Et j'ai crié, criééééééééé

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Posté dans : Délire & Divers

  • Tom-Le-Chat
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    Tom Le Chat le #237577

    Citation (Shinji-kun @ 17/09/2011 23:56)
    Ah c'est le “ou faire une activité aliénante” qui c'était transformé en “et” dans ma lecture. Mais il y a aussi la satisfaction d'avoir bien fait son travail aussi nan ? Même si tu subis une pression, une fois que tu as réussi ce que tu devais faire, lorsque tu es dans un environnement qui te passionne ce n'est pas satisfaisant ? Ok je suis très doué pour être très satisfait de ce que j'ai fait (je sais que c'est un défaut).

    Justement, ça se complique quand la qualité du travail est sacrifiée à la productivité et qu'on te fait comprendre que tu dois arrêter d'utiliser ton cerveau et suivre aveuglément la procédure.

    [Insérez une citation qui donne l'air intelligent ici]
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    Bub
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    bub le #237578

    Citation (Shinji-kun @ 17/09/2011 22:07)
    Ça me fait penser à un cours de com' de l'année dernière où j'ai appris que quand on commence à dire des choses un peu grosses (de la flatterie notamment) il faut se méfier au maximum.

    A mon époque, on apprenait ça dès l'école primaire, en lisant les fables de La Fontaine.

    Shinji-Kun
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    Shinji-kun le #237579

    Citation (bub @ 18/09/2011 00:18)
    A mon époque, on apprenait ça dès l'école primaire, en lisant les fables de La Fontaine.


    Apprenez, mon bon monsieur que tout flatteur vit au dépend de celui qui l'écoute”.

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #237580

    Citation (Tom le chat @ 17/09/2011 23:14)

    Citation

    Ah c'est le “ou faire une activité aliénante” qui c'était transformé en “et” dans ma lecture. Mais il y a aussi la satisfaction d'avoir bien fait son travail aussi nan ? Même si tu subis une pression, une fois que tu as réussi ce que tu devais faire, lorsque tu es dans un environnement qui te passionne ce n'est pas satisfaisant ? Ok je suis très doué pour être très satisfait de ce que j'ai fait (je sais que c'est un défaut).


    Justement, ça se complique quand la qualité du travail est sacrifiée à la productivité et qu'on te fait comprendre que tu dois arrêter d'utiliser ton cerveau et suivre aveuglément la procédure.


    J'ajouterai que très peu de gens font un travail-passion.

    A mon avis, et n'y vois absolument rien de négatif, tu changeras de discours lorsque tu seras vraiment entré dans le monde du travail et te seras frotté au chômage, et aux rapaces qui essayent toujours d'abuser les gens, en particulier les jeunes. Le vrai savoir est empirique, crois-moi.

    Sharbett
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    Sharbett le #237581

    Citation (Shinji-kun @ 17/09/2011 22:56)
    Ah c'est le “ou faire une activité aliénante” qui c'était transformé en “et” dans ma lecture. Mais il y a aussi la satisfaction d'avoir bien fait son travail aussi nan ?

    Nan. Quand tu es soumis à la pression, à la rentabilité ou aux ordres stupide d'un petit chef qui se sert de toi pour assouvir sa soif de pouvoir juste parce qu'il ne peut pas te voir en peinture, non, tu n'es satisfait de rien du tout. Tu te dis juste “voilà, j'ai rien à me reprocher”. Et c'est très maigre comme consolation.

    Citation (Shinji-kun @ 17/09/2011 22:56)
    Même si tu subis une pression, une fois que tu as réussi ce que tu devais faire, lorsque tu es dans un environnement qui te passionne ce n'est pas satisfaisant ?

    Voir plus haut. Tu as beau avoir du détachement, au bout d'un laps de temps plus ou moins variable selon les personnes, ne pas avoir de reconnaissance ni de valorisation finit par te bouffer et te remplir d'amertume, ainsi que d'un sympathique sentiment d'injustice.

    Citation (Shinji-kun @ 17/09/2011 22:56)
    Ok je suis très doué pour être très satisfait de ce que j'ai fait (je sais que c'est un défaut).

    Ce que je vais dire n'a rien à voir avec le sujet, mais je craque: arrête de dire un truc négatif sur toi chaque fois que tu te décris, c'est agaçant. Assume un peu ce que tu es.

    Citation (Shinji-kun @ 17/09/2011 22:07)
    Je penses que je n'ai pas la même vision que toi de la carotte et du bâton. Pour moi, proposer un concours (avec primes en argent et/ou cadeaux) à une équipe pour la motiver à faire mieux c'est la carotte. Mais c'est vrai qu'en y réfléchissant ça ne l'est pas puisque au final tu fais vraiment ce que tu as promis. Pareil pour le bâton, je me trompe. Si à la fin on “punit” réellement celui que l'on a menacé ce n'est pas de la manipulation.

    Manipulation peut-être pas, mais tu instaures une compétition entre tes gens, des rapports de force, et la situation va générer de la jalousie, plus d'hypocrisie que d'habitude, et si tu as des teignes sournoises, elles vont s'en donner à coeur joie pour intriguer et saper les adversaires, outre les conflits mesquins “c'est moi qu'a l'mérite en piquant les résultats de la collègue Mme Petite Gueule”, bref, ça met de l'ambiance 😂

    Je suis pessimiste, cela s'explique: j'en ai trop vu/lu/entendu sur le boulot pour voir ce genre d'initiative d'un bon oeil.

    Gexian
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    Gexian le #237582

    Le principe de la carotte et du bâton a ses limites : il suffit qu'on te donne des "objectifs" hors de ta portée ou qui nécessitent des heures supplémentaires qui ne seront jamais payées parce que tu as décidé de les faire de toi-même et/ou tu n'étais pas assez bon.

    C'est comme instaurer de la compétition : ça a quelque chose de contradictoire dans le sens où ça détruit généralement l'esprit d'équipe. Mais je comprend la vision de la chose du côté management : l'esprit d'équipe amène la solidarité qui rend les gens plus forts contre les abus qu'on essaie de leur imposer. En plus c'est rarement les meilleurs dans leur travail que ça fait monter en galons, c'est le management qui a amené le principe de Dilbert "Tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence.".

    On doit aimer son travail, mais si on l'aime trop on nous fout en l'air.
    On doit être passionné, mais accepter d'avoir un rendu en-dessous de ce qu'on aurait pu faire faute de moyens.
    On doit être bon, mais pas demander d'augmentation.
    On doit se rendre indispensable, mais en fait non.
    On doit être être ambitieux, mais pas trop…

    Il y en a tellement des contradictions dans le modèle de management de l'employé modèle qui n'existe de toute façon pas. C'est devenu du grand n'importe le monde du travail (je vous raconte même pas le sentiment qu'on a de soi quand on a un entretient d'embauche).

