Hokuto no Ken

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Posté dans : Manga & BD

  • Bub
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    bub le #290189

    Ce bon vieux Ken n'intéresserait plus personne de nos jours au point de n'avoir pas droit à son petit thread perso alors qu'il fête ses 30 ans cette année ?

    La version "deluxe" éditée par Kaze est plutôt réussie je trouve.
    Tout d'abord le grand format rend vraiment justice aux superbes dessins de Tetsuo Hara.
    Les monumentaux protagonistes de cette saga méritaient amplement un format digne de leurs colossales dimensions. Au moins, ça c'est fait ! Pour rien gâcher on a aussi droit aux pages couleurs, c'est toujours ça de pris.
    Au total, 14 volumes en tout prévus pour environ 14 € le volume (soit au final 196 €), ce qui rend cette édition un poil plus chère à la fin que la version "classique" en 26 volumes à 6.70 € (174,2 €), mais le confort et le plaisir de lecture gagnés valent à mon avis l'investissement.
    J'ai juste repéré une erreur d'impression de texte dans le premier volume, mais rien de plus sur les deux volumes sortis à ce jour (rien d'aussi grave que chez glénat…)
    J'aurais qu'un regret : que Kaze n'ait pas proposé des postfaces ou des commentaires en fin de volume comme le fait par exemple Taïfu avec les éditions couleurs de Cobra, histoire de rendre un bel hommage pour les 30 ans de l'oeuvre.

    A part ça, une chose m'a sauté aux yeux à ma relecture des chapitres consacrés à cette enflure de Jackal : bon sang de bois, mais j'ai cru avoir du Akira sous les yeux ! O_O

    Je m'explique : Jackal file vers une ancienne prison où est enfermé un dangereux vieux psychopathe, Devil, véritable démon de la guerre qu'il ne faut libérer sous aucun prétexte. Cette prison "sur-mesure" est située sous un stade olympique… Il bute les deux soldats à l’entrée qui lui refuse le passage. Puis dévale les escaliers qui plongent aux tréfonds du site là où est retenu le démon. Puis il arrive enfin devant la monumentale porte où se trouve derrière le démon « endormi »… Même les complexes tuyauteries et mécanismes d’ouvertures « otomesques » sont présents !

    La coïncidence est quand même troublante !

    Pour rappel, la séquence où Tetsuo part voir ce qui se passe sous le site olympique de Neo Tokyo commence au chapitre 26 publié le 2 janvier 1984. Il se plante devant la porte de l'enceinte de Dewar au chapitre 27 publié le 7 février 1984…

    Dans Ken, la séquence en question débute au chapitre 23, probablement publié vers mars – avril 1984 (le 1er chapitre de Ken étant sorti dans le shonen jump n°41 de 1983, j’en déduis que le chapitre 23 est sorti aux alentours des shonen jump n°11 à 14 de 1984, si quelqu’un peut confirmer).

    Bref, entre un et deux mois d’écarts entre les publications des deux séquences.
    C’est tellement court, que j’ai du mal à croire qu’Otomo ait pu inspirer le duo Hara/Buronson dans cet intervalle de temps.
    Mais la coïncidence est tellement énorme à mes yeux !
    Certains plans dans Hokuto no Ken rappellent tellement le trait, la mise en scène d’Otomo…

    Rencontrer un tel écho entre deux œuvres me plaît assez je dois dire. Alors peut-être que je vois quelque chose qui n’existe pas ? Mais j’aimerais bien avoir votre avis sur la question !

    Xanatos
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    Xanatos le #290190

    Excellente idée de topic Bub ! 😁

    Surtout que comme tu le soulignes, Hokuto no Ken est tout de même un grand classique des manga ainsi qu'une des oeuvres phares des années 80 qui a fait date.

    D'ailleurs Tetsuo Hara était à la base un ancien assistant de Buichi Terasawa, le créateur de Cobra lui même qui avait déjà repéré chez ce jeune homme un talent prometteur !

    De plus certains des meilleurs mangakas actuels ont fait leurs débuts en tant qu'assistants auprès de Hara.
    Ainsi Masanori Morita (un des mangakas chouchous de notre cher Kuronoe) a été l'assistant de Hara sur Hokuto no Ken !

    A ce sujet on peut percevoir de fortes ressemblances graphiques entre les ultimes volumes de Ken et les premiers tomes de Racailles Blues la première grande série de Morita.

    Je trouve aussi que certaines illustrations des tout premiers volumes de Ken ressemblent un peu au style graphique de Tsukasa Hôjô sur les premiers tomes de City Hunter.

    Sinon, ta comparaison est pertinente Bub et je n'avais jamais percuté les ressemblances entre Ken et Akira ! 😉

    Il s'agit peut être d'une coïncidence, bien qu'elle soit troublante.

    Ceci dit, il est vrai que les deux oeuvres évoluent dans un univers post apocalyptique et que c'était peut être dans “l'ère du temps” à l'époque…

    Sinon, c'est sûr que Jackal est une belle enflure.

    Jusque là, si on excepte le terrible Shin qui est tout de même l'ennemi juré de Ken, la plupart des méchants que Ken avait affronté jusque là étaient des punks débiles et pas très finauds ainsi que leurs subordonnés, pas tellement plus malins.

