– PAPA ! C'est quoi un bon récit !?
– PAPA ! C'EST QUOI UN BON RECIT ?!
– Papa ! Comment on fait les bébés ?
– Ecoute Baklael… Va te laver ; je t'emmène aux putes. (à lui même) 26 ans et ne pas savoir comment on fait les bébés… Faut vraiment tout lui apprendre à celui là ! Heureusement qu'il y a un établissement de La glace bouillante pas loin !
Un, deux ! Un, deux !
Test.
Ok !
Hum ? On est déjà en direct ?!! Les pubs sont déjà finies ?!!
Diantre ! Quelle surprise…
Euh… oui, donc nous sommes de retour dans notre émission, le Banquizz, qui a pour thème aujourd'hui le récit. Nous avons déjà passé au crible de notre expertise bien des sujets dans Banquizz, mais celui ci risque de faire couler beaucoup d'encre (plusieurs de nos invités étant des poulpes et des calmars).
Avant la publicité nous avions abordés deux points importants : La suspension d”incrédulité (ou le réalisme et la crédibilité dans le récit) ainsi que l'importance de l'influence.
Nous avions d'ailleurs un peu débordé sur les autres émissions, la notre étant en direct, mais nous voici dans notre créneau horaire et il est temps de faire parler la poudre en nous remémorant ce qui a déjà été dit.
Concernant la suspension de la crédibilité nous avions plusieurs positions soutenues par plusieurs personnes.
Le débat fut soulevé par votre humble serviteur si ses neurones fonctionnent encore correctement depuis qu'il fait de nouveau partie de la France qui se lève tôt -et qui se casse le dos…- quand il reprocha à Vinland Saga de Makoto Yukimura de prendre trop de liberté avec les caractéristiques physiques de ses personnages alors qu'il se déroulait dans un cadre ancré dans la réalité par son côté historique.
Il lui fut répondu par Kuronoe qu'un auteur faisait ce qu'il voulait dans son récit.
Intervient alors Lord Yupa qui estima que le contexte était la chose réellement importante quand on discutait crédibilité et réalisme.
Ce fut à ce moment que surgit Bub (ou peut être avant) qui lui estimait que la force délirante des personnages ne posait pas problème car traitée sous l'angle du second degré. Position où il fut rejoint par Lord Yupa par la suite.
N'oublions pas les interventions de Feanor qui n'était pas gêné par le caractère irréaliste des compétences physiques dans le récit et pour qui les interactions entre les personnages étaient ce qui prévalait.
D'autres apportèrent leur pierre à l'édifice, mais ceci n'est que le résumé de la première partie. Vous pouvez d'ailleurs la retrouver intégralement ici.
(On peut peut être remonter jusqu'au post de Lord Yupa en haut de page, en fait…)
Notons aussi que deux réalismes furent abordés, le réalisme historique et le réalisme biologique. De même notons que nous avons rapidement dépassé la notion de réalisme pour parler de crédibilité (qui parfois inclus le réalisme selon moi) et de “suspension d'incrédulité”, terme dont je suis amoureux ! (Et que j'ai déjà utilisé plus haut)
Ce débat est allé assez loin, mais je ne suis pas certain que nous en ayant vraiment fait le tour. Après tout, nous n'avons pas atteint le point Godwin ! 😂
Toujours dans le première partie de l'émission, un débat est né sur les influences. Celui ci est encore jeune et c'est dans cette deuxième partie de l'émission que nous allons le poursuivre puisque nous avons commencé un peu trop tôt et que la première partie s'est déroulé en lieu et place d'autres émissions traitant de Vinland Saga et de Soul Eater et les (bons) manga de sorciers, magie, pouvoirs surnaturels.