    Bub
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    bub le #237583

    Citation (gexian @ 18/09/2011 09:38)
    Il y en a tellement des contradictions dans le modèle de management de l'employé modèle qui n'existe de toute façon pas. C'est devenu du grand n'importe le monde du travail (je vous raconte même pas le sentiment qu'on a de soi quand on a un entretient d'embauche).

    Je plussoie mille fois.
    Le management semble à mes yeux s'en tenir à un seul principe : l'employé n'a que des vices ou des faiblesses qu'il faut savoir canaliser pour en tirer le meilleur parti, jusqu'à son épuisement si ce n'est physique au tout du moins psychique. A charge pour l'employeur de l'essorer jusqu'au bout pour que l'employé parte de lui-même plutôt que de s'engager sur une fastidieuse procédure de licenciement, puis de le remplacer par un autre salarié tout frais et payé moins cher (on lui promettra des primes pour l'appâter et l'amadouer et le convaincre que la misère qu'on lui donnera au final ne sera le résultat que de SA responsabilité et de SON incompétence). On le fera culpabiliser en lui filant des objectifs impossibles à atteindre, en le laissant dans une quasi autonomie qui le poussera à faire de lui même des heures sup et à sacrifier sa vie privée (comment mademoiselle ? faire un enfant alors que vous êtes ici depuis 5 ans ? mais enfin voyons pensez à votre super carrière ou dégagez d'ici car vous n'avez pas la carrure de l'emploi). Dégouté, à bout de nerfs et ne connaissant pas ses droits, il finira bien par démissionner de lui-même (c'est un cadre/technicien, il a sa fierté, et ne s'abaissera pas à venir pleurer dans le giron des syndicats qu'il prenait pour des boeufs jusque là). Si le salarié choisit carrément de se suicider, c'est encore mieux pour l'ensemble de la société, ça fera des indemnités et une retraite en moins à payer (à plus forte raison si le salarié était fonctionnaire). Et ensuite on prendra un autre tout juste sorti de l'école que les profs auront formaté et convaincu que ce mode de travail est le seul possible.
    Charmant monde du travail que nous avons là.
    Et n'oubliez pas !
    Travaillez plus pour gagnez plus ! ^^

    Shinji-Kun
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    Shinji-kun le #237584

    Citation (akiko_12 @ 18/09/2011 00:30)
    J'ajouterai que très peu de gens font un travail-passion.


    C'est vrai. Mais sans être une passion, pas mal de gens font un travail qu'ils aiment. Personnellement je ne suis pas passionné de Mécanique mais j'aime bien ça, c'est pour ça que j'ai choisi cette école.

    Citation (akiko_12 @ 18/09/2011 00:30)
    A mon avis, et n'y vois absolument rien de négatif, tu changeras de discours lorsque tu seras vraiment entré dans le monde du travail et te seras frotté au chômage, et aux rapaces qui essayent toujours d'abuser les gens, en particulier les jeunes. Le vrai savoir est empirique, crois-moi.


    T'inquiète j'y vois rien de négatif 😁 . Tu as de l'expérience et moi pas donc je lis et j'apprends.

    Citation (Sharbett @ 18/09/2011 10:22)
    Voir plus haut. Tu as beau avoir du détachement, au bout d'un laps de temps plus ou moins variable selon les personnes, ne pas avoir de reconnaissance ni de valorisation finit par te bouffer et te remplir d'amertume, ainsi que d'un sympathique sentiment d'injustice.


    100% d'accord mais tout les chefs ne sont pas comme ça, heureusement. Aucun manger n'est parfait mais il y en a un certain nombre qui sont quand même assez bon (en général on les perd vite au vu de la loi évoqué par Gex 😂 ). Il y a des chefs compétents mais pas humain, des incompétents mais très humain et tous les intermédiaires possibles.

    Citation (Sharbett @ 18/09/2011 10:22)
    Ce que je vais dire n'a rien à voir avec le sujet, mais je craque: arrête de dire un truc négatif sur toi chaque fois que tu te décris, c'est agaçant. Assume un peu ce que tu es.


    cf : ma signature 😂 . Parler des ses qualités n'a aucun intérêt 😉 .

    Citation (gexian @ 18/09/2011 10:38)
    Le principe de la carotte et du bâton a ses limites : il suffit qu'on te donne des “objectifs” hors de ta portée ou qui nécessitent des heures supplémentaires qui ne seront jamais payées parce que tu as décidé de les faire de toi-même et/ou tu n'étais pas assez bon.


    En effet, c'est pourquoi une bonne direction doit normalement avoir plus de 50% des objectifs réalisables et ne dois pas nécessiter de trop gros sacrifices. D'un côté quand on part ingénieur on sait très bien que les 35h c'est pas pour nous 😂 .

    Citation (gexian @ 18/09/2011 10:38)
    En plus c'est rarement les meilleurs dans leur travail que ça fait monter en galons, c'est le management qui a amené le principe de Dilbert “Tout employé tend à s'élever à son niveau d'incompétence.”.


    Le début du principe dit quand même :”Un employé compétent est promu”. Donc un bon manager reste en général très peu de temps avant de monter en grade.
    L'année dernière ma prof de “Management de Projet” a alors trouvé le corollaire :”Seule les femmes son compétentes à leur poste à cause du plafond de verre 😂 “.

    Citation (gexian @ 18/09/2011 10:38)
    On doit se rendre indispensable, mais en fait non.
    On doit être être ambitieux, mais pas trop…


    Ceux-là sont discutables. Si tu arrives à tes fins alors oui être indispensable sera excellent pour toi et l'ambition te permettra d'atteindre de gros postes. Mais c'est vrai que si tu échoue dans ta quête, il y a le risque de se prendre un retour de bâton énorme.

    Citation (bub @ 18/09/2011 13:28)
    Si le salarié choisit carrément de se suicider, c'est encore mieux pour l'ensemble de la société, ça fera des indemnités et une retraite en moins à payer (à plus forte raison si le salarié était fonctionnaire).


    Voilà pourquoi une entreprise préfère embaucher un homme qu'une femme. Des études statistiques ont montré que les hommes se suicident tandis que les femmes se mettent en dépression et coûtent alors de l'argent 😢 . C'est triste mais certaines entreprises le prennent vraiment en compte dans leur recrutement 😢 .

    On dirait que vous avez tous une mauvaise expérience du travail. Personne ne se sent vraiment heureux dans son travail parmi vous ?

    Gexian
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    Gexian le #237585

    Citation (Shinji-kun @ 18/09/2011 23:02)
    En effet, c'est pourquoi une bonne direction doit normalement avoir plus de 50% des objectifs réalisables et ne dois pas nécessiter de trop gros sacrifices. D'un côté quand on part ingénieur on sait très bien que les 35h c'est pas pour nous .


