En ce moment, je suis la reine des boloss.
Ce soir, j'ai cru naïvement, en tombant sur un prospectus de sushi forts alléchants, que j'allais manger de vrais sushi japonais. Oui, parce que quand on a gouté aux vrais, les gros sushi chinois informes au riz qui s'effrite et aux éternels thon/saumon, ça a du mal à passer…
Une carte fort alléchante dis-je donc, avec une variété intéressante, le genre de plateau type qu'on trouve même dans les combini là-bas ou tout du moins, à peu près (thon, saumon, crevette, daurade, oeufs de saumon et omelette. Bon, j'aurais aimé avoir de la seiche et de l'anguille aussi, mais on ne peut pas tout avoir je crois…).
Cette diversité incroyable me signalait-elle enfin un vrai restaurant de sushi japonais, à prix honorables en plus ? Et sur mon lieu de travail ?
Voilà qui aurait été absolument merveilleux. Il fallait que je vérifie cela sur le champ !
Le cœur en joie et les babines alléchées, je me dirige d'un pas guilleret vers le restaurant en question. Je commande ce set qui me fait tant envie… Et là, le monde s'effondre.
Le serveur vient de me poser LA question fatidique, celle qui met fin à tout mes espoirs, anéantit en une seconde tous mes rêves.
Ciel. Monde cruel. Adieu vaches, cochon, takoyaki.
Le serveur et le cuisinier parlent bas, je ne saisis pas quel est leur dialecte… Hélas, le mal est déjà fait.
Je remarque à côté de moi ces baguettes entourées d'un vil papier noir, où l'on peut lire à côté d'un kanji une traduction sensée être en hiragana, sauf que la premier signe est un "o" informe, et le second un kata… Même ces imprimeurs ne savent pas qu'on ne mélange JAMAIS un "syllabe" hiragana et un kata dans le même mot.
L'âme en peine, il ne me reste plus qu'à m'affaler sur mon bureau, et à "déguster"…
La quantité de riz est énorme, le sushi se décompose dans mes mains. Il est fade comme la mort aussi, car décidément ici ils ne connaissent pas cette chose merveilleuse qui assaisonne et donne sa splendeur au poisson, le wasabi…
Le plateau n'est pas vidé aux deux tiers que déjà mon estomac crie "Stop", bétonné par cette masse de riz démente sous la pauvre tranche de poisson. Le bouquet final est lancé lorsque je trouve une écaille sur mon sushi au thon…
Je n'ai même pas pu finir.
Monde de merde. T_T