Hum… Sex and the city, hein ?
Je ne l'ai pas vu alors je ne critiquerai pas mais j'avoue ne pas être des plus convaincus…
Bref.
28 weeks later.
J'avais adoré 28 days later. Mais vraiment adoré. Il faut dire que du Danny Boyle (Trainspotting, Sunshine…) ça me botte plutôt. Et je dois dire que ce n'est vraiment pas le cas de cette suite.
Les critiques étaient dithyrambiques. "Le meilleur film de zombies depuis 30 ans" selon Première. Je suis très loin d'être d'accord. (Il faut dire que je ne suis pas toujours d'accord avec Première…)
Le scénario est méchamment prévisible. Premier mauvais point. On me dira qu'un scénario prévisible c'est un peu la norme dans le film de zombie. Et de ce que j'en sais, c'est plutôt vrai, reste que c'est naze. La faute au préparation/paiement cher a Akiko qui ici, est visible à 15 bornes. Oh tiens tu as les yeux de couleurs différentes ! Quelqu'un d'autres a ça dans ta famille ? Parce que c'est une mutation génétique rare… Allez, 20 min de film et j'avais déjà deviné le plus important. Je ne suis pourtant pas un fin limier, Le 6eme Sens et Le Village m'ont laissé sur le cul…
Autre problème, la réalisation. Lourde. Je l'ai vraiment trouvée lourde. (C'est d'ailleurs une des raisons qui fait que le scénario passe mal)
*Va chercher son linge à la laverie*
La réalisation donc, n'est pas à la hauteur. Encore une fois je compare à Danny Boyle, mais lui avait explosé le cadre "zombiesque" de son film à tous les niveaux -et aussi au niveau de la réalisation, logiquement. Dans 28 weeks later, on pense un peu à I am Legend dans ce qu'il avait de mauvais (les confrontations directes avec les "zombies"). On est ici dans un film ultra référencé et ça se sent.
Au passage I am legend est génial quand aucun "zombie" n'est dans les parages -sauf lors du passage ou le chien s'enfuit dans un bâtiment où il fait sombre qui est vraiment un bon moment. Mais la fin est misérable.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de bonnes idées sur ces deux points (le scénario et la réalisation). Non, il y a de bonnes idées. Le personnage du père est intéressant (mais sous exploité), l'idée du retour après la catastrophe n'a pas encore été retournée dans tous les sens. On peut voir une critique des sociétés sécuritaires dans l'action des militaires et ce moment qui aurait pu être grandiose (quand l'ordre d'abattre les civils est donné et qu'un massacre débute) mais c'est filmé sans la moindre émotion, avec trop de sang et trop peu de réactions de personnages à cet épisode.
Mais mon plus grand reproche c'est de n'être qu'un film de zombie et d'être en même temps la suite de 28 days later. La poésie de Boyle a disparu. La bande sonore à oublié le mot musique. Et pire que tout, ce film n'a aucune personnalité. Il aurait pu être réalisé par n'importe qui, le résultat aurait été très similaire.
Ce n'est pas le tout de mettre des thèmes dans ses histoires (la lâcheté, le tout sécuritaire) il faut encore les utiliser correctement.
J'étais bête de m'attendre à la même claque que le film de Boyle m'avait mis. 28 weeks later n'est qu'un film de zombie parmi tant d'autres. Il plaira probablement aux fans du genre, car il n'est pas objectivement mauvais. Mais pour celui qui n'est pas tout tremblant d'excitation au mot zombie, ce film sera à peine distrayant si les défauts dont il est affublé ne lui gâchent pas tout plaisir comme ce fut mon cas.
De toute manière, 28 days later n'avait pas besoin de suite. On ne fait pas la suite d'un film porté uniquement par le talent de son réalisateur. Ça n'a pas de sens.
Bref. Déception.