    Je ne vois même pas l'intérêt des 50% d'objectifs non-réalisables, il ne devrait même pas y envoire plus de 5%.
    Sur les horaires, je répondrai que c'est pour ça qu'on a les RTT. Qu'on ne soit pas aux 35h est une chose, mais ce n'est pas une raison pour décréter que les ingénieurs n'ont pas d”horaires, comme on l'entend un peu trop dans le milieu. Nous sommes tous régis par le droit du travail, surtout quand il est plus avantageux que la convention collective : le droit prévaux pour tous les citoyens.
    Mais tu le découvrira bien assez tôt (même si je ne te le souhaite pas).

    Citation (Shinji-kun @ 18/09/2011 23:02)
    Ceux-là sont discutables. Si tu arrives à tes fins alors oui être indispensable sera excellent pour toi et l'ambition te permettra d'atteindre de gros postes. Mais c'est vrai que si tu échoue dans ta quête, il y a le risque de se prendre un retour de bâton énorme.

    Une petite précision s'impose :
    1 – tu es sensé te rendre indispensable pour qu'on te garde, mais en même temps pas trop pour qu'on puisse te remplacer facilement, que tu n'ai pas trop de pouvoir. Il suffit de regarder où en est le niveau de compétences demandées et l'absence de formation proposé aujourd'hui par les entreprises (tellement qu'ils ont été obligés de créer le CIF et le DIF). Les emplois sont de plus en plus calibrés pour pouvoir être fait par n'importe qui ayant les compétences basiques du métier. Le principe de qualification disparait de plus en plus. On se retrouve avec deux types de travail :
    – les postes standard sur lequel n'importe qui pourra donner le minimum d'efficacité pour une qualité de travail “acceptable”
    – les postes à connaissance très restreint qui ne demande pas de qualification particulière et où tu peux donc être formé en un temps très court (comme le principe de séparation des tâches, c'est le grand retour ces temps-ci).
    Ce sont des postes sur lesquels on ne peux pas réellement être indispensable car ils sont fait pour que l'on soit interchangeables. L'humain n'y est plus qu'une ressource comme les autres, et que l'on traite dans les stratégies comme les autres.
    2 – quand à être ambitieux, c'est simple tu as le droit sauf si tu lorgne sur la place du patron au dessus de toi. Et manque de bol, de nos jours, surtout quand tu es ingénieur, tu n'a plus un patron mais plein de n+1 et n+2 (c'est leur nouveau non, eux aussi sont rentré dans le “modèle”)…

    Citation (Shinji-kun @ 18/09/2011 23:02)
    On dirait que vous avez tous une mauvaise expérience du travail. Personne ne se sent vraiment heureux dans son travail parmi vous ?


    Je suis prestataire informatique dans une SSII, et je trouve que c'est un des endroits où sont les plus flagrants les nouveaux travers amenés par ce joyeux “Management” pour les cadres. J'ai très vite compris comment ça marchait et j'ai fait mes choix : je n'ai pas d'ambition hiérarchique mais une ambition de passion : j'ai envie de faire des trucs qui me passionnent. Au bout du compte, chacun fait les choix en fonction de ses possibilités (que ce soit la tune, le niveau d'étude, sa force psychologique et ses envies dans la vie).

    Mais je suis quand même désolée de te confirmer une réalité qui se précise de plus en plus : le travail c'est devenu la merde.

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #237586

    Citation (Shinji-kun @ 18/09/2011 22:02)
    On dirait que vous avez tous une mauvaise expérience du travail. Personne ne se sent vraiment heureux dans son travail parmi vous ?


    Personnellement et comme je le disais plus haut, j'aime beaucoup ce que je fais actuellement. Cependant, ça n'empêche pas qu'il y a des pratiques qu'on ne peut ignorer.

    A la différence de Gex et d'autres, je n'ai pas à voir ou à vivre une politique d'entreprise, puisque je ne fais partie d'aucune entreprise. Il m'est arrivé une seule fois d'entendre une réunion de “costards” et c'était édifiant : ils n'avaient que les mots “prendre un stagiaire” à la bouche, et ce dans tous les domaines possibles et imaginables. Il est vrai que les stagiaires sont très à la mode depuis une poignée d'années maintenant, payés très peu et hyper corvéables car ils n'ont toujours pas compris (ou ne veulent pas entendre) que l'éventuel poste qu'on leur fait miroiter n'est qu'un mirage. Ainsi ils cumulent dans la joie et la bonne humeur les heures sup, ils sont même “menaçants” pour les salariés débutants car tellement malléables et les dents longues qu'ils peuvent avoir légitimement peur de se faire dégager au profit de cette main d'œuvre zélée et sous-payée.
    Mais passons.

    Malgré mon relativement “jeune” âge, j'en ai déjà vu des vertes et des pas mûres. Ainsi, mon premier contrat est la copie parfaite de ce qu'a décrit Bub :

    Citation (bub @ 18/09/2011 12:28)
    A charge pour l'employeur de l'essorer jusqu'au bout pour que l'employé parte de lui-même plutôt que de s'engager sur une fastidieuse procédure de licenciement, puis de le remplacer par un autre salarié tout frais et payé moins cher (on lui promettra des primes pour l'appâter et l'amadouer et le convaincre que la misère qu'on lui donnera au final ne sera le résultat que de SA responsabilité et de SON incompétence). On le fera culpabiliser en lui filant des objectifs impossibles à atteindre, en le laissant dans une quasi autonomie qui le poussera à faire de lui même des heures sup et à sacrifier sa vie privée (…). Dégouté, à bout de nerfs et ne connaissant pas ses droits, il finira bien par démissionner de lui-même (…).


    J'ai tenu trois semaines puis ai claqué la porte. Quand on pense que des gens vivent cette situation au quotidien et pendant des années, quelle que soit leur qualification, leur âge et leur domaine, c'est tout simplement inacceptable. Le sentiment profond qu'on peut sentir à ce moment là, ce sentiment d'être un gros raté et un inutile, je crois que c'est ce qu'il y a de plus terrible.

    Ensuite, je pourrais écrire un roman de mes autres expériences, notamment celle fabuleuse où malgré mon travail nickel et passionné, on m'a virée pour mettre à ma place le cousin de X. Je ne vois pas quelle satisfaction on peut tirer de ça, ni quelle justice.

    A un moment, lorsque j'étais en foyer de jeunes travailleurs, j'assistais régulièrement aux café-emplois organisés par l'animateur. Malgré leur niveau d'études (souvent élevé, à coup de masters et autres – y'avait même un gars très condescendant qui avait étudié dans l'aérospatiale et a appris l'humilité de cette expérience) tous les gens ayant fini leur école ou leur fac se retrouvaient invariablement au chômage. On voyait qu'ils étaient dans une vraie détresse psychologique, avec une image d'eux biaisée, et la pression de l'entourage qui n'arrangeait rien.

