisode avec impatience.
De l’autodérision : On en a tous rêvé au moins un jour, mais de là à imaginer un tel “délire” sur grand écran… Bon ce n’était pas non plus imprévisible, mais quand même… j’ai eu du mal à m’en remettre (surtout les abdos). D’ailleurs, je me disais juste avant le climax “s’IL fait ça, je me pends à la machine à pop corn”… heureusement que je suis plus grand qu’une machine à pop-corn