Je ne te fais pas de procès d’intention, Darthantos, j’avais tout simplement envie de m’exprimer en public sur le sujet. Je ne suis en colère contre personne, je n’accuse personne, je croyais que c’était visible. Je me moque, c’est vrai, mais pas des forumeurs dans mon précédent post sur ce topic.
Ensuite, si j’ai attiré la baston le combat la guerre la polémique l’apocalypse euh là, j’en fais peut-être un peu trop le débat ici, c’est bien simple. Je vois un topic qui s’appelle Gunslinger Girls. Je le lis. Tiens, on finit par ne plus parler du tout du titre dedans. Pourtant, ça promet du débat intéressant. C’est en toute bonne foi et pour limiter le hors-sujet chez Gunslinger Girls que j’ai remonté le topic du roman, cela me semblait logique… puisqu’il est question de romans.
Si j’ai eu tort, j’en suis désolée, et je ne peux que répéter oui, d’accord, ce fut fort bête, je ferai plus attention dorénavant, pardon, ça ne fait que six mois que je suis là, je n’ai pas encore compris comment ça marche, baka Clara, cerveau pas rapide, tout ça…
Citation (Darthantos)
Je n’ai jamais dit, pas plus que Nicolas que la psychanalyse expliquait seule le réel, elle n’ en est qu’une des grilles possibles de lectures.
Je me suis relue attentivement (sachez que je lis toujours deux fois minimum avant de poster, mailer…), et moi non plus, je n’ai jamais écrit une chose pareille, je n’accuse personne d’être obtus, ce serait vraiment malvenu de ma part.
Je ne rejette pas tout non plus pour les raisons suivantes: l’un de mes sports favoris dans ma filière, c’est le commentaire de textes. Et là encore, je serais d’une mauvaise foi affligeante si je me permettais de dire “Ce truc pour commenter, c’est tout naze”.
Alors, voici, en détail, ce que je voulais dire réellement:
Psychanalyse or not psychanalyse? Noui, réponds-je. Oui pour décortiquer un texte, pour donner un angle au commentaire. Non pour découvrir les névroses de l’auteur, ça, c’est son problème et pas mes compétences. Exemple:
Commentaire 1:
“Alors, à cet endroit du texte, ça fait cinq fois en trois livres que le gars compare la chevelure à des serpents, ce qui prouve qu’il a un réel problème avec les femmes et les hommes, parce que serpents, symbole phallique sur une femme.” Non.
Commentaire 2:
“Alors, à cet endroit du texte, l’auteur compare la chevelure à des serpents. On pourrait y voir une réminiscence de créatures mythologiques grecques. On peut y voir une figure du Péché, avec le serpent d’Eve, tout ça…. On peut aussi considérer que la femme dans ce passage est représentée comme un monstre fascinant de toute-puissance, qui porte en lui la virilité dont elle dépossède le personnage.”
C’est l’exercice. Et là, je parle de personnages, d’oeuvre, d’autres oeuvres, mais jamais, jamais de l’auteur. Je ne parle que de littérature, pas de personnes. Voilà comment ça marche, à mon sens.
Je ne fais jamais qu’interpréter la forme du texte, sans affirmer aucune certitude. Je suis bien placée pour savoir qu’on peut comprendre tout et n’importe quoi dans des phrases, mais ‘y’a quand même des fois où ‘faut pas trop délirer*.
Bien sûr, je peux rajouter pour la frime “et il utilise déjà cette comparaison dans d’autres bouquins que je te cite les titres, t’as vu c’que chuis cultivée et comment je connais bien le sujet, file-moi une bonne note, maintenant”. Mais ça n’ira pas plus loin.
Je ne me permettrai pas d’émettre un diagnostic ou de dire que Monsieur Auteur Classik est obsédé par les serpents, pour ne pas dire pire. Je ne m’en tiens qu’au texte et à l’histoire. Suis-je plus claire?
Bien sûr, un texte est le produit d’un tout, il n’est pas mauvais de savoir une ou deux choses sur l’auteur pour saisir certains détails. Ce que je veux dire, c’est qu’il me semble absurde de fouiller la littérature à la recherche de pensées qui nous échapperont toujours, faute d’avoir… ben, analysé les auteurs. Mais en cabinet, pas en amphi.
Commenter, pourquoi pas, si c’est possible… diagnostiquer, prétendre connaître quelqu’un, non. Non.
Enfin, pour la question des sous-entendus. D’accord, je me suis mal exprimée. Je voulais parler d’exemples concrets. Je vais encore exempler de façon fantaisiste, tiens, dédramatisons et moquons-nous un peu.
Je décrète: “Je suis la plus belle jeune fille du monde.” Je sais que vous me croirez sur parole. Mais il se peut qu’un esthète me demande d’argumenter! Je réponds alors: “C’est bien simple, mes longues jambes fuselées, ma plastique parfaite et irréprochable à la fois, la douceur de mon visage, la vivacité de mon regard, mes talons parfaitement proportionnés à mes omoplates, tout ceci fait de moi quelqu’un de ravissant.”
Voilà, j’ai exemplé pour dire que je suis la plus belle. Quand je te demandais des sous-entendus, je te demandais tout simplement des extraits du texte où ceux-ci étaient visibles. Je m’attendais à de la citation de texte, en fait, de même que j’ai cité mes perfections. Déformation estudiantine, je suppose, qui me fait chercher les solutions dans le texte.
En dernier lieu, je suis au courant qu’il n’y a pas que Freud dans l’histoire de la psychanalyse, je caricature simplement, pour être mieux comprise. Je ne dresse pas de tableau, ni ne prétends tout savoir.
Voilà mon avis, dans la nuance.
*les exemples que je viens de citer sont parfaitements délirants, je précise, c’est pour vous donner une idée du procédé.
Pour répondre à Gexian, je te recommande “La princesse qui aimait les chenilles”, des contes japonais réunis par…. (cherche le bouquin) René de Ceccatty et Ryôji Nakamura, éd. Picquier.
Y a plein de bonnes raisons pour le lire. Tu y apprendras des choses passionnantes sur la vie et les moeurs des Kappas. Ensuite, une princesse qui aime les insectes, ça ne vous rappelle personne? Et je trouve le petit conte des spectres particulièrement savoureux…
Enfin, c’est toujours très intéressant, les contes japonais. Ils sont parfois drôles, beaux comme des rêves d’évasion, et en même temps, effroyables comme des cauchemars… ils s’y passent souvent des choses horribles qui ne finissent pas bien. Il arrive même que les gentils finissent mal, de façon purement gratuite… ça désoriente un peu, ça a son charme.
J’ai été longue, mais j’ai fait de mon mieux pour être la plus limpide possible…
Edité par Darklara le 16-11-2006 à 22:35
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