    Jackal à contrario est très malin, rusé, perfide et absolument sans le moindre scrupule.
    C'est aussi l'un des bad guys les plus cruels de l'univers de Ken vu que liquider des mômes ne lui fait ni chaud, ni froid.
    C'est aussi un lâche de la pire espèce, même si sa ruse lui a parfois permis de sortir d'un mauvais pas et qu'elle compense partiellement sa couardise.

    Il a également un certain talent pour la comédie qui lui permet de manipuler avec aisance certains individus tel que le démon qui s'alliera à lui, même si, ironie du sort, c'est son don pour la comédie qui causera sa perte…

    Il a également de l'humour noir. Il savait que son principal associé était parti combattre Ken, ensuite ses acolytes lui demandent:

    “Vous n'allez pas aider votre bras droit ?”

    Et il leur répond:
    “Mon bras droit ?” et cyniquement, il montre à sa bande son bras et déclare “Il est là mon bras droit !”

    En fait dans les tout premiers volumes, les grands méchants sont ignobles à 100%, cependant, au fil de la série, Ken fera face ensuite à des adversaires redoutables, mais toutefois plus ambivalents et nuancés comme le célèbre Raoh…

    J'aime beaucoup aussi le personnage de Toki, qui est extrêmement puissant mais qui a pourtant un caractère résolument pacifiste.
    Il emploie davantage les techniques du Hokuto Shinken pour soigner et guérir les gens dans le besoin que pour combattre.
    Et même quand il est contraint de se battre, il emploie des coups, qui, s'ils abattent ses adversaires, sont indolores pour eux…

    Bub
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    bub le #290191

    Citation (Xanatos @ 26/10/2013 20:58)
    De plus certains des meilleurs mangakas actuels ont fait leurs débuts en tant qu'assistants auprès de Hara.
    Ainsi Masanori Morita (un des mangakas chouchous de notre cher Kuronoe) a été l'assistant de Hara sur Hokuto no Ken !

    A ce sujet on peut percevoir de fortes ressemblances graphiques entre les ultimes volumes de Ken et les premiers tomes de Racailles Blues la première grande série de Morita.

    Je trouve aussi que certaines illustrations des tout premiers volumes de Ken ressemblent un peu au style graphique de Tsukasa Hôjô sur les premiers tomes de City Hunter.

    Ah oui en effet, bien vu pour Masanori Morita !

    Citation (Xanatos @ 26/10/2013 20:58)
    Sinon, ta comparaison est pertinente Bub et je n'avais jamais percuté les ressemblances entre Ken et Akira ! 😉

    Il s'agit peut être d'une coïncidence, bien qu'elle soit troublante.

    Ceci dit, il est vrai que les deux oeuvres évoluent dans un univers post apocalyptique et que c'était peut être dans “l'ère du temps” à l'époque…

    C'est surtout la séquence elle-même qui m'a sauté aux yeux par les points communs qu'on peut relever dans leurs déroulements respectifs. Tetsuo explose les gardes à l'entrée, Jackal en fait autant. gros plan sur des escaliers s'enfonçant dans les ténèbres souterrains pour ken, Tetsuo contemplant l'abîme dans Akira du haut de la plateforme de descente… Et puis cette porte qui garde Devil d'un côté, Akira de l'autre, et cette proximité du stade olympique…

    Mais ça s'arrête à ces quelques pages seulement.

    Pour le reste, rien de comparable.
    Surtout que les séquences post apocalyptiques dans Akira débutent plus tard.

    Mais il est vrai que le trait de Tetsuo Hara, ses mégapoles dévastées, trouvent un écho saisissant dans le Neo Tokyo en ruine de Otomo.
    La différence notable toutefois étant que chez Ken, l'environnement est ouvert, et dominé par l'élément minéral (déserts, roches, colonnes, ravins…) alors que dans Akira, l'environnement est clos (limité à Neo Tokyo, “empire d'Akira”) et paradoxalement imprégné de l'élément liquide :

    Après on peut extrapoler en se disant qu'Otomo d'un côté et Buronson/Hara de l'autre ont eu les mêmes idées de développement quasiment au même moment.
    L'idée d'une traque menant vers l'antre souterraine d'une puissance redoutable endormie pour la réveiller en vue de satisfaire une pure folie (pour Jackal, libérer une légende pour vaincre Ken et pour Tetsuo, se mesurer à la légende).
    Un genre de descente aux enfers avec d'une part un démon né de la science pervertie, et de l'autre un monstre issu d'une tradition d'arts martiaux dévoyée.
    Dans Akira, comme dans Ken, le stade symboliserait une sorte d'arène, théâtre d'un “jeu” d'affrontement entre puissances antagonistes, incarnations de philosophies radicalement opposées : ici Kenshiro/Devil, là Tetsuo/Kaneda. En gros.
    D'ailleurs dans Ken l'affrontement est immédiat, alors que dans Akira il est reporté un bon millier de pages plus loin.

    Ce qui me saisit, c'est de voir ces inspirations parallèles simultanées, dans deux oeuvres post-apocalyptiques majeures, si ce n'est les deux principales du genre dans les années 80/90.

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