    Bref, tout ça pour dire que dans la vie on doit apprendre à composer avec la dure réalité. D'abord, trouver un travail est dur et il faut parfois se contenter de ce qu'on trouve, même si ce n'est pas là où on voulait aller. Ensuite, de nombreuses personnes essaient de vous abuser. Ce qu'il se passe dans de nombreuses entreprises est loin d'être ce qu'il devrait idéalement s'y passer, il y a des pratiques aberrantes et toujours au nom de la rentabilité. C'est pourquoi l'évocation de ces “cours de management” m'a fait ainsi réagir. Que l'on puisse donner des cours, qu'il existe une “science” de comment pomper la vache à lait, cette déshumanisation du travail, réduire les gens à des chiffres, à des coûts, à des schémas, je trouve ça inadmissible.

    Sotelo
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    Sotelo le #237587

    Citation (gexian @ 18/09/2011 23:50)
    Mais je suis quand même désolée de te confirmer une réalité qui se précise de plus en plus : le travail c'est devenu la merde.

    Comment ne pas confirmer cette affirmation ?

    Citation (akiko_12 @ 19/09/2011 03:09)
    Personnellement et comme je le disais plus haut, j'aime beaucoup ce que je fais actuellement.

    Rien que pour ça, je suis super content pour toi, parce que pouvoir dire ça c'est limite un luxe aujourd'hui.

    Citation
    D'abord, trouver un travail est dur

    Et oui, je te le fais pas dire mais on peut aussi avoir de la chance, ça peut arriver. Evidemment mon cas est un peu à part et complique encore les choses, mais aujourd'hui ça fait 6 ans que je cherche un boulot et parfois c'est pas facile d'y croire encore. Et oui, c'est la merde.

    Sharbett
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    Sharbett le #237588

    Citation (Shinji-kun @ 18/09/2011 22:02)
    On dirait que vous avez tous une mauvaise expérience du travail. Personne ne se sent vraiment heureux dans son travail parmi vous ?

    Ta question me semble bien naïve… Mais puisqu'il te faut des exemples concrets, je vais y répondre, ça me fait plaisir, et ça fait longtemps que j'ai plus raconté ma vie.

    Dans mon ancien boulot, je faisais plus de 40 heures par semaine, sans oser protester parce que je ne connaissais pas mes droits (lorsque tu pars le matin à 7h30 pour revenir à la même heure le soir, tu n'as pas trop l'énergie de te demander si c'est bien légal tout ça), sans compter l'aspect “je suis bien contente d'avoir un boulot, c'est tellement dur d'en avoir”, le tout assaisonné de violence sur le terrain, de mépris, de stupidité de la part de mes employeurs, avec à la fin du mois un salaire bien inférieur à mon nombre d'heures.

    Dans mon prochain boulot, certains de mes futurs employeurs ne se gêneront pas pour me sous-payer, me soumettre à des délais impossibles, ce qui me forcera à bâcler un travail qui me tient pourtant à coeur, mais je n'aurai pas le choix si je ne veux pas perdre trop de temps et d'argent. Ils me proposeront même des salaires qui m'ôteront mes droits à la retraite, au chômage, et à la Sécu, juste parce que ça leur fera des économies. Oui, ça a l'air dingue et impossible, ça l'est pourtant, je ne donnerai pas plus de précisions, mais cela existe. D'autres me donneront du boulot que je ferai, que je rendrai, qu'ils ne me paieront pas et qu'ils vendront, sans que je puisse réclamer quoi que ce soit.

    Dans un de mes anciens boulots d'été, je devais étiqueter et changer les enveloppes de dossier, toute la journée. Certes, c'était nul, mais je m'en fichais, apparemment ça rendait service, j'étais là pour ça. En revanche, il fallait que je le fasse debout dans un couloir. Il ne fallait pas que je sois assise. S'il y en a ici qui ont fait ces boulots à la Chaplin, ils doivent savoir ce que ça fait, sept heures sur ses jambes sans bouger 😂 J'ai fini par demander à petit chef si je pouvais m'installer au bureau d'une femme en vacances. “Oui, pas de problème.” Le lendemain, ledit bureau était devenu encombré de piles de classeurs et de dossiers.
    “Euuuh… j'vais où maintenant?
    -Bah dans le couloir”
    Evidemment… “Alors Sharbett, ça fait quoi de faire le larbin?” me dit petit chef. Le larbin a pris une pause égale à un épisode de Daria, en a profité pour appeler le service de recrutement pour demander si ce genre de pratique était normal, et a déménagé dans le service d'à côté qui a bien voulu lui prêter une petite table.

    J'ai fait des ménages, aussi. C'est gentil de la part des gens de cracher ou de jeter leurs chewing-gums par terre, ou de ne pas ramasser ce qui tombe de leurs poubelles, sinon, tu n'aurais pas de boulot! 🙄

    J'ai une pote dont la direction a changé, son nouveau boss n'hésite pas à recourir aux classiques techniques de harcèlement moral et de mise au placard pour faire le ménage. Du coup, la pote en question ne fera plus que de la paperasse au lieu de l'accompagnement psychologique, le bien-être ou la détresse des gens, hein, on s'en branle, c'est pas rentable.

    Ma mère, qui est pourtant une grosse bosseuse, est harcelée par sa chef parce qu'elle ne se laisse pas faire, elle ne se laisse pas exploiter ni culpabiliser, et elle refuse de se charger ce qui sort de ses compétences. Bilan: “Mme Sharbett mère, c'est une grosse paresseuse méchante, en plus d'être syndiquée.” Le boulot qu'elle abat sans aide, on s'en fiche, c'est pas le propos…

    Une copine passe un entretien: “Je vois sur votre CV que vous êtes en couple…
    -Oui.
    -Vous allez bientôt avoir des enfants, alors?
    -Non, je ne veux pas d'enfants.
    -Boah, je ne suis pas obligé de vous croire…”
    Au moins, elle était sûre de ne jamais être rappelée après! 🙄

    Toutes ces personnes, moi comprise, aiment ou ont aimé leur taff, y allaient avec motivation et bonne volonté. Cependant, les conditions sont telles qu'elles ne peuvent plus se sentir satisfaites de leur activité, avec l'angoisse du chômage si elles se barrent, celle des représailles si elles se plaignent.

    J'ai eu une bonne expérience, tout n'est pas noir. Un boulot pas super intéressant en lui-même, mais payé convenablement. C'était un poste modeste, que je n'étais pas censée quitter pendant le service. Mes employeurs étaient cependant assez humains pour me laisser prendre des pauses ou manger sur place pendant ledit service, sinon, ce n'est plus tenable. Et, s'il m'arrivait une tuile, j'étais soutenue.

    Il faut quand même reconnaître que ce n'est pas ce genre d'anecdotes qui fleurit. Ca me rappelle la pub pour les prud'hommes, l'entreprise où tout est beau et rose, tout le monde chante et danse “Oui, quel bonheur, du matin jusqu'à seize heures, quelle énergie, du lundi au vendredi!!!” “Parce que le monde du travail ne ressemblera jamais à ça, nous aurons toujours besoin de prud'hommes” 😂

    Shinji-Kun
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    Shinji-kun le #237589

    Merci pour toute ses réponses 😁 . J'en attendais pas tant 😁 .

    Citation (gexian @ 18/09/2011 23:50)
    Une petite précision s'impose :
    1 – tu es sensé te rendre indispensable pour qu'on te garde, mais en même temps pas trop pour qu'on puisse te remplacer facilement, que tu n'ai pas trop de pouvoir.


    En fait, moi j'étais du point de vue de l'employé. S'il arrive à se rendre indispensable c'est gagné pour lui.

    Citation (gexian @ 18/09/2011 23:50)
    Il suffit de regarder où en est le niveau de compétences demandées et l'absence de formation proposé aujourd'hui par les entreprises (tellement qu'ils ont été obligés de créer le CIF et le DIF). Les emplois sont de plus en plus calibrés pour pouvoir être fait par n'importe qui ayant les compétences basiques du métier. Le principe de qualification disparait de plus en plus.


    J'avais lu un truc là dessus qui concernait plus précisément les ingé. On leur faisait faire de plus en plus des boulots de technicien pour éviter d'avoir à trop les payer et surtout qu'ils deviennent trop indispensable. Un ingé qui fait un boulot de technicien, s'il se plaint alors on le remplace par un technicien moins cher. Alors qu'un bon ingénieur qui est expert dans son travail est tout de suite plus dur à embêter.
    A contrario, toujours pour les ingénieurs, les indicateurs sont au beaux fixes pour les 10 prochaines années (j'ai lu 2 études différentes le confirmant : une réalisée par Challenges, l'autre commandée par Orange à un cabinet spécialisé). la pénurie mondiale d'ingénieur devrait commencé d'ici 2-3 ans et continuer pendant une dizaine d'année ce qui devrait permettre aux ingé d'être en position de force lors des négociations. Le secteur du nucléaire (même avec l'arrêt des centrales qui va nécessité des ingénieurs pour le démantèlement) est le plus porteur actuellement.

    Citation (akiko_12 @ 19/09/2011 03:09)
    Il m'est arrivé une seule fois d'entendre une réunion de “costards” et c'était édifiant : ils n'avaient que les mots “prendre un stagiaire” à la bouche, et ce dans tous les domaines possibles et imaginables. Il est vrai que les stagiaires sont très à la mode depuis une poignée d'années maintenant, payés très peu et hyper corvéables car ils n'ont toujours pas compris (ou ne veulent pas entendre) que l'éventuel poste qu'on leur fait miroiter n'est qu'un mirage. Ainsi ils cumulent dans la joie et la bonne humeur les heures sup, ils sont même “menaçants” pour les salariés débutants car tellement malléables et les dents longues qu'ils peuvent avoir légitimement peur de se faire dégager au profit de cette main d'œuvre zélée et sous-payée.
    Mais passons.


    Les stagiaires je trouve ça vraiment scandaleux (c'est Royal qui a proposé de les interdire non ?). Quand je vois des offres de stage pour des ingénieurs diplômés, c'est honteux. On s'est cassé le cul pendant 5 ans tout ça pour se retrouver avec des stages de 36 mois ! Il y a des moments où il faut arrêté. Surtout que les entreprises se vantent après de prendre des stagiaires. En réalité ce sont des étudiants qu'on leur demande de prendre en stage pas des diplômés.

    Citation (akiko_12 @ 19/09/2011 03:09)
    J'ai tenu trois semaines puis ai claqué la porte. Quand on pense que des gens vivent cette situation au quotidien et pendant des années, quelle que soit leur qualification, leur âge et leur domaine, c'est tout simplement inacceptable. Le sentiment profond qu'on peut sentir à ce moment là, ce sentiment d'être un gros raté et un inutile, je crois que c'est ce qu'il y a de plus terrible.


    Dégrader les gens est aussi inacceptable (sauf lors des “intégrations” 😂) . En prépa, on l'accepte car on est étudiant et on sait très bien comment ça va se passer. On se laisse rabaisser par les profs et les colleurs ; mais dans le monde du travail (à part si l'employé est vraiment mauvais) ça ne sert à rien et c'est totalement contreproductif. C'est un peu comme les open-space, il y a un mec qui a pondu ça alors qu'il a été prouvé depuis qu'ils étaient contreproductifs.

    je digresse un peu mais ça me fait penser à ce cher Jack Welsh qui a inventé le concept de :
    -les 20% meilleurs employés sont augmentés
    -les 60% du milieu reste dans leur condition
    -les 20% plus mauvais sont virés.
    Et vous refaite ça tout les ans. Efficace hein 😉 .

    Citation (akiko_12 @ 19/09/2011 03:09)
    Ensuite, je pourrais écrire un roman de mes autres expériences, notamment celle fabuleuse où malgré mon travail nickel et passionné, on m'a virée pour mettre à ma place le cousin de X. Je ne vois pas quelle satisfaction on peut tirer de ça, ni quelle justice.


    Je mettrais ça sur un autre plan. C'est certes frustrant et très énervant mais quand ça t'arrive à toi tu ne craches pas dessus (étant en école d'ingé je ne peux pas vraiment protesté contre ce genre de pratique). Si là je gagne à l'euromillion, que je rachète un studio d'animation, que je te propose de produire un de tes animé et que pour cela je supprime la prod en cours dans le studio et te met à la place du réalisateur tu va pas dire non ? 😂 .

    Citation (akiko_12 @ 19/09/2011 03:09)
    C'est pourquoi l'évocation de ces “cours de management” m'a fait ainsi réagir. Que l'on puisse donner des cours, qu'il existe une “science” de comment pomper la vache à lait, cette déshumanisation du travail, réduire les gens à des chiffres, à des coûts, à des schémas, je trouve ça inadmissible.


    Il existe une science du management (comme il existe une science de l'entrepreunariat) mais elle était très différente à l'origine.

    Citation (Sharbett @ 19/09/2011 10:18)
    Ta question me semble bien naïve… Mais puisqu'il te faut des exemples concrets, je vais y répondre, ça me fait plaisir, et ça fait longtemps que j'ai plus raconté ma vie.


    Je ne vois pas en quoi la question est naïve. Mes parents et la plupart des parents des gens que je connais se plaisent le plus souvent à leur travail, ils ont rarement changé d'entreprise et dans le cas contraire c'était par choix professionnel et non à cause de pressions ou autres dans l'entreprise.

    Citation (Sharbett @ 19/09/2011 10:18)
    Une copine passe un entretien: “Je vois sur votre CV que vous êtes en couple…
    -Oui.
    -Vous allez bientôt avoir des enfants, alors?
    -Non, je ne veux pas d'enfants.
    -Boah, je ne suis pas obligé de vous croire…”
    Au moins, elle était sûre de ne jamais être rappelée après! 🙄


    Ok c'est vraiment salaud.
    Deux pièges tendus par le recruteur. Le 1er la situation familiale n'est pas obligatoire, elle ne doit pas entrer dans le C.V sauf si elle peut être un atout. Et ensuite, répondre directement à une question qui ne porte pas directement sur le professionnel. C'est comme avec les questions interdites (politiques, syndicalisme, religion…) il faut détourner le recruteur par lui dire cash. En tout cas c'est ce que l'on apprend au premier cours de communication. Je penses que c'est ce qu'il faut vraiment faire mais si vous trouvez ça idiot dites le moi 😂 .

    Sharbett
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    Sharbett le #237590

    Citation (Shinji-kun @ 19/09/2011 21:51)
    Je mettrais ça sur un autre plan. C'est certes frustrant et très énervant mais quand ça t'arrive à toi tu ne craches pas dessus (étant en école d'ingé je ne peux pas vraiment protesté contre ce genre de pratique). Si là je gagne à l'euromillion, que je rachète un studio d'animation, que je te propose de produire un de tes animé et que pour cela je supprime la prod en cours dans le studio et te met à la place du réalisateur tu va pas dire non ? 😂

    Je ne suis pas Akiko et je ne parle qu'en mon nom, mais je trouve cette légèreté et cette désinvolture franchement déplacées. Elle est en train de te dire qu'elle s'est investie dans un travail, qu'elle a fait avec “passion” pour être jetée ensuite, et tout ce que tu trouves à dire, c'est “moi, c'est un truc qui m'arrange bien, et si on proposait le plan à Akiko, elle dirait pas non”, en lolant? Je trouve cela méprisant envers la sensation d'injustice qu'elle a pu ressentir.

    Désolée Akiko, loin de moi l'idée de causer à ta place, et je ne le fais pas: je me permets de commenter une réaction, rien de plus.

    Citation (Shinji-kun @ 19/09/2011 21:51)
    Je ne vois pas en quoi la question est naïve. Mes parents et la plupart des parents des gens que je connais se plaisent le plus souvent à leur travail, ils ont rarement changé d'entreprise et dans le cas contraire c'était par choix professionnel et non à cause de pressions ou autres dans l'entreprise.

    Elle est naïve parce qu'on aurait dit que, sans parler de témoignages directs, tu n'as jamais rien lu sur le monde du travail. Après, si tu vis dans un monde protégé, tant mieux. Ensuite, je n'ai pas dit que personne n'aimait son travail, au contraire, seulement les personnes dont je parle ne peuvent pas l'exercer sereinement, ni éprouver cette satisfaction dont tu parles, parce qu'elles sont bouffées par le stress et la connerie de leurs chefs.

    Citation (Shinji-kun @ 19/09/2011 21:51)
    Ok c'est vraiment salaud.
    Deux pièges tendus par le recruteur. Le 1er la situation familiale n'est pas obligatoire, elle ne doit pas entrer dans le C.V sauf si elle peut être un atout. Et ensuite, répondre directement à une question qui ne porte pas directement sur le professionnel. C'est comme avec les questions interdites (politiques, syndicalisme, religion…) il faut détourner le recruteur par lui dire cash. En tout cas c'est ce que l'on apprend au premier cours de communication. Je penses que c'est ce qu'il faut vraiment faire mais si vous trouvez ça idiot dites le moi 😂 .

    Elle a pigé la leçon elle-même. Ensuite, je ne suis pas convaincue par le “détournement de recruteur”: il peut poser la question, se faire envoyer paître courtoisement, et décider de ne pas prendre la personne: si elle ne répond pas, c'est que fatalement la réponse ne va pas plaire.

    Shinji-Kun
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    Shinji-kun le #237591

    Citation (Sharbett @ 19/09/2011 23:46)
    Je ne suis pas Akiko et je ne parle qu'en mon nom, mais je trouve cette légèreté et cette désinvolture franchement déplacées. Elle est en train de te dire qu'elle s'est investie dans un travail, qu'elle a fait avec “passion” pour être jetée ensuite, et tout ce que tu trouves à dire, c'est “moi, c'est un truc qui m'arrange bien, et si on proposait le plan à Akiko, elle dirait pas non”, en lolant? Je trouve cela méprisant envers la sensation d'injustice qu'elle a pu ressentir.

    Désolée Akiko, loin de moi l'idée de causer à ta place, et je ne le fais pas: je me permets de commenter une réaction, rien de plus.


    Ce n'est pas de la légèreté c'était juste pour illustrer le fait que le piston ou tout autre système de discrimination (quota de femmes, de “minorités visibles”…) on s'en plaint quand ça nous fait chier mais on ne dit rien quand ça nous arrange.
    Mais si mon “exemple” a pu être mal interprété j'en suis désolé.

    Citation (Sharbett @ 19/09/2011 23:46)
    Elle est naïve parce qu'on aurait dit que, sans parler de témoignages directs, tu n'as jamais rien lu sur le monde du travail.


    Ça dépend ce que tu entends par lire. Comme je l'ai dit j'ai lu des rapports très “techniques” mais ils ne montrent que des indicateurs. J'ai lu Challenges (3 mois d'abonnement gratuit) mais ça montre le côté économique de l'entreprise. Je lit certes parfois les journaux et autres mais je n'ai pas souvenir d'articles en particulier.
    En livre j'ai lu Mad in America/les ravages du modèle américain de Michel Desmurguet (que je conseille à tous d'ailleurs) sur les ravages du libéralisme américain mais ça ne parle pas directement de la France. Sinon je n'ai lu aucun livre sur “le travail”, beaucoup sont trop “orientés” vers une idéologie à défendre pour être totalement objectif.

    Citation (Sharbett @ 19/09/2011 23:46)
    Ensuite, je ne suis pas convaincue par le “détournement de recruteur”: il peut poser la question, se faire envoyer paître courtoisement, et décider de ne pas prendre la personne: si elle ne répond pas, c'est que fatalement la réponse ne va pas plaire.


    Ok, merci 😁 .

    Akiko_12
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    Akiko_12 le #237592

    Citation (Sharbett @ 19/09/2011 22:46)
    Désolée Akiko, loin de moi l'idée de causer à ta place, et je ne le fais pas: je me permets de commenter une réaction, rien de plus.


    Au contraire, merci Sharbet. En effet c'est très déplacé. Heureusement que c'était il y a quelques années et que ma situation s'est bien améliorée depuis, car tu m'aurais dit ça lorsque j'étais sans aide sociale, le compte bancaire proche de la déroute et sans emploi, je l'aurais très mal pris 😒

    Citation (Shinji-kun @ 19/09/2011 21:51)
    Si là je gagne à l'euromillion, que je rachète un studio d'animation, que je te propose de produire un de tes animé et que pour cela je supprime la prod en cours dans le studio et te met à la place du réalisateur tu va pas dire non ? 😂 .