La première piste de réflexion fut lancée il y a longtemps de cela, par Feanor quand il rapprocha Harry Potter et Naruto. Une discussion s'était engagée à l'époque et il m'avait semblé peu probable que Kishimoto, auteur de Naruto ce soit inspiré de Harry Potter, quoique…
Ceci fut relancé par ce même Feanor il y a peu quand il établissait une liste de titres ayant été inspirés par Harry Potter
Sur les ressemblances entre Harry Potter et Naruto, votre serviteur ne pouvait que le rejoindre. Mais le débat déboula sous la forme d'Akiko qui estimait qu'il n'y avait aucun lien entre les deux, si ce n'est quelques clichés très répandus.
Vous retrouverez cette discussion (assez courte) sur le lien ci dessus.
Et je me permettrai de reprendre ici le débat en attendant que d'autres intervenants viennent participer.
Previously by Akiko :
D'abord le détail. Nous aurions plutôt du parler de géopolitique, plutôt que de politique pour les ressemblance. Les situations sont les mêmes pour Konoha et Poudlard. (Je te renvoies à ce que disait Feanor, un village/une école par pays et rôle très approchant -dans les deux cas ils forment les jeunes combattants et participent activement à la défense du pays-)
Pour le côté politique on le découvre plus tard dans Naruto (tout comme dans Harry Potter) et dans les deux cas, la politique est vue comme une ennemie.
Sinon, il est au contraire très intéressant de rapprocher les titres qui utilisent les mêmes méthodes ou techniques. Et c'est ce qui nous intéresse ici. On ne parle pas plagiat façon Mashima sur Oda. On parle de technique narrative (créer un lieu caché, plus ou moins autonome et important ouvre d'innombrables perspectives narratives. Certaines sont d'ailleurs partagées par Naruto et HP).
Que Naruto et HP soient similaires sur tellement de points, même en prenant en compte que ce sont tous les deux des récits initiatiques et tout en abordant des thèmes différents, de manière différentes, sur des supports différents mais avec des axes narratifs, des éléments de “décors” si proches tout en rencontrant autant de succès est quelque chose d'important.
La question c'est “y a t-il une recette miracle pour toucher le plus de personnes possibles ?”
Question qui en soulève tout en tas d'autres. Le public peut-il rester dupe pendant longtemps ? Est ce qu'on touchera toutes sortes de personnes où juste une majorité en laissant de côté toute une frange de la population qui n'y sera jamais réceptive ? Quelle place pour le talent ? Et qu'est ce que le talent quand on parle de raconter des histoires ? Bref, plein de questions.
Et puis quelle est cette recette ? Qu'est ce donc qu'on bon récit ? Est ce un récit qui touche une majorité de personnes ? Où un récit qui n'en touche qu'une partie choisie d'avance (ou pas) ?
Bon, il faut maintenant que je choisisse un angle d'attaque, sinon vu le nombre de trucs différents abordés personne ne pourra réagir…
Essayons donc de découvrir cette recette. Nous n'y arriverons pas, c'est certain. Mais de nos réflexions nous pourrions tirer pas mal d'enseignements.
Dans ma vision un récit doit se suffire à lui même. Il ne doit pas nécessiter de connaissances spécifiques. Il ne doit pas nécessiter l'existence d'une habitude. Par exemple, beaucoup de manga sont de mauvais récits parce que justement ils nécessitent la familiarité avec certains concepts. Les hectolitres de sang, les personnages cinglés mais seulement par moment (le reste du temps agissant de manière tout à fait normale), les enfants prodiges (trop prodiges), les capacités physiques absurdes, tout cela est normal dans certains manga alors que pour quelqu'un n'ayant pas ce bagage tout cela n'aura pas de sens et sera ridicule. Quand on s'appuie sur des clichés pour que son récit soit crédible, je considère que cela en fait un mauvais récit. Un bon récit devant pouvoir être vu/lu par n'importe quel quidam.
Voilà le premier point selon moi. Voyons donc ce qu'en disent les autres intervenants… (Ils peuvent évidemment réagir sur ce qu'ils veulent, revenir sur les influences par exemple).