Qu'est-ce que j'entend par "Classique Oublié" ? et bein, ce qui se trouvent après les mangas dit "Vintage" et ceux qui ont précédé nos lectures actuel. Il y a le topic des mangas Retro, maintenant, il y a celui pour les Classiques Oubliés.
Ici, le but est de (re)faire découvrir à la jeune génération des titre qu'elle ne connaît pas ou peu. J'ouvre le bal avec l'un de mes titres phare par excellence.
Hoshin est un manga de Ryu Fujisaki (auteur du magnifique et très prenant Shi Ki). Il à débuté en 1996 dans les pages du prestigieux Shonen Jump. L'aventure dura 5 ans ce qui nous mène en 2001, et la série totalisera 23 tomes.
Au IXe siècle av. J.‑C., dans la Chine mythologique, Zhou, l'actuel empereur, a succombé au charme de la vénéneuse Daji, une démone qui affame le peuple. Les immortels de Kunlun, exaspérés par cette situation, décident d'en finir une bonne fois pour toutes. Ils chargent Taigong Wang, le plus jeune d'entre eux, d'une mission périlleuse : emprisonner les 365 sous-fifres de Daji pour affaiblir son pouvoir. Mais Taigong Wang, paresseux bien qu'intelligent, a des raisons personnelles d'en vouloir à Daji. Il décide donc d'aller directement affronter la démone.
Cette grande saga épique, faite de complots diaboliques, de duels époustouflants, et peuplée de personnages fascinants, est un des plus grands succès du manga moderne au Japon. Son auteur a remporté le premier prix d'un concours de manga organisé par l'éditeur Shueisha qui cherchait de jeunes talents.
Hōshin étant à l’origine un roman chinois, l’éditeur français a été contraint de faire un choix entre le respect de l’œuvre originelle et celle de l’œuvre japonaise. La prononciation des noms des personnages diffère entre ces deux langues bien que les mêmes idéogrammes soient utilisés. Ainsi le héros, Taigong Wang, apparaît dans le manga japonais sous le nom de Taikōbō. Le choix de l’éditeur s’est porté sur la version chinoise du nom, écrit en pinyin.
La série fourmille de personnage haut en couleur (le Maréchal Huang, Yang-Jian, et même du côté adverse avec Daji et Wen-Zhong et surtout, le bouffon Gongbao. Le trait de Fujisaki se révèle assez carré et anguleux, mais est définitivement divin (et il nous le prouve aujourd'hui avec Shi Ki). De plus, l'intrigue est rondement mené, et même vers la toute fin, on en prend plein la tronche en rebondissement inattendu. Hoshin est éditée en France par Glénat. À noter qu'au Japon, un artbook de Fujisaki est sorti sous le nom de "Putitakityu" et qui regroupent toute les plus belle illustrations de l'auteur et pas seulement de Hoshin.