    Bien sûr que je dis non. Tu n'as pas l'air de mesurer tout le travail, le temps et l'énergie qu'auraient mis tous ces gens dans leur production. Celui qui oserait tout foutre en l'air au profit de sa seule petite tronche ne mériterait pas une once de respect.
    L'exemple est mauvais car n'est pas réalisateur qui veut, et pour avoir eu l'occasion de travailler avec un réal de long métrage d'animation jamais de la vie je n'oserais prétendre à un tiers de son savoir et de son talent.
    J'ai aussi vécu le capotage d'une production de film live avec un grand réalisateur français (réputé pour les enchainer ces dernière années, malheureusement) et plus d'une année entière d'investissement et de travail qui s'écroulent, tous les espoirs et ce qu'ils avaient projeté qui s'envolent, c'était très triste.
    Ton exemple est horrible.

    Moi je dirai que ta question est naïve car pour toi il ne semble y avoir que l'aspect passion que tu peux avoir pour un métier dans son domaine (ex j'adore l'histoire donc être historien me passionne). Ce que tu sembles oublier c'est que, si déjà tu peux trouver un métier dans ta branche, il y a ensuite tout un contexte qui va autour, des gens, des pratiques, une ambiance etc. Et qu'on aime ou pas son métier à la base, on peut en arriver à le détester à cause de ce contexte. Comme on peut parfois bien aimer son métier dans une boite où l'ambiance est plutôt bonne, même s'il a fallut dévier de ce qui t'intéressait à la base.

    Shinji-Kun
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    Shinji-kun le #237593

    je m'excuse encore Akiko. Je ne pensais pas du tout comme ça. Si Sharbett (que je remercie) ne me l'avais pas fait remarquer je ne m'en serais pas aperçu. 😰

    L'exemple donné n'était peut-être pas le bon. Restons dans ma branche, si on me propose un poste d'ingénieur R&D dans une boite car je suis le petit cousin du neveu du meilleur ami du DRH alors que l'ingénieur en place bosse depuis 5 ans sur un projet qu'il a presque fini. Est-ce que je refuse ? Non, bien sûr. Je sais très bien que ça peut m'arriver contre moi plus tard alors pourquoi refuser quand cela m'est favorable. L'éthique, la déontologie ? Pourquoi refuserai-je de me servir du système tel qu'il existe (et puis les pistons ça fait longtemps que ça existe) quand j'en ai l'occasion ? Le monde du travail (attention je disocie marché-entreprise et état qui normalement devrait avoir des rôles complètement différents) est tel qu'il est, il ne faut pas se leurrer, on ne va pas le changer comme ça, donc profitons en au maximum (dans la limite de la légalité bien sûr, je ne défends pas les traders qui réalisent des opérations totalement illégales ou le délit d'initié).

    Il n'y a que trois catégories de personnes à qui je me refuserait d'utiliser le système : la famille, les amis plus ou mois proches (je considère importante la loyauté en amitié) et les gens du réseau qui t'ont aider à obtenir un poste ou d'autres choses.

    Non je ne penses pas qu'à l'aspect passion mais chez les gens que je connais même si c'est dur parfois (et je connais pas mal de cadres chez Orange 😂 ) et qu'il y a des collègues ou des managers insupportables, la grande majorité des collègues rattrapent ces inconvénients. Je ne connais personne qui travaille dans une entreprise où il n'y trouvent pas plus d'intérêts (sur le personnel et professionnel) que d'inconvénients majeurs (je ne sais pas comment exprimer ça, de “problèmes”, de “détresse”, de “petits chefs à la con”…)

    Bub
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    bub le #237594

    Citation (Shinji-kun @ 20/09/2011 12:32)
    L'exemple donné n'était peut-être pas le bon. Restons dans ma branche, si on me propose un poste d'ingénieur R&D dans une boite car je suis le petit cousin du neveu du meilleur ami du DRH alors que l'ingénieur en place bosse depuis 5 ans sur un projet qu'il a presque fini. Est-ce que je refuse ? Non, bien sûr. Je sais très bien que ça peut m'arriver contre moi plus tard alors pourquoi refuser quand cela m'est favorable. L'éthique, la déontologie ? Pourquoi refuserai-je de me servir du système tel qu'il existe (et puis les pistons ça fait longtemps que ça existe) quand j'en ai l'occasion ? Le monde du travail (attention je disocie marché-entreprise et état qui normalement devrait avoir des rôles complètement différents) est tel qu'il est, il ne faut pas se leurrer, on ne va pas le changer comme ça, donc profitons en au maximum (dans la limite de la légalité bien sûr, je ne défends pas les traders qui réalisent des opérations totalement illégales ou le délit d'initié).

    Tu oublies un sacré paramètre de taille : les autres collègues.
    L'ingénieur qui était là depuis 5 ans n'était pas un inconnu pour eux. Tu crois pouvoir prendre impunément la place d'un autre qui a tissé des liens particuliers et que les autres appréciaient jusque là, surtout avec l'étiquette collée au front : “bombardé ici sur piston” ? Tu prendras une sacrée claque. A moins que le piston soit le chef lui-même, s'il n'y a personne pour te couvrir, tu deviendras vite la tête de turc du groupe. Il y en a même qui se feront un devoir de te foutre en dépression.

    En fait, tu ne sais pas ce qu'est le monde du travail. Tu lis des articles, tu suis des cours, tu feras peut-être des stages, mais tout ça ce n'est pas le monde réel Néo.
    Et tes idées arrêtées et ton enthousiasme niais pour quelque chose que tu ne connais pas ne peut que heurter ou blaser ceux qui ont l'expérience de ce qu'est vraiment un environnement professionnel.

    Gexian
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    Gexian le #237595

    Citation (Shinji-kun @ 20/09/2011 13:32)
    Je ne connais personne qui travaille dans une entreprise où il n'y trouvent pas plus d'intérêts (sur le personnel et professionnel) que d'inconvénients majeurs (je ne sais pas comment exprimer ça, de “problèmes”, de “détresse”, de “petits chefs à la con”…)


    Tu ne connais donc que des ingénieurs ?
    Bon je plaisante, mais ta remarque est quand même fort étonnante. Pour la majorité des gens leur travail n'est qu'un moyen d'avoir un salaire. S'ils avaient le choix de faire autre chose (et je ne parles pas de chômage), ils ne seraient plus à la place où ils sont.

    Deux remarques cependant :
    – les magazines du type chalenge ne font qu'imprimer des évidences qu'on apprends de toute façon en 2 semaines de travail, et leur analyse est généralement très consensuelle je trouve. Enfin bref, isl ne remplacerons jamais le vrai travail. D'ailleurs je me souviens qu'en première année d'ingénieur nous avons eu le droit au stage “travail à la chaine”. Je pense que tous les ingénieurs devraient se le tapper pendant leur études pour comprendre ce qu'est vraiment le monde du travail. Mais bon j'ai fait l'école d'ingénieur du 93 (y en a pas trouze mille de toutes façon), donc les gens connaissaient déjà cette réalité pour la plupart.
    – le monde du travail ce n'est pas que des gens diplômé qui font le travail plus ou moins de leur rêve avec un salaire quand même très bon (n'oublie pas qu'un ingénieur est dès son entrée sur le marché dans les 20% des français les mieux payés, maintenant poses-toi la question de comment font les autres pour trouver un apart, vivre, payer la nounou des enfants, etc etc). Il y a aussi des gens qui ont loupé le coche de leur jeunesse au niveau des études, qui ne sont pas assez bon, qui n'ont pas les moyens (ni d'héritage), qui ne font finalement que SURVIVRE.

    Sur le sujet de l'éthique et la déontologie et toutes les conneries de ce genre, je te rappellerai que éviter de se faire entuber et profiter en faisant perdurer le système ne sont pas du tout la même chose. Aujourd'hui tu penses que profiter ne fait rien de mal, je te réponds non. Si on arrive pas à assainir en haut, comment veux-tu assainir on bas.
    J'ai toujours pensé que justement parce que nous sommes plus ou moins les dernier à encore pouvoir refuser toutes ces conneries nous en avons la responsabilité. Dis plus simplement : si nous ne sommes pas capable de faire frémir de crainte le nouveau management, qui le fera ?

    Franchement en France on dénigre beaucoup les syndicats et les fonctionnaire, mais heureusement qu'ils sont encore là pour ouvrir leur gueule (même ceux de la SNCF) !

    Je suis pour le nivellement par le haut ! Pour que les “privilèges” se généralisent, pour des chinois aussi bien payés que nous. Après on y verra peut-être plus clair dans le monde.

    Sharbett
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    Sharbett le #237596

    Citation (Shinji-kun @ 20/09/2011 12:32)
    je m'excuse encore Akiko. Je ne pensais pas du tout comme ça. Si Sharbett (que je remercie) ne me l'avais pas fait remarquer je ne m'en serais pas aperçu. 😰

    Surtout, ne pas commenter. Voilà, j'ai pas commenté.

    Citation (Shinji-kun @ 20/09/2011 12:32)
    L'exemple donné n'était peut-être pas le bon. Restons dans ma branche, si on me propose un poste d'ingénieur R&D dans une boite car je suis le petit cousin du neveu du meilleur ami du DRH alors que l'ingénieur en place bosse depuis 5 ans sur un projet qu'il a presque fini. Est-ce que je refuse ? Non, bien sûr. Je sais très bien que ça peut m'arriver contre moi plus tard alors pourquoi refuser quand cela m'est favorable. L'éthique, la déontologie ? Pourquoi refuserai-je de me servir du système tel qu'il existe (et puis les pistons ça fait longtemps que ça existe) quand j'en ai l'occasion ?

    Si je reprends tes principes dans les anecdotes, voici ce que ça donne:

    “Puisque j'ai l'occasion de virer Akiko et de la mettre dans la m….. sans raison valable, pourquoi m'en priverais-je? Cela m'arrange bien, pourquoi se faire c…. avec de l'éthique?”

    “Puisque le système me permet de (sous-)payer Sharbett en lui ôtant du même coup tout droit à une couverture sociale, pourquoi n'en profiterais-je pas? Cela m'arrange bien, je fais des économies.”

    “Puisqu'il y a un système de femme de ménage, pourquoi me priverais-je de répandre mes mollards sur le sol chaque fois que j'en ai l'occasion? Je serais bien bête de ne pas en profiter, ce n'est pas si c'était un humain avec sa dignité, on la paie pour ça, hein.”

    “Puisque le système me permet de brimer une fille en la plantant dans un couloir, je peux bien le faire! Je serai bien bête de ne pas profiter de l'occasion!”

    Merci, Shinji. Grâce à toi, je pige mieux comment ça se passe, avec les excuses un peu beaucoup lâches qu'on se trouve 😂

    Ne te méprends pas, je ne te juge pas. Chacun choisit sa voie ^^

    Citation (Shinji-kun @ 20/09/2011 12:32)
    (et je connais pas mal de cadres chez Orange 😂 )

    Ah. Et ils savent, chez Orange, qui va se faire éjecter pour te faire de la place, ou pas encore? 😛 Rhôôôôh, je trolle, là.

    Citation (bub @ 20/09/2011 17:58)
    L'ingénieur qui était là depuis 5 ans n'était pas un inconnu pour eux. Tu crois pouvoir prendre impunément la place d'un autre qui a tissé des liens particuliers et que les autres appréciaient jusque là, surtout avec l'étiquette collée au front : “bombardé ici sur piston” ? Tu prendras une sacrée claque. A moins que le piston soit le chef lui-même, s'il n'y a personne pour te couvrir, tu deviendras vite la tête de turc du groupe. Il y en a même qui se feront un devoir de te foutre en dépression.

    En fait, tu ne sais pas ce qu'est le monde du travail. Tu lis des articles, tu suis des cours, tu feras peut-être des stages, mais tout ça ce n'est pas le monde réel Néo.
    Et tes idées arrêtées et ton enthousiasme niais pour quelque chose que tu ne connais pas ne peut que heurter ou blaser ceux qui ont l'expérience de ce qu'est vraiment un environnement professionnel.

    Et d'ailleurs, l'ingénieur là depuis cinq ans, comment l'aura-t-on fait partir? En le poussant à la démission avec tout ce que cela laisse imaginer comme chalouperies, ou en le lui demandant poliment?

    Citation (Shinji-kun @ 20/09/2011 12:32)
    Ça dépend ce que tu entends par lire. Comme je l'ai dit j'ai lu des rapports très “techniques” mais ils ne montrent que des indicateurs. J'ai lu Challenges (3 mois d'abonnement gratuit) mais ça montre le côté économique de l'entreprise. Je lit certes parfois les journaux et autres mais je n'ai pas souvenir d'articles en particulier.

    Sans doute parce que tu n'as pas de souci à te faire, et que tu vois les choses comme Siddharta avant de rencontrer la misère: tout est beau et génial, jusqu'à ce que tu rencontres un lépreux. Sinon, si tu étais un tant soit peu curieux, tu te souviendrais de gens qui se suicident au boulot, de salariés virés injustement, d'arnaques en tout genre, d'esclavage moderne, de ce même cynisme que tu affiches avant de présenter tes excuses (“Bon, on délocalise, mais on peut vous proposer un poste payé quatre fois moins, là-bas, en Roumanie.”), des employés de Pôle Emploi qui pètent les plombs à cause de leurs cadences infernales… remarque, tu as peut-être raison, les reportages presse sur le monde du travail sont certainement “idéologiquement orientés” 😂

    Au fait, je l'ai retrouvée, la pub des prud'hommes. J'espère que c'est la bonne parce que j'ai pas le son ^